GE
la lumière impossible rapproche le corps impossible
quoi qu'il en soit l'impossible règne
la woo sniper est sur le toit
les yeux ne surveillent rien
la peau est ouverte et détendue
les projectiles font silence
et avalent la distance
qui me sépare
la mort est une copine
va savoir
de son corps
ce qui ouvre
et ce qui ferme
et combien
s'emboîtent
medium désir
media
guérilla
Dans la maison en ruine
comme un tableau de Magritte
l'homme trouait la fenêtre déchirée
la jeune fille pendait de
ses dentelles enivrées
L'évier des escargots du dimanche
livré aux oublis et aux reptiles
et sous le sommier du père
gisait un scorpion racorni
la bergerie s'enfonçait sous le lierre,
inutile peur les yeux de verre
s'agglutinaient dans l'humus chaud
où le père faisait battre le coeur
La maison en ruine, ô mes yeux
siégeait en haut du Prado
la mère était heureuse alors
elle n'avait jamais
ces yeux en escaliers profonds
La maison en ruine
une vaste géographie
d'offrandes aussi illisibles
que des pierres de jade
L'horizon est défait et l'ardeur revenue
pied glissé dans le sable
entre les cuisses
granule
verre
lettre
O
Deux gros arbres sis le Rhône
coulent de lenteur
coeur pleurant images et mots
volés à la fin de l'été
work in progress in Sérgio de Moraes atelier.
trabalho em andamento no ateliê de Sérgio de Moraes.
Le producteur Harry Ellison laisse dans le film "Swimming with the sharks" Kevin Spacey dire:
'J'ai été jeune aussi. J'ai ressenti la même chose que toi. J'ai haï l'autorité, haï tous mes patrons, pensant qu'ils racontaient tous de la merde. C'est comme ils disent: si tu n'es pas un rebelle à 20 ans, tu n'as pas de cœur mais si tu n'as pas retourné l'establishment à 30, tu n'as rien dans la tête. (...) Alors avant de partir et de changer le monde, pose-toi cette question: qu'est-ce que tu veux vraiment?' Et?