GE
…et tout ce qu'elles impliquent quand on est loti dans le silence, que l'aube est proche.
Personne ne nous avait dit que 93% des pollueurs échappaient à la taxe carbone! Il a fallu que le conseil constitutionnel s'en mêle et rompe la conspiration du silence.
La loi pouvant venir en aide aux uns,
Elle peut aussi venir en aide aux autres.
La loi fait dire aux uns qu'ils ne sont pas comme les autres.
Les autres savent que la loi sera mieux pour eux
S'ils ne se comptent pas comme les autres.
Les uns peuvent préférer que la loi soit plus avantageuses pour les autres,
De manière à continuer à marchander du fait qu'ils ne sont décidément pas comme les autres.
La loi n'a pas toujours intérêt que les uns et les autres soient à ce point les uns et les autres.
David Christoffel est un spécialiste de "l'écriture sonore", écrivain, compositeur, réalisateur d'émissions de radio… son site : http://www.dcdb.fr/
Mais le "peuple" le croyait depuis longtemps : acheter plus de 90 millions de vaccins, et ne vacciner que 5 millions de personnes; il y avait comme une erreur….
Torturée par l'Absolu, la bestiole au regard de bouche, s'ahurit de voir son reflet errer à la surface d'un miroir de glace - et nourrir les ronces qui l'enserrent avec ses illusions putréfiées…
…mais le Pape a partagé la table de démunis. Sous le regard bienveillant des médias, il s'est fait Père Noël et a distribué des cadeaux…
Alors, Dieu soit loué, il reste le rire. Le rire qui secoue les entrailles et réchauffe les cœurs.
Prions le rire ! Si il ne peut nous sauver, au moins il nous réchauffera du vent glacial de l'Absurde.
Beau comme un panier en osier rempli d'oranges qui attendent d'être pressées
Beau comme un ciel fatigué après l'orage
Beau comme la page du journal qui retombe, légère, avec tout son poids d'encre, sur celle qui la précède, que lit un homme qui a une tête de chat
Beau comme un point d'exclamation qui s'échappe d'une phrase
Beau comme le bleu qui rôde dans la couleur verte et grince comme une balançoire dans le vent du soir
Beau comme ses lèvres, portes d'église, qui s'ouvrent sur un matin de Pentecôte
Beau comme une miette de pain qui flotte sur une table vert émeraude où nagent des poissons tachetés noir et blanc.
Beau comme cette lune, trou du cul d'ange, assise dans un platane rouge déplumé
Il ne craint ni le froid, ni la pluie. Jamais. En T-shirt toujours. Les jette quand ils sont trop sales, en rachète des neufs. Son amie était cheffe d'escadrille des "rats volants", leurs parlait, affublait chaque pigeon d'un petit nom. Elle les aimait infiniment mais en même temps arrosait le pieds des arbres, le bords des trottoirs de graines de maïs contraceptive pour qu'ils s'éteignent, disparaissent, cessent de fienter sur les façades des immeubles.
Son amie est décédée, mais les pigeons courent toujours.
07 heures 15 :
Dans un café genevois, un couple lit le Matin :
-Khadafi, encore lui. Il a cogné sa femme à Londres ?
-Oui, c'est un sale type, celui-là…
Un homme, à deux tables de là, lit le même journal, le seul paru aujourd'hui, déclare, badin :
-Attention, M'sieur dame, j'appelle la police. C'est du racisme. On peut pas parler des gens comme ça.
L'homme en couple :
-Oui vous avez raison, c'est un comble. Les anglais, eux, sont moins cons. Ils l'ont laissé partir…
La femme :
-C'est vrai que c'est souvent les Maghrébins qui cognent leurs femmes et le dire c'est pas être raciste, c'est dire la vérité.
-C'est vrai que c'est un comble que quand on dit la vérité, on nous traite de raciste !
La serveuse, Savoyarde, s'en mêle :
-Oui, même chez les français y a des racistes. Et on ose le dire…
Le bistrot, en choeur :
-Oui !
-Oui z'avez raison.
-Sale type
-Ma foi…
Et chacun replonge dans son journal pour s'irriguer de news et de caféïne.
08 heures 25 :
23 coups de canons ébranlent la ville. On célèbre le départ des troupes de Napoléon en 1813 et la restauration genevoise. Cygnes, canards et autres volailles perdent les pédales dans la rade, détalent à tire d'ailes.
09 heures 45 :
Karaman me vend Libé - bonne année - touffu comme un buisson ardent. Jamais je n'aurai le temps de tout lire, sinon cette métaphore magnifique dans l'éditorial de Joffrin qui résume si bien la décade qui s'achève : « …les curés qui l'emportent sur les instituteurs… ».
09 heures 55 :
Une femme avec un feu de forêt dans les cheveux promène un parapluie vert pomme fermé, sous la pluie.
09 heures 37 :
Chuka m'envoie ses vœux de Mongolie et réveille d'un coup de cravache un voyage passé.
09 heures 57 :
En pissant, je pense à tout ceux qui vont pisser aujourd'hui les bulles de leurs mousseux et autres Champagne, à tout ceux qui ne pourront se contenter que d'eau, à ceux qui vont devoir faire des kilomètres pour boire. A Carla Sarkozy, à mon ami John, à Bernard, à Uwe, à Bubu. A Ahmed, à El-Oued. Je pense à Sophie, Isabelle, Antoine, au chef du poste de police de Pécolat, aux contractuels noirs qui bossent aujourd'hui - à tout ceux qui comme moi pissent où vont pisser dans la journée. Je pense à l'écume de ce qui nous relie au fond des égouts… à notre physiologie commune.
11 heures 35 :
Il a peu plu et ne pleut plus.
12 heures 15 :
Avec Sophie et Mathias à l'Aiglon autour de trois steack frites.
15 heures 45 :
On me rappelle, en espagnol, avoir assisté à l'accouchement d'une truie.
17 heures 45 :
9 degrés : la pluie a lessivé les Alpes, les rend sales et moroses les skieurs.
19 heures 15 :
«Crolles. Située à vingt kilomètres au Nord-Est de Grenoble et à quarante kilomètres de Chambéry, la ville de Crolles est implantée sur la rive droite de l'Isère au coeur de la vallée du Grésivaudan. Elle fait partie du Parc Régional de Chartreuse. Resserrée sur les coteaux de la Chartreuse, orientée Sud-Est, face à la chaîne de Belledonne, Crolles bénéficie d'un cadre ensoleillé et exceptionnel. »
Dans une ferme plantée au milieu d'un champ – dans ce silicone valley grenoblois – Isabelle et Bertrand nous reçoivent pour fêter simultanément, leur cinquante ans et leur tout récent mariage.
20 heures :
Effusion des retrouvailles, foie gras et nez de clown sur fond d'explications au sujet des votations sur les minarets.
20 heures 30 :
Oies rôties et gratin.
21 heures 35 :
Animations joyeuses.
22 heures – environ :
Animations joyeuses et fromage.
22 heures 44 :
Un môme lumineux : Tu vois, je bois du café!
23 heures – environ :
Animations joyeuses et gâteau.
2010, bientôt. Tout va trop vite. Tu te rends compte comme ça passe. Quelle heure il est ? Tu bois un verre ? Lui, il roule en Harley… c'est le mari de l'amie d'école d'Isabelle. Belle fratrie déployée autour des fêtés. Tout à coup Jean-Marc, avec sa voix de stentor, fait tinter un verre, à moitié vide, à moitié plein, ne me souvient même plus si c'était vraiment un verre – et donne sa voix à Apollinaire, invité surprise, mort, surpris si il ne l'était pas de se retrouver parmi nous.
Puis d'autres animations joyeuses, encore, qui occupent ce qui reste du temps de cette décennie. Quelle heure il est ? Soif ? Oui, je suis le cousin de la sœur de…
Vivre, partager, rire.
Boire du café.
I lived and loved and laughed and left – l'épitaphe sur la tombe de Joyce! C'est pas beau ? C'est pas génial ?
Ouais, ouais… c'est quelle heure ?
Mince, il est déjà plus tard que je croyais.
24 heures :
Bonne année! Bonne année! Bonne année!
…entre-temps, mille cent trente sept voitures ont été incendiées dans l'hexagone. Mais la nuit a été calme déclare Nicolas Sarkozy.
Sur le dos renversé des montagnes blanches, se côtoient deux armées qui ne savent rien l'une de l'autre. L'une est mécaniquement organisée, arrime les cimes aux vallées avec des multitudes de câbles, s'y transporte en hordes, qui, une fois aux sommets les dévalent pour recommencer inlassablement. Ces soldats conquièrent tout l'espace, le balisent, le colonisent, plantent des antennes sur les plus hauts rochers, qu'ils encerclent avec leurs avions et leurs hélicoptères. Ce sont les soldats-skieurs.
La seconde armée est en route depuis des millénaires. Elle chevauche les vallons, traverse les rivières en courbant l'échine sous les ciseaux géants des éclairs. Avec plus d'obstination que Grace de Monaco à l'assaut de son rocher, avec la volonté du cristal qui concentre en lui le soleil en un seul point, elle chemine silencieuse vers les hauteurs. C'est l'armée des sapins noirs. Lugubres la nuit comme des cormorans mazoutés, les sapins-soldats tendent leurs bras chargés de pives qu'ils jettent alentour quand les tempêtes les ébouriffe. Alors parfois c'est un mètre de pris à la pente sur deux mille pives larguées. Un mètre en cinquante ans.
Alors ? Sapins, skieurs, que savent-ils de leurs parallèles conquêtes ? Aussi peu de choses, peut-être, que la sardine sait du monde des blaireaux !
"A photograph is a secret. The more it tells you, the less you know." Diane Arbus
Night was falling and, set to freeze.
Uncle Daniel returned from across the land and now could see from afar the hunting camp, where everyone was waiting before serving the much anticipated 1st of January Feast. But as he approached the middle of the lake, he found in his path the Loon Spirit, frozen.
He knows the symbol, he knew the news!
As he sobbed softly into his mittens, he looked up to the horizon through his teary eyes, and wondered how he would tell Mary, William's beloved wife, that William had passed on, to the Spirit World.
(en haut du mât, le drapeau Arc-en-Ciel de la Paix Paix)
Le cargo nous est passé à Ça, j"te dis !
Les chances de se ramasser un gros porteur sur la gueule sont pour ainsi dire nulles.
Ying Yang à tazacorte, le Clair prend le dessus et le Sombre met le profil bas
Impossible de s'étendre davantage sur ces galets carrés
Albano n'a à peu près que du muscat à servir dans son bistrot qu'il ouvre au gré de son envie de ne pas faire la sieste. Un plat de viande sèché pour accompagner le 3ème verre? Mmouais, faut que j'aille voir enbadsous mais j'ai pas assez…
On rit de bon coeur face à tant d'insouciance. N'est-ce pas là une des facettes du bonheur ?
Il se colle à mon appareil et me souffle à travers l'objectif…: quoi, qu'est-ce qu'elle a, ma gueule ?
A chacun son écran portable pour se transporter hors de l'instant. Parfois avec bonheur.
La météo n'est jamais un problème quand on pratique le ski de fonds.
Soudain, elle se mit à danser face au lac et aux montagnes. Je n'eu plus froid.
[je pourrais avoir perdu la vue et, touchant avec mes mains les paysages…]
[je pourrais avoir perdu la vue et, touchant avec mes mains les paysages, les lieux et les gens, je les regarderais par l'effort de l'imaginaire et le travail du verbe]
… dans un quartier arabe, derrière une gare, là où on te dit justement de ne pas aller !
dans les mondes de pauvres, le pain est savoureux, la lumière brillante, le café brûlant, les enfants bruyants, les paroles chaudes…
bien sûr, si tu es habitué à donner des ordres à tes secrétaires, et que tu utilises cette même voix ici, tu te prendras peut-être bien un cran d'arrêt dans le cul - normal, non ?
Non loin du village de Grône, se trouve les étangs de Pouta Fontana, premier site colonisé par le castor après sa réintroduction en Valais au début des années 70. Pouta Fontana reste le principal lieu de reproduction de cette espèce dans le canton. Actuellement 3 à 4 familles s'y côtoient !
On décèle sa présence aux arbres abattus et notamment aux souches taillées en biseau. Le castor n'hiberne pas mais prolonge ses moments de repos durant la saison froide.
Le Bazar du Centre de Zinal, chez Cathy et Olivier, haut lieu culturel d'un jour dans le Val d'Anniviers, accueillait Bernard Crettaz et Evelyne Guilhaume pour la dédicace de leur dernier ouvrage intitulé : "Les Anniviards barbares et civilisés. Invention d'une vallée "primitive, originale et parfaite" par les voyageurs du XVIIIe et XXe siècle" Edition à la Carte.
Cathy, la patronne du Bazar, vêtu d'un ensemble violet, distribuait le vin chaud et les "amuses gueules" pendant qu'Olivier, toujours aussi affable et souriant s'occupait du tiroir-caisse. On peut dire, sans fausse modestie, que le Bazar du Centre était aujourd'hui, ce que la librairie Payot est à Lausanne.
Si vous faites à Zinal du ski de fond,des ballades en raquettes ou tout simplement de la marche, vous ne pouvez éviter la Tzoucdana pour y boire un bon vin chaud. Le vin chaud vous réchauffe le corps et les beaux yeux de Sophie vous réchauffent le coeur !
Elle n'est pas certaine qu'ils vont aimé, mais c'est le penchant qui compte.
Un été le vent souffle et la nuit vire à la tourmente, une tradition s'écroule et six mois plus tard une nouvelle histoire, un nouveau livre, se construisent.
Je pensais là aux terres lointaines que nos ancêtres découvraient dans un abandon prometteur et aux espaces perdus que nos enfants arpenteront dans une incompréhension encore inimaginable, tandis que dans chaque vitre se reflétait le visage réel de la troisième peur.
Frisons le cliché pour la pause dans le feuilleton du vendredi, en ce premier jour argenté, pour entrer dans le bal qui arrive, et bonne année et bonne apnée pour les mirettes, le temps éternel d'une image, ne serait-ce que celle des mamans qui dansent quand les enfants quittent le pousse-pousse dans la guinguette de nos jours improvisés qui sont la vie.
Cent ans de solitude, est-ce que ça allait se terminer ainsi, ou tout simplement continuer ad aeternam, sans pouvoir dire, à la fin, toujours reportée, qui de la pierre ou du marais gagnerait vraiment, mais vraiment? La question à peine posée, je vis alors Aurelio Buendia, devant moi, se faire emporter par un moustique et disparaître dans un nuage diaphane, presqu'une brume hautaine qui, maintenant, porte son nom.
37 degrés selon les trottoirs, bien plus selon les observateurs, le ciel est blanc de chaleur humide et les ombres collent et la touffeur de la journée est telle que l'histoire ne tient plus d'aucun projet mais de désirs.
S'il y a bien des moments où je crois en Dieu
c'est bien dans ces instants!