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Un homme lit, le Matin, le matin, commande son café, s'installe dans les news du jour, bonnes, mauvaises, question de points de vue, de frustrations, etc… Arrive sa maman, à laquelle l'homme, le fils, n'accorde qu'une molle familiarité. Entre temps la serveuse, amère, il faut que je le dise parce qu'elle en contamine tout le café, amène un café à la mère. Amère on peut le comprendre, pour être privée de la gaudriole hebdomadaire, sport favori des Suisses, le dimanche matin - du moins des agnostiques.
Maman s'incline vers son rejeton mais il la repousse avec une tendre indifférence en se replongeant dans son journal. (Je me rends compte qu'il doit être absorbé par la tragédie de la limace écrasée par le pavot, tragédie que la presse dominicale relate avec force de détails).
La scène m'émeut. L'instinct photographique foudroie mon savoir-vivre qui n'oppose qu'une molle résistance et je dégaine mon appareil que je cache derrière les pages de mon livre. Visée au juger, en déclenchant, le flash crépite, impudique et dit : COUCOU !
J'ai l'air con. Me planque derrière mon livre comme derrière un sac de sable, laisse passer la gêne, laisse mes voisins replonger dans leurs journaux, moi derrière la feuille de vigne de la nonchalance, et recommence.
L'amour des mères, merde c'est fort, l'amour des mères c'est tenace. Quand c'est pas contre les belles-filles qu'elles bataillent, c'est contre le foot, contre toutes ces activités qui les privent de l'amour de leurs rejetons.
L'amour des mères c'est beau, mais vachement dur à photographier…
Cramponné au guidon d'un vélo électrique, j'essaye de semer mon fils. Sans succès. Soit la batterie est à plat. Soit c'est moi.
…et alors que se passe-t-il dans la tête, dans le cœur de l'insecte ? Que vaut mon monde au regard du sien ? Son instinct de survie vaut-il le mien ? Je le regarde médusé, comment me voit-il ? Comment dit-on chauve souris en langue d'insecte ? Qu'est ce que ça mange ? Comment ça fornique ? Les fleurs sont-elles son supermarché, le vent son tapis roulant ? La lune son Amérique ? Il reste beaucoup de questions irrésolues en dehors de celles que se pose Bergman sur le couple, et les savants du CERN sur l'origine de la matière…
Mercedes en panne en plein milieu de la rue du Rhône, la rue marchande de tous les superlatifs de Genève. Un peu de cambouis et quelques taches d'huile sur ce tapis d'asphalte pour Rolls Royce et autres faire valoir à roulettes redonneront peut-être un peu de noblesse à cette rue dénaturée par le luxe.
Et si tout notre univers - en dehors de toutes mesures concevables par la raison - était contenu dans le cœur d'une figue que mange un berger assis sur le bord d'un chemin. Berger qui en mâchant systèmes solaires et galaxies se dirait en regardant la voûte étoilée : Mais que peut-il bien y avoir au-delà des étoiles ?
Savoir rire de s'être fait tailler un string dans son drapeau !
Mais ton allure est quelque part féminine…» (Dessislav Sabev, Comment draguer un top-modèle)
«Le jour ouvre la main
Trois nuages
Et ce peu de parole.»
(Octavio Paz)
We asked our Mom what she thought about today's Official Apology by the Canadian Government: "It will not bring back my little Jonnish!"
Selon une enquète du journal Le Temps, nous sommes de plus en plus nombreux à troquer notre psy pour un chaman. L'opération semble réussie pour Fabienne.
Qui a dit que les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel ?
… j'en ai trouvé une. Effectivement un peu esseulée mais sereine.
mes teintes rosacées
mes feuilles à peine échappées
à la nuit
et mes barbichettes blanches
et fragiles
(Gilles ?)
mademoiselle
sur certains bruitages
subliminaux
qui emplissent mon oreille
comme des rosiers
griffant
mon cerveau
…
Les jolies princesses et les princes charmants, aujourd'hui actrices sexy et sportifs gonflettés, me sont toujours apparus comme les pires générateurs d'impuissance pour la vie.
Utiles à beaucoup de monde les ados: ils dérangent, bruyants, mal à l'aise, mais ils sont le marché de demain. Pour le commerce, pour les politiques, pour le sport … et pour la culture aussi…
Ici une exposition où ils sont représentés, et où ils ont un tout petit peu la parole aussi, à fond de cale, dans le noir…
Dans les jardins, au plein air, deux adolescentes se demandent si elles ont vraiment envie de rester: "T'as pas l'impression qu'on est tombées chez les riches ?"
Lucidité.
Merci les gamines, pour cette lueur prolétaire dans une terne soirée culturelle !
Je baisse mon Handicap de 2 coups. (Bon, OK, j'avoue: Cette photo date du 9, et pas du 12, lendemain de la défaite. Think positive, qu'y disaient)
donnent un rhythme
La Grande Mosquée de Paris est la plus grande mosquée de France. La décision de sa construction fut prise au lendemain de la bataille de Verdun en 1916 qui fit 50.000 morts musulmans. À cette époque on n'expulsait pas l'indigène, on l'envoyait au feu défendre la Patrie…
Dans certains mythes, la Lune représente un visage féminin. Celle-ci apparaît ainsi plus douce et bienveillante que son homologue, frère ou mari, le Soleil. Symbole de fertilité et de (re)naissance, la Déesse Lunaire devient alors la gardienne protectrice des Hommes. Plus prosaïquement, cette photo est le fruit d'un "bougé", dû à une vitesse d'obturation trop lente…
Doit-on comprendre que les tentes sont plantées six pieds sous terre ? Ou alors le camping aurait-il été transformé en cimetière suite à un cataclysme majeur, assez rare toutefois en haute Normandie ? Dans tous les cas, la municipalité n'est pas très encourageante dans son accueil touristique…
“L'Auvergne est une de mes patries. Car j'ai plusieurs patries (…). J'habite de loin toutes mes patries, c'est ainsi qu'on les habite bien. De près, elles perdent à l'usage…"
Alexandre Vialatte “L'Auvergne Absolue”.
J'ai connu l'Auvergne absolue, dans sa haute mélancolie, et je l'ai bien habité. Nous nous sommes tant aimés…
Je suis victime d'une hallucination à le fenêtre de la voiture… Quel est donc cet étrange lutin fumant qui sort des cheminées de refroidissement de l'usine nucléaire ? C'est le fantôme de Tchernobyl, nul doute…
Hélas, la bicyclette n'échappe pas à la légendaire agressivité des conducteurs parisiens. C'est en faisant la photo de cet étrange pictogramme gueulant que je me suis fait houspiller sur ma gauche par une râleuse à deux roues, mécontente que j'encombre ainsi son couloir de circulation.
La rencontre des deux braillards a des allures d'accident…
« A Lascaux, quarante mille ans avant Jésus-Christ, On a gravé un dessin d'oiseau au-dessus d'un homme mort
dont il symbolisait peut-être l'âme délivrée de ses liens terrestres.
Toutes les mythologies ont célébré les oiseaux, les ont divinisés, associés au surnaturel, aux anges qui montent au ciel. L'envol des oiseaux porte le rêve des hommes, leur fait lever la tête au ciel, contempler les nuages et les rend sensibles à la poésie. » J.F.O
Lui ! Je le connais … j'ai des photos de ce milan noir, datant de l'année passée. Il a traversé les océans, bravé les vents, évité les plombs et filets des chasseurs pour l'amour et la pérennité….
Nous ne vivons pas nos passions, elles nous vivent.
Nous possédant, elles nous dépossèdent, nous ne nous appartenons plus…
Balade matinale
Les nuages la lumière une odeur
Indice de variations…
Et mon corps identifie São Tomé
Souvenirs olfactifs
merveilleux souvenirs
D'un temps
…espace-temps!
A l'arrière intérieur, une plaquette
comme celle que l'on voit à la porte d'un avocat
…le nom du propriétaire !
Oups… il arrive !??
"Les Mayas croyaient en l'influence du cosmos comme activateur de l'esprit humain. Grâce à leurs observations astronomiques et à leurs connaissances mathématiques, ils ont développé un système de calendriers très complexe pour marquer le temps. Ils forment des cycles récurrents basés sur le cosmos et qui s'égrènent comme les rouages d'une montre. La précision mathématique et astronomique est incroyable…"
Comment, à l'époque des débuts du christianisme, pouvait-on prétendre que ces civilisations ignoraient les fondements de l'Univers ?