GE
On a beaucoup parlé
Me manque le silence pour dire
Tu vois c'est pour ça que je
peux pas m'occuper de politique
Morte montagne
assène ta force et pousse le cri
treize fois plié et déplié
sur la gauche sur la droite et rafraîchi
langue dure d'héritage
frappe fort coupe les bords
Je quitterai la plaine dite
et chanterai
claquée par tes branches sifflantes
je t'oublierai
[UPJ: paparazzi des arbres]
Un pin trouvé au bord de la rivière
un tulipier si élégant
un poirier dans une mauvaise terre
un cerisier de plus de cent ans
[UPJ: paparazzi des arbres]
S'éveillant au côté de la femme endormie
à demi éclairée
chaude et odorante
dans le silence respirant, exhalant
profondément enfermée
dans sa forme de stupeur
Paul Valéry
" - sa puissance - couleur de bure - sa descente par plis très larges et très lents - il domine tout pour s'élancer - il descend et ne monte pas. Physionomie monastique et militaire. Pas bavard. D'un silence et d'un nu, d'un ras et d'un ton doux sur toute sa masse - qui contiennent, surveillent toute la ville dont il semble écouter tous les bruits et les coqs et les sirènes, cloches, fumées sans répondre jamais."
Comme le Monte Fascie de Paul Valéry. Mais la femme endormie, enfermée dans sa stupeur, elle ne me disait rien. C'était de tout autre chose dont il s'agissait, profond brutal et inconscient comme le Rhône et ses fantômes !