GE
C'est dans ce havre de paix que j'ai trouvé de quoi rester en contact avec uneparjour !
Route praticable à basse marée!
C'est bien le seul endroit ou je ne pensais pas voir un bouchon…!
Fidèle au poste… chaque matin, quand les chalutiers rentrent au port, maligne…la mouette vient se nourrir de mollusques et de petits poissons laissés pour compte…!
Cette pièce est incrustée dans le goudron ! C'est un demi dollar avec le profil de Kennedy … La liberté en prend un sacré coup !
Les "A-bleu" ont trouvé toute leur place dans la citadelle
du Château d'Oléron.(premier plan photos d'YPh)
Fleurs mauves d'été sec, notes de pollution et produit canin très répandu sur les pelouses et dans les passages…
C'est Dimanche!
Christian et Jane pour un sniff d'exotisme puissant aux journées photographiques de Bienne.
Samedi après-midi au centre de Bienne. Les gens musardent, font des emplettes, du lèche-vitrines, font chauffer leur carte de crédit.
Au deuxième étage d'un immeuble cossu, un homme, casquette rouge, est assis sur une chaise, armé d'un fusil d'assaut de l'armée suisse.
Je l'apostrophe sur son balcon:
« Tire, tire si t'es un homme ! » Je sautille sur place, m'excite, écarte les bras et crie : « Vas-y ! T'as pas les couilles, hein ! Tire ! Tire si t'es un mec ». Les passants ne prêtent que très peu d'attention à mon délire.
Le sniper esquisse un timide sourire, mais ne bouge pas. Je réitère mes provocations, me place devant le Mac Do. sans succès. Il ne bouge pas une oreille.
Ma déception est grande. Il est clair que s'il avait brandi son arme j'aurais détalé comme un lapin, bondi derrière une poubelle.
J'ai alors remisé le programme d'Utopics dans la poche, tourné les talons, un peu déçu. C'était une des interventions de la 11e Exposition Suisse de Sculpture d'Art Contemporain. Mais était-ce de la sculpture, de la provocation, peut-être une réflexion sur la violence ? Je me suis alors demandé ce que la sculpture avait à voir avec ce glandu armé d'un fusil d'assaut assis sur un balcon. Formuler bruyamment cette question aurait peut-être fait tirer le sniper ?
Buxetehude au festival Amadeus, inégalement apprécié par le public.
Vu s'affoler les étoiles sous les paupières de mille personnes.
How happy the lover,
How easy his chain!
How sweet to discover
He sighs not in vain.
No joys are above
The pleasures of love
Henry Purcell - King Arthur
Je peux vous le confirmer: cela fait un bien fou de retrouver cette insouciance de l'enfance, l'espace de quelques éclaboussures.
Réunion de photographes pour choisir les expos à venir pour la galerie Focale. La porte est restée entr'ouverte…
J'étudie la direction du vent jusqu'à m'en étourdir. D'où arrivera le parapente? Oublier que ma fille fait son baptême de l'air.
Le tagueur pensait s'en prendre aux suppôts du capitalisme? C'est sur les postes de garde ("Wache") allemands que l'on trouvait cette expression au début du XXème siècle.
Une boule de billard en guise de logo pour cette banque: voilà qui va faciliter l'idée que l'on ne joue pas à la bourse.
Le plus dur quand on vous amène des oranges… ça doit être de ne pas pouvoir les choisir.
Et voici, comme tous les vendredi depuis le 6 mars dernier, quelque chose qui m'échappe encore!
Au cœur des installations, dans la salle qui est encore celle des machines, les invisibles se pointent et sortent encore un peu pour marquer leur domaine et poser leurs repères, leurs bornes demain loin des faisceaux, et qui permettront au système de tourner.
Si le jaune des chantiers, palissades et machines, est le même que celui des bandes des passages piétons, cela signifie-t-il que le chant des banquiers, acide et maussade, ressemblent aux chansons des passants ainsi tenus au loin?
Et on n'a toujours aucune idée de ce que se murmure celle qui passe, de ce qui ne la quitte pas des débuts lointains et qui martèle une fin inimaginable.
Devant une salade d'ombre, je l'écoutais me raconter comment, sans un steak-frites offert par un inconnu malin à une belle apparition, il y déjà quelques décennies, il ne serait pas là à partager tout ce qui nous arrivait et moi je repensais à cette femme, sur son vélo de campagne, heurtée à mort par la roue d'un avion s'envolant.
Christophe écrit peut-être moins sur la musique qu'autour d'elle, et c'est exactement ce qu'il faudrait faire avec la photographie, oui, avec, et avec autant de pertinence et d'envie surtout.On pense à Barthes: pas de savoir sans saveur!
Encore une amie de Michel. Diantre! il devient décidément de plus en plus difficile de se promener le nez en l'air sans en croiser une. Veinard!
Quand soudain je dû m'arrêter, me tenir à un mur ayant peur de m'évanouir à nouveau, mon coeur battait à s'en rompre.
J'aperçois une silhouette grignotante et dégaine.
Zut, floue.
Elle me manque, cette petite boule de poils.
Les bougainvilliers et autres grimpants rivalisent de beauté en dégringolant sur les murs blanchis à la chaux de Chora.
C'est au sommet de ce village haut perché que se trouve le somptueux monastère de Saint-Jean l'Évangeliste…
Escale à Lipsi, où l'œil omniscient qui voit tout se prend pour Big Brother…
L'armée des parasols au repos. Au fond, deux anticonformistes se distinguent…
Quelques jours auparavant, la discussion fut vive entre Bernard le matelot, à gauche, admirateur béat d'Obama, et notre capitaine Denisos Margadanpoulos, à droite, le chantre opiniâtre du secret bancaire helvétique à ses dires scandaleusement menacé par l'administration américaine.
Fort heureusement l'Ouzo (qui rapproche les gens comme chacun sait) fit rapidement son office et c'est bras dessus bras dessous que les deux vieux loups de mer antagonistes enterrèrent leurs différents idéologiques dans de solides libations réconciliatrices.
Bernard le matelot pouvait reprendre ses activités de photographe marin (au bouger si délicat) qu'il pratique les deux bras tendus devant lui, comme une sorte de dévotion rendue à la déesse des arts qui d'évidence l'inspire dans ses si jolis travaux sur le corps humain flasque et avachi, ainsi que sur le portrait déconfit des exténués du roulis…
Margadanpoulos, lui, n'avait plus qu'à tenir le cap vers Leros, sa nouvelle capitale offshore, sorte de Saint-Tropez sans trop de pèze où l'attendait Tony Montana himself judicieusement déguisé en papi bedonnant.
Derrière eux, et sur la gauche de la photo, gît en râlant affreusement un malheureux réfugié suisse d'extrême centre, artisan honnête en but à la concurrence déloyale de tous ces salauds de pauvres du sud qui se précipitent dans nos beaux pays du nord pour piquer nos gonzesses, nos boulots et ruiner nos régimes sociaux (sans compter qu'ils foutent pas mal le bordel aux Pâquis)… Mais, le pauvre bougre assommé par tant d'injustices, de moussaka et autres souvlakis, avait le cœur au bord des lèvres et ne tarda pas, en travailleur ardent, à repeindre le bateau (un peu maladroitement certes, mais en plusieurs couches quand même) sous l'œil protecteur et bienveillant de notre bon capitaine, seul maître à bord en l'absence de ma femme…
C'est d'ici qu'on largue les amarres, qu'on met les voiles et qu'on prend la fille de l'air…
Nous venions de déguster des calamars frits, fourrés à la fêta et à la tomate, et l'émotion gastronomique était à son comble.
Devant nous un petit port de pêche désert terminait sa sieste sous un soleil de plomb…
Mon ami Bernard n'est pas seulement un exécrable photographe de talent, il peint également hélas de splendides aquarelles que vous me ferez penser d'ailleurs à remonter de la cave à sa prochaine visite chez moi.
Car, cette belle âme, magnifiquement détaché du commerce de son art, se plaît à offrir ses œuvres au premier pékin qu'il croise sur son chemin. Et n'écoutez pas les mauvaises langues qui disent que ceux qui refusent son cadeau feraient de sacrés critiques d'art. Ce ne sont que des jaloux…
Ainsi, les cafetiers grecs ont-ils été honorés tour à tour (et ils furent nombreux) de délicats chefs d'œuvres peinturlurés qui orneront bientôt les murs de leurs tavernes entre la langouste taxidermisée, la cigale de mer en céramique jaune vernie et le filet de pêche troué dégoulinant sur un crépis en détresse.
Tous les vide-greniers du Dodécanèse se réjouissent déjà d'hériter bientôt de ce témoignage émouvant des splendeurs délicatement délavées de leurs sites idylliques… De plus, nombre de bons citoyens grecs, à juste titre exaspérés par l'afflux touristique estival, pense sérieusement à utiliser cette étonnante matière artistique comme contre-publicité radicale pour dissuader autant que possible l'estivant de poser le pied sur leurs îles. L'art au service d'un tourisme responsable et écologique, quelle belle idée vraiment…
"L'histoire de toute terre commence par la nature,
et c'est par la nature que se terminent toutes les histoires" James Franck Dobie