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entre le petit air de vérité que se donnait l'image du monde devant ses yeux...
et la pluie de petits éclats d'événements qui la frappaient de plein fouet...
elle ne savait décider lequel était un masque vain et mensonger
alors... avec lequel fallait-il lier son désir et son destin ?
Autant d'alcool
et si peu de vie
Fouette l'angoisse
veines bleuies
Les âmes rient
La colonne de lumière
a avalé l'homme enchâssé
dans le tragique de sa quête
Le tango vibre ses cercles
entre pensée et baiser
rien ne se conjoint
et tout se délie
attache-moi
Le chien morne et la silhouette pâle
n'ont jamais eu idée
du regard interdit
Les vieilles pierres
A l'écart des regards
Sauf un, de travers
Et Bertille en colère
Voici de l'eau
voici des wraps
achetés chez Laurette
et voici mon coeur
qui ne bat que pour vous
Venise est une ville si extraordinaire qu'il n'est pas possible de s'en former une juste idée sans l'avoir vue. Les cartes, les plans, les modèles, les descriptions ne suffisent pas, il faut la voir. Toute les villes du monde se ressemblent plus ou moins: celle-ci ne ressemble à aucune.
(Mémoires de M. Goldoni pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre Carlo GOLDONI Ed. Mercure de France ,1988)
Carlo Goldoni est né à Venise en 1707
Le Pont des Soupirs a seulement pris ce nom au 19ème siècle quand les romantiques se mirent à imaginer les soupirs des prisonniers regardant une dernière fois la lagune,
Ce fut là que, pour la première fois, j'entendis les noms de Simon le Magicien, Manès, Origène, Arius, Valentin, Justin, Carpocrate, Epiphane, Tertullien, Augustin, Hypatie et tant d'autres. C'est dans ce monde envoûtant que l'on me parla aussi de la Clavicule de Salomon et de l'émeraude de Satan, qui, selon la tradition hermétique, se serait détachée du front de l'ange du mal pour devenir le symbole de la "science maudite" parmi les hommes.
( Fable de Venise Hugo PRATT CONG S.A. / Castermann S.A, 1981 )
Que faire des heures
D'avant l'hiver?
Par pieds et mains
Boire nue toute la Mer!
Noyer mes sandales émue
Dans la tiedeur du marais
Rire nue jusqu'à la moelle
Etincelle des nacres
La pluie avait tout dilué
Le temps n'allait jamais reculer
Tout s'effacerait
Sauf les cicatrices.
Alors les vieilles pierres
Devinrent translucides
A gauche, la nuque crissait
Ne plus voir qu'au dedans
Marseille
Plein soleil, je pleure
Roses et bougies à Terre
Incandescence face à la Mer