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Big Brother is watching you, dans les fumées de merguez de la Fête de la musique…
Christian, mon beau-frère, fils de pasteur et aujourd'hui avocat à la retraite. Grand fumeur de pipe devant l'éternel, il a également la particularité d'être un vrai papivore. Où qu'il soit, il dévore tout ce qui se lit, sans aucune restriction d'age, de style, de genre ou de contenu.
C'est également un redoutable débatteur et sa rhétorique est telle que lorsqu'il vous entretient vous regrettez parfois qu'il ne soit pas plutôt tombé sur un livre…
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
"Brise Marine" / Stéphane Mallarmé
…s'inventer traînée dans un sombre parc donnant plus de vie que tout ce que le Soleil aura à offrir dans quelques heures.
le poisson erre sur la pelouse et s'intéresse à un
curieux liquide ? bleu…
les moutons sont dans l'alpage…bio, paraît-il…mais il y a comme un problème de neurones…
en l'espace d'une demi-journée le champ s'est couvert de caravanes; "une mission" pour les gens du voyage, tout prés de la piste d'envol de l'aéroport…
vibre le viaduc de l'île d'Oléron, à 35km de distance.
dans l'air célèbre, toréador est remplacé par navigateur,et l'opéra est "quartierisé"…
en peu de temps la fière tour succomba aux pinces avides
d"Avenir Déconstruction"…
Petit choix de légendes :
Il a fait chaud aujourd'hui.
Le baiser du pot de fleur à l'occiput.
Le retour de la météorite du Yucatan.
Le snapp shot (manqué) du lancer de balle par la main de Dieu.
Ca n'arrive qu'aux autres.
Quand l'absurde triomphe de lui-même en nous empêchant de photographier son rire.
Les fleurs qui rêvaient de voler.
Le Deambulatör Orchestra et Sophie Solo font fondre l'asphalte.
Comme Mouammar Kadafi, François, jamais ne se déplace sans ses amazones.
J'aperçois un bourdon, manœuvrer serré, tanguer dans le vent, dans la bise qui cravache et s'arrimer à une grappe de fleurs du tilleul qui s'ébouriffe les odeurs. Je dégaine, m'enfile sous les ramures, pour photographier. L'insecte me balade, monte descend, m'échappe. Un autre arrive. Me frôle l'oreille, et se colle contre une fleur. Je le colle. Flou. Le suis. Il se colle, je le colle. Flou encore. Quel boulot ! Les voisins doivent se dire : « Tiens le voisin se prend pour un bourdon, il pollinise ». Mais il m'en faut plus pour abdiquer. Encore un bourdon, à moins que ce soit le même, zigzague entre les branches. Je m'approche, et là, stupéfaction, c'est sur un escargot que je tombe, collé à une feuille du tilleul.
Invraisemblable méprise: en voulant faire le bourdon, le gastéropode se retrouve suspendu dans le vide.
Tirer une morale de cette histoire? On est tous une fois ou l'autre, gastéropode dans un cul de sac, à côté de la plaque. On voit la cime d'un arbre caresser une étoile et, trop rapidement, on pense qu'il suffit d'y grimper pour la toucher…
Peut-être un peu à la fois Pégase, Rossinante et Bucéphale, le scoot de Mathias n'est en tout cas pas un boguet - ça c'est sûr.
Si loin de Wattwil et de ses charmes bucoliques - qu'il ne verra d'ailleurs jamais - seul avec lui-même, il agonise, fait défiler le film de sa vie sur le drap blanc de son lit d'hôpital, regrette peut-être de ne pas avoir su rester ce qu'il était, enfant, lui qui n'était ni homme, ni femme, ni blanc, ni noir, lui qui rêvait d'être tout à la fois, immortel, émouvoir tout le monde, être Peter Pan, Papa, mari, un industriel du divertissement, il termine son immense carrière en capitaine de pédalo perdu sur les eaux troubles du liquide séminal de ses rêves, bref, dans ce petit tortillard bruyant de rase campagne, en arrivant enfin à Wattwil, personne ne pouvait imaginer que le King de la Pop allait mourir forever…
C'est vrai qu'on se sent mieux au quotidien juste avant la photo du jour. Juste après aussi.
Soudain, le bruit devint murmure et elle me parut plus belle que jamais.
Son ombre paraissait tellement réelle qu'il ne pouvait s'empêcher de lui tourner autour.
( … et je ne parle pas ici, bien sûr, à propos d'érotisme, de tortillades de popotins de luxe …)
Ca y est, Carl Magnus Love Hansell est maintenant officiellement suisse. Ca y est, Love peut maintenant partir habiter en Suède. :(
Comme proclamé et exécuté tous les vendredi depuis le 6 mars dernier.
L'une d'entre elles est une terrible instigatrice de scènes et les deux autres furent mangeuses de chocolat.
Entre deux plateaux, entre deux musiques, les airs ne s'arrêtent pas et chacun va, sa vision en tête.
… et déjà mon presque plus rien sur un bout de trottoir où le fils de l'épicier va, ne connaissant des marchandises que les cartons pleins d'images.
Parfois, Cupidon, dans ses hauteurs, ne parvient pas à briser les attraits de la lecture aux amoureux pourtant bien engagés. Ou souffle-t-il un tremblement de terre que les consignes, à les relire, ne permettent plus, pour autant, à se tirer d'affaire?
Je dois trouver un coin de verdure pour un portrait d'un homme et d'une jeune femme, avec un point de fuite assez flou, alors je suis parti toute l'après-midi en repérage, l'œil en alerte, en permanence.
Passe-t-on par hasard, non pas à côté des choses, car cela signifierait une simple inattention, mais au bord des scènes?
l'affiche de la campagne électorale perdue pour l'ouverture d'un centre culturel à Versoix. Seul 35 pourcents des électeurs ont votés. Même si les étrangers ont le droit de vote c'est les mêmes qui se donnent la peine de voter