GE
jouer de la précision
il ne s'agit que de cela ces jours ….
et c'est pas fini … waow !!!…
¨concentrée sur l'accrochage des 730 photos d'uneparjour,
j'en oublie celle du jour!
j'ai bien un magazine sous la main à inscrit pour les archives de l'expo….
Cette pièce est incrustée dans le goudron ! C'est un demi dollar avec le profil de Kennedy … La liberté en prend un sacré coup !
Ici l'art contemporain retrouve l' oeuvre pleine et expressive,vers laquelle toutes les présences convergent
(Ernesto Neto : A Culpa Civilizada).
Et les nomades sont de retour…
Vu s'affoler les étoiles sous les paupières de mille personnes.
How happy the lover,
How easy his chain!
How sweet to discover
He sighs not in vain.
No joys are above
The pleasures of love
Henry Purcell - King Arthur
Le tagueur pensait s'en prendre aux suppôts du capitalisme? C'est sur les postes de garde ("Wache") allemands que l'on trouvait cette expression au début du XXème siècle.
Une boule de billard en guise de logo pour cette banque: voilà qui va faciliter l'idée que l'on ne joue pas à la bourse.
Le plus dur quand on vous amène des oranges… ça doit être de ne pas pouvoir les choisir.
Je concorde avec Francis: les vitrines à Bienne jouent avec le pot (très) pourri…
Mirei me parle de sa mère qu'elle aimerait connaître au Vietnam après quelques 40 ans. De cette quête qu'elle a sublimée avec la photo et le court-métrage. Et dans un mois, l'aboutissement, peut-être, enfin? Cette quête est déjà sublime en soi.
Route praticable à basse marée!
C'est bien le seul endroit ou je ne pensais pas voir un bouchon…!
Fidèle au poste… chaque matin, quand les chalutiers rentrent au port, maligne…la mouette vient se nourrir de mollusques et de petits poissons laissés pour compte…!
Quand je me mis à cette table… un enfant venait de jouer avec ces doigts l'eau renversé de son verre …!
L'odeur de la mer et une dernière bronzette avant de partir …!
Et on n'a toujours aucune idée de ce que se murmure celle qui passe, de ce qui ne la quitte pas des débuts lointains et qui martèle une fin inimaginable.
Devant une salade d'ombre, je l'écoutais me raconter comment, sans un steak-frites offert par un inconnu malin à une belle apparition, il y déjà quelques décennies, il ne serait pas là à partager tout ce qui nous arrivait et moi je repensais à cette femme, sur son vélo de campagne, heurtée à mort par la roue d'un avion s'envolant.
Christophe écrit peut-être moins sur la musique qu'autour d'elle, et c'est exactement ce qu'il faudrait faire avec la photographie, oui, avec, et avec autant de pertinence et d'envie surtout.On pense à Barthes: pas de savoir sans saveur!
Encore une amie de Michel. Diantre! il devient décidément de plus en plus difficile de se promener le nez en l'air sans en croiser une. Veinard!
Pause météo dans le feuilleton du vendredi, commencé le 6 mars dernier, chez un type qui peint des prévisions.
C'est la nuit après avoir fait des images tout le jour, on se promène avec des phrases qui se cherchent, des mots qui rutilent et des noms qui perlent au gré des pas et des pieds, et alors on a cru au poème et c'est là qu'on sonne car en haussant le ton, on les voyait, elles!
Elle se rappelait encore les arbres et lui le sable entre les hautes herbes, le silence du soleil couchant et les rumeurs montant avec la nuit, et ils savaient que d'ici quelques minutes, comme tous les jours, ils iraient parés s'enfoncer une fois de plus dans ce trou de lumière assourdissant devenu l'horizon toujours inquiet des déplacés.
J'aperçois une silhouette grignotante et dégaine.
Zut, floue.
Elle me manque, cette petite boule de poils.
La première, c'est que dès que tu as eu connaissance de cette règle tu es obligé de jouer, sans espoir de retour, et donc jusqu'à ce que la mort t'en délivre.
La deuxième règle, c'est que dès que tu penses au jeu, tu perds.
Et enfin la troisième règle, c'est que quand tu perds, tu as l'obligation de le dire aux autres pour qu'ils perdent avec toi.
J'ai perdu.
Quelques jours auparavant, la discussion fut vive entre Bernard le matelot, à gauche, admirateur béat d'Obama, et notre capitaine Denisos Margadanpoulos, à droite, le chantre opiniâtre du secret bancaire helvétique à ses dires scandaleusement menacé par l'administration américaine.
Fort heureusement l'Ouzo (qui rapproche les gens comme chacun sait) fit rapidement son office et c'est bras dessus bras dessous que les deux vieux loups de mer antagonistes enterrèrent leurs différents idéologiques dans de solides libations réconciliatrices.
Bernard le matelot pouvait reprendre ses activités de photographe marin (au bouger si délicat) qu'il pratique les deux bras tendus devant lui, comme une sorte de dévotion rendue à la déesse des arts qui d'évidence l'inspire dans ses si jolis travaux sur le corps humain flasque et avachi, ainsi que sur le portrait déconfit des exténués du roulis…
Margadanpoulos, lui, n'avait plus qu'à tenir le cap vers Leros, sa nouvelle capitale offshore, sorte de Saint-Tropez sans trop de pèze où l'attendait Tony Montana himself judicieusement déguisé en papi bedonnant.
Derrière eux, et sur la gauche de la photo, gît en râlant affreusement un malheureux réfugié suisse d'extrême centre, artisan honnête en but à la concurrence déloyale de tous ces salauds de pauvres du sud qui se précipitent dans nos beaux pays du nord pour piquer nos gonzesses, nos boulots et ruiner nos régimes sociaux (sans compter qu'ils foutent pas mal le bordel aux Pâquis)… Mais, le pauvre bougre assommé par tant d'injustices, de moussaka et autres souvlakis, avait le cœur au bord des lèvres et ne tarda pas, en travailleur ardent, à repeindre le bateau (un peu maladroitement certes, mais en plusieurs couches quand même) sous l'œil protecteur et bienveillant de notre bon capitaine, seul maître à bord en l'absence de ma femme…
C'est d'ici qu'on largue les amarres, qu'on met les voiles et qu'on prend la fille de l'air…
Nous venions de déguster des calamars frits, fourrés à la fêta et à la tomate, et l'émotion gastronomique était à son comble.
Devant nous un petit port de pêche désert terminait sa sieste sous un soleil de plomb…
Mon ami Bernard n'est pas seulement un exécrable photographe de talent, il peint également hélas de splendides aquarelles que vous me ferez penser d'ailleurs à remonter de la cave à sa prochaine visite chez moi.
Car, cette belle âme, magnifiquement détaché du commerce de son art, se plaît à offrir ses œuvres au premier pékin qu'il croise sur son chemin. Et n'écoutez pas les mauvaises langues qui disent que ceux qui refusent son cadeau feraient de sacrés critiques d'art. Ce ne sont que des jaloux…
Ainsi, les cafetiers grecs ont-ils été honorés tour à tour (et ils furent nombreux) de délicats chefs d'œuvres peinturlurés qui orneront bientôt les murs de leurs tavernes entre la langouste taxidermisée, la cigale de mer en céramique jaune vernie et le filet de pêche troué dégoulinant sur un crépis en détresse.
Tous les vide-greniers du Dodécanèse se réjouissent déjà d'hériter bientôt de ce témoignage émouvant des splendeurs délicatement délavées de leurs sites idylliques… De plus, nombre de bons citoyens grecs, à juste titre exaspérés par l'afflux touristique estival, pense sérieusement à utiliser cette étonnante matière artistique comme contre-publicité radicale pour dissuader autant que possible l'estivant de poser le pied sur leurs îles. L'art au service d'un tourisme responsable et écologique, quelle belle idée vraiment…
Les grecs sont friands de monastères et d'églises en tout genre, aux intérieurs souvent ornés de bondieuseries et autres colifichets grotesques qu'un protestant ne saurait considérer.
À Leros, la fameuse église d'Isidoro regarde la mer du côté du couchant en se rêvant peut-être en Bretagne…
L'existence était facile à la terrasse du Paradiso à Leros, alors que le jour déclinait. Nous étions trois et le monde semblait justement ne fonctionner que par tierces…
Retour à la ville et ruée sur le bon pain parisien, à l'angle d'une rue qui porte bien son nom…