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... avec nina
Le deuxième jour, connu sous le nom de Rangapanchami, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre, il est alors d'usage de s'excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c'est la Holi » en hindi). C'est aussi l'occasion de s'inviter à partager des mets préparés spécialement pour l'occasion, notamment le bhang, boisson traditionnelle à base de cannabis.
(Inutile de dire que pendant la fête Holi, j'évite la rue, pas envie de me sacrifier au rite coloré, pour des raisons pratiques, pas envie de traîner cette poudre partout, sur mes habits, dans ma chambre, en plus au monastère, ma douche n'a pas l'eau chaude. Je voyais bien dans le regard de certains indiens qu'ils avaient envie de me souhaiter « happy Holi » )
Les Croyances et principes sikhs sont regroupés autour de la prière de l'aide pour les plus démunis, de l'égalité et de la justice pour tous. Religion monothéiste, le sikhisme fait vivre sa foi à travers quatre croyances primordiales :
1. UN DIEU INTEMPOREL : Dieu appelé aussi Waheguru est le créateur de l'univers.
2. ÉGALITÉ : Tous les humains sont égaux. Tout un chacun peut venir prier dans un gurdwara, les temples sikhs. Les femmes ont le même statut que les hommes dans toutes les cérémonies religieuses.
3. LA VIE HUMAINE EST PRÉCIEUSE : La vie humaine est sacrée. Suivre les commandements de Dieu afin de réaliser Dieu dans cette vie est primordial. La libération (moksha) est atteinte grâce à la miséricorde de Dieu, et ses propres bonnes actions.
4. SE DÉFENDRE CONTRE L'INJUSTICE : Les sikhs sont des personnes pacifiques qui recherchent la vérité et la justice. Cependant Guru Gobind Singh a dit : « La force ne doit être utilisée qu'en dernier recours, lorsque tous les autres moyens pacifiques échouent. » L'histoire du sikhisme est telle qu'à certaines périodes, des armées ont été mises en place pour défendre les droits du peuple.
LA VIEILLESSE, QUE CES GENS-LÀ VEULENT IGNORER
Un des fruits amers du gigantisme de nos villes, c'est la solitude, le rejet. On est beaucoup plus seul dans une grande cité que dans un nos petits villages. On se croisent dans les rues, par milliers parfois, sans se rencontrer une seule fois. L'emprise des smartphones sur nos comportements a encore accentué cette manie d'ignorer son prochain. On peut, si l'on vit sans famille, ce qui est le cas de beaucoup, être malade, mourir chez soi, sans que personne le sache. D'où un terrible anonymat dans la vie, dans la souffrance, dans la mort.
La petite vieille, dans son petit « deux-pièces » d'un quartier parisien, genevois ou romain, est désespérément solitaire. Pratiquement pas de visites. Comme elle perd un peu la tête, ses voisins redoutent qu'elle n'ouvre par mégarde le robinet du gaz ou ne mette le feu. Ils souhaitent presque sa disparition.
Dans ce grand merdier auquel aujourd'hui nous vivons, nos zombies de la politique et une partie de l'armature de la société cherchent à parquer les vieillards, sans penser qu'ils seront un jour les vieux de demain. Les personnes âgées passent entre elles la fin de leur existence, sans participation à l'animation quotidienne de ces mégalopolis.... Ah oui ! la seule fois que l'on pense à ces vieillards, c'est quand il y a une votation et derrière ce système, il y a et encore et toujours les politiciens, cette vermine qui bouffe notre humanité.
Et puis y'a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qui a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
C'que ses pauv' mains racontent
Jacques Brel
Un saint homme dans le désert rencontre un lion.
Alors il s'agenouille et prie :
« Seigneur, faites un miracle !
Inspirez à ce fauve des sentiments chrétiens ! »
« Miracle ! Le lion se prosterne,
joint les pattes et dit :
« - Seigneur, bénissez ce repas. »
Dans « Rêves d'Indiennes » de Colette Vlérick (Calmann-Lévy), l'autrice nous raconte l'histoire de Louise qui n'a pas encore treize ans quand la police du roi la déshabille en pleine rue de Brest. Son crime ? Elle porte une étoffe prohibée, une indienne. Toute l'Europe s'est prise de passion pour ces cotons tissés en Inde et peints de couleurs éclatantes. Mais la France les interdit toujours, en plein XVIIIe siècle !
Dans les années 1650, les tissus de coton imprimés appelés « Indiennes » se répandent en Europe et en France, avec l'intensification du commerce entre Orient et Occident. Ces étoffes légères aux décors colorés et variés, encouragent le goût des Européens pour l'exotisme et les Compagnies des Indes n'ont aucun mal à écouler leurs considérables cargaisons de toiles en provenance d'Inde.
En France, l'importation et la fabrication des toiles de coton imprimées connaissent un tel succès que les métiers lyonnais de la soie et les manufactures royales de laine s'insurgent contre la forte concurrence de cette nouvelle activité. En octobre 1686, un Arrêt du Conseil d'État du Roi prohibe les « toiles de coton peintes aux Indes ou contrefaites dans le royaume ». Louis XIV et Colbert veulent protéger les manufactures textiles françaises : il est désormais interdit d'importer ou de fabriquer des Indiennes.
Cependant plus les mesures d'interdiction s'intensifient, plus le pouvoir monarchique échoue à enrayer ce véritable phénomène de mode qui va, pour la première fois, concerner toutes les classes sociales. Les Français veulent porter des Indiennes ! La prohibition encourage une très forte contrebande : les portes d'entrée des Indiennes étrangères sont les régions frontalières et les ports. Des ateliers d'indiennage existent sur le territoire du royaume pendant la période de prohibition (à Marseille, Le Havre, Rouen, Paris, Angers, Orange) mais ils ne peuvent vendre leur production qu'à l'étranger.
L'indiennage va contribuer à l'essor de l'industrie chimique qui lui est spécialement destinée dès la fin du XVIIIe siècle. À Rouen, la fabrication d'acide sulfurique apparaît en 1766 puis, à Lyon en 1787, jumelée à une fabrication d'acide nitrique. L'usine de Javel, à Paris, produit du chlore dès 1777 et fabrique également du vitriol. Les trois premières régions de la chimie sont nées !
(Source : Histoire des Indiennes, ces tissus très à la mode au XVIIIe siècle, Isabelle Bernier, historienne.)