GE
y a-t-il des snipers dans ma petite forêt ? qui tuent les feuilles en les visant à la tête ? même les toutes jeunes et les toutes petites ? et ces snipers rigolent-ils et se font-ils des selfies en les regardant tomber et se dessécher ?
et les conducteurs des tanks de la nature se mettent-ils nus et se déguisent-ils avec les robes de printemps des jeunes feuilles mourantes ? et font-ils des danses obscènes en se moquant des saisons ? sans se douter que les saisons passent tournent reviennent, et que peut-être bientôt, ce seront eux les conducteurs de tanks, qui se dessécheront sur le sol, vaincus de l'intérieur par le mal qui les habite ? mais à ce moment, personne ne se moquera d'eux, car toute cette histoire est trop triste et si sale qu'on n'a aucune envie de rire
mais tant qu'elles ont leur terre à elles sous leurs corps mourants, elles se décomposeront et renaîtront
regarde ! il fait froid, elles se sentent fatiguées, les bordées de sève ne montent plus jusqu'à elles, pas plus que les camions de farine et les livraisons de survie n'arrivent jusqu'aux gazaouis, mais sont bombardées par les drones ou par les tanks emplis de corps bien nourris
en ce moment le soleil les chauffe un peu, mais la nuit elles sont seules et elles ont froid
Un face à face rétrospectif où mes images des 20 dernières années regardent dans les yeux les petites chéries des années 80 et 90 ! Les techniques ont changé, et même basculé, mais la fureur est la même: fragilité, acceptation des chocs, chaos et refus de la perfection. Tout ça pour une belle bordée d'émotions parfois surprenantes.
Pour y venir, il vaut mieux disposer d'un véhicule (adresse sur le carton). Les transports publics depuis Genève c'est un peu coton ... éventuellement à vélo pour les musclés des molets!
Un face à face rétrospectif où mes images des 20 dernières années regardent dans les yeux les petites chéries des années 80 et 90 ! Les techniques ont changé, et même basculé, mais la fureur est la même: fragilité, acceptation des chocs, chaos et refus de la perfection. Tout ça pour une belle bordée d'émotions parfois surprenantes.
Pour y venir, il vaut mieux disposer d'un véhicule (adresse sur le carton). Les transports publics depuis Genève c'est un peu coton ... éventuellement à vélo pour les musclés des molets!
épicène
les soldates et les soldats, les corps nues et les corps nus qui tentent de vivre, ou de survivre, les citoyennes et les citoyens, les riches et les riches, les puissantes et les puissants, les Titans et les Titanesques, les étrangères et les étrangers, les corps qui fuient et qui cherchent un asile, et qui se cognent à des portes fermées ou à des murs bétonnés, les corps enfermés dans des prisons, les gardiennes et les gardiens, les surveillantes et les surveillants, les politiciennes et les politiciens, les colonies et les colons, les malades et les malades, les funérailles et les funérails, les enterrées et les enterrés, et ceterates et ceterats, les verres de bière et les vers de terre dans la tombe, et la vie renaît sous une autre forme et le vit cherche un second souffle, adieuse et adieu, silence et silence... AMÈNE et AMEN... rions encore, amies et amis, amantes et amants, maîtresses et maîtres, assassines et assassins croyantes et croyants zombies et zombis ... quels que soient les crimes, la vie est si belle !
les pièges à poissons étonnent tonne tonne
les jolis petits poissons sons sons
tout comme les gazaouis oui oui
prisonniers dans de grands filets laids laids
ou dans des méchants murs murmure
les poissons finissent dans nos assiettes
tandis que les gazaouis meurent de faim c'est la fin fin FIN