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Se déplacer dans le silence
C'est comme nager dans le vide
Défier la gravité
C'est sentir l'émoi du ciel
Sans attachement à la saison
Alors quand tu cherches le prétexte à la diversion
On s'efface pour mieux comprendre
L'entropie du désordre
Dans le relief d'un corps dénudé
A la merci du motel des inconnus
Paralyse le vagabond
Sourd de l'égarement délétère
Tache indélébile de mots falaises
Mots trop abrupts
Poison désinvolte
Mots en exode
Qui viennent s'oublier
Pour sauver le déshonneur
Pour sauver les miettes
Que reste-t-il de l'intime
Quand les vagabonds refusent
Les passages migratoires
Sauvé de la fragile panique
Les intervalles s'effondrent
Les rêves sont perdus
Quand les illusions fondent
Ne reste plus qu'à épargner la douceur des anges
Dans le relief des corps dénudés
Le soleil ne se couche plus
Prétexte à signifier l'éphémère
D'un discours intuitif
Qui refuse les passages migratoires
Dans l'entropie du désordre
Le vagabond paralysé
Alea temporaire
D'un échappement aux décombres
A la merci des inconnus
Dans un frisson de pierre
Les revêches sont de sortie
Scénario sans scrupule
Quand le corps s'affole
S'arrache à sa nature
La pensée étriquée s'embarque alors dans l'exil
La récompense au voyage atténue les orages
Le doute préconisant la repousse d'une sagesse édulcorée
La permanence des regards
Sobre dans l'impermanence
Le déshonneur du monde
Figé dans l'immobilisme
La paresse du songe
Effrayante
Otage d'un corps
Qui se contente de vivre
Exigeons un peu plus
Soyons désinvolte
Un accroc dans l'horizon
L'aléa
Se dissipe à l'aveugle
A la marge des seuils
Dans la discrétion d'un incident
Il embarque au passage
Les réminiscences d'un passé furibond
Escapade de la fuite
Le fardeau du lendemain
Dorénavant proscrit
Abscond de ses procurations
J'évapore
Me diffuse
Dans la brume
