GE
Il y a une caserne bruyante avec des chambres pour les visiteureuses
Il y a une jolie église, parait-il
Il y a de vieilles histoires glauques de nazis
Il y a une gare avec des gens qui traînent dans le froid
Il y a un canapé forestier avec des feuilles mortes, une balançoire et des graines pour les oiseaux
Il y a des avions qui passent et repassent et des exercices de tir
Il y a des corbeaux freux qui te regardent avant de s'endormir
Victoire d'étape qui met la chanson au cœur:
Aujourd'hui, sept zadistes de la colline ont été acquitté.es entièrement ou partiellement des charges qui pesaient contre elleux.
Pas de prison pour les Orchidées!
Enfin, pour celles-ci... Il en reste une trentaine dans la machine juridique!
une révérence émue aux gilets jaunes pour hier et pour demain
publication RICOCHETS
[un médecin israélien]
///Ce n'est qu'une histoire : « Il y a longtemps, quand nos parents vivaient dans une grotte, tout le monde était heureux et satisfait, et chaque fois qu'ils avaient faim, ils tendaient la main et cueillaient un fruit dans un arbre. « Il a fallu jusqu'à ce que les gens s'ennuient et décident de jouer à un jeu de : allons loin, où nous ne sommes jamais allés ! et ils disaient : allons-y, voir si on peut y arriver? En marchant on arrive, et après être arrivés, ils ont mis la main sur un autre endroit et sont arrivés à nouveau !
alors il ne suffit plus de tendre la main
mais ils avaient eu faim d'autre chose. »
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///Du haut de la chaire dans les églises des villages où nous n'étions que de passage, j'ai toujours entendu les mêmes sermons sur l'obéissance. Du haut de la chaire, les voix doucereuses avec leurs mots effrayants nous tombaient dessus. Ils nous ressassaient que le seigneur est puissant et que la chair est faible. Pourtant j'avais un faible pour l'âme et la chair de Carla et je voulais bien qu'elle soit mon seigneur. Si ma chair à moi était faible, c'était surtout quand il aurait fallu cesser d'écouter leurs salades et refuser leur cinéma.
J'aurais dû plus souvent écouter Carla.
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///Ils ramaient sur la barque fatiguée .
Ils voyaient à leur droite un grand trou où l'eau s'engouffrait. Un silence voluptueux en sortait.
Les bords étaient arrondis et lisses, ils semblaient chauds.
Mais leur barque s'éloignait lentement. Leurs yeux tristes étaient tournés vers l'image qui s'en allait. Il n'y avait pas d'eau dans la barque, la mer se faisait entendre en frappant contre la coque. La tempête était curieusement silencieuse et raisonnable.
Les eaux vertes écumeuses se gonflaient lentement avec effort. Leur brève transparence s'illuminait d'éclairs violets. Les nuages noirs étaient poisseux comme des figues restées sur l'arbre. La barque était continuellement enveloppée par les vagues. Elle était sèche. L'eau était retenue par quelque chose de transparent au dessus des têtes des rameurs.
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///Ce rêve me revient. Il revient sans cesse.
Il doit bien être occupé à me parler de quelque chose.
Je me demande de quoi il me parle.
Sans comprendre, même dans l'incertitude (ou plutôt surtout dans cette secrète vraisemblance mensongère) je l'aime ce rêve, il m'est nécessaire.
Il parle de corps en groupes, il parle de terres inexplorées, il parle de l'étrange du monde, il parle de la noyade dans la vie, il parle bien sûr du dangereux du pouvoir. Il parle bien sûr de la solitude et de la puissance ou de l'impuissance du désir.
Ou peut-être ne parle-t-il de rien du tout. Peut-être se donne-t-il juste un peu de plaisir à lui-même.
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///Bref, l'ombre dit :
"Allez comme une rivière qui frappe une
pierre dans la vallée, continuez, il n'y a
pas d'espoir de miracle venant des morts,
soyez en vie"
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///Je ne comprends pas ce que tu dis.
Ne me fais pas mal.
Aime-moi !
Ami ! Ami !
Pourquoi ne crois-tu pas en moi ?
Il recule. Il a peur. Il ne comprend pas ce que la chose désire.
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