GE
Et le texte se refait fourrer de mots
S'étire en accordéon de sens
et respire profondément
l'adresse est son souffle
Des dires comme des enveloppes
Je ne les ouvris que bien plus tard
Des paroles qui font virage
quatre vingt dix degrés
C'était longues branches
tels cheveux gris
Et moi, mère jalouse
les taillais à ras, avec la scie égoïne
laissant pauvre tête nue
se couvrir de honte
[UPJ: paparazzi des arbres]
En charge d'une maisonnée
dés habitée mal habitée dé fagotée
pleine de bric et de broc
un atelier mangé de rayons de soleil crus
Mon désir d'y percevoir l'odeur
si discrète de ta peau à replis oubliés
de goût de sciure de bois et de cambouis
Batte ton cœur au rythme du monde
ouvre ta maison pensée au-delà
ta joie cueillie à la lumière d'or
donne l'infini pour seul refuge
Serrons-nous le coude en attendant le printemps
[UPJ: paparazzi des arbres]
L'ouverture amère des contingences décidées par les représentants des nations arrivistes persécute l'imbrication humiliée des martyrs exilés des turpitudes fratricides.
L'arrivisme haïssable des politiques capitalistes obscurcit les convergences perspicaces dénigrées des mutations déloyales.
La phénologie critique des sévices maquillés ébranle l'assurance désopilante des dévastateurs frénétiques.
Les envahisseurs scrupuleux détiennent l'amertume dissipée dans une outrecuidance épouvantable.
La fluctuation outrageante établie par les corporations détentrices des vigilances bridées déplore la rentabilité du solde des gisements pétroliers.
La ribambelle exigüe des multinationales écrasantes dévaste les démocraties assouvies par une orchestration haletante des politiques vénales.
Le déploiement virulent des exploitations minières assaillant les territoires fastueux en minéraux prestigieux extorque sournoisement les joyaux des nécessiteux prosternés.
[la Bastille est jolie la nuit]
mieux dit et plus prolo: la nana et le mec se secouent comme les branches fuyantes et enlaçantes d'un arbre qui voudrait se déraciner lui-même dans la tempête
[UPJ: paparazzi des arbres]
LE TEMPLE D'OR
Se balader dans cet ensemble sacré sikh d'Harmandir Sahid, dont le Temple d'Or n'est qu'une petite partie, au milieu de cette foule bigarrée, provenant de divers ethnies de l'Inde du Nord et croiser des regards qui se sourient était un moment magique qui m'a plongé dans cette Inde lointaine qui m'a tant fait rêvé.
Le rêve fut de courte durée, car dès qu'on franchit l'enceinte du site sacré et que l'on retrouve l'ambiance infernale de la rue poussiéreuse d'Amritsar, on n'a qu'une seule envie, fuir cette foule grouillante et oppressante sans parler de cette circulation incessante qui vous empêche d'apprécier le moment présent.
Le Temple d'Or est le nom informel du Harmandir Sahid signifiant « l'Illustre Temple de Dieu », l'édifice le plus sacré des Sikhs.
Sa construction a été ordonnée en 1601 par Gurû Arjan, 5ème maître des sikhs, à l'endroit même où le fondateur du sikhisme, Gurû Nanak, venait méditer.
Le Temple est un majestueux pavillon de trois étages, dont les parties supérieures ont été recouvertes de plaques et de feuilles d'or. Il a fallu 750 kg d'or pour recouvrir ce chef d'œuvre.
Le Temple renferme le livre sacré des Sikhs et des « kirkan », les hymnes sacrés, y sont chantés en permanence pendant que des musiciens jouent la musique dévotionnelle.
AMRITSAR – JAIPUR – BUNDI (Rajasthan)
Amritsar – Jaipur, 872 km, 16 heures de train. Enchaîné de suite, Jaipur - Bundi, 180 km, 5 heures de bus.
Bundi, la ville où Rudyard Kipling à écrit « Kim ».
BUNDI, LA VILLE BLEUE
Bundi, ville rajasthanaise aux ruelles étroites bordées de maisons bleues, de bazars et d'innombrables temples, dans un environnement de lacs et de collines mais aussi de poussière, est une invitation à la promenade dans un monde au passé féérique disparu. L'atmosphère magique que me décrit mon guide « lonely planet », n'est magique (et encore !) qu'au Rainbow Restaurant où l'on vous sert des « bhang lassi » (lassi au haschisch) qui vous emmènent aux pays merveilleux des éléphants roses. Toute la splendeur d'antan est délabrée, palais des maharajas, forts rajputs, havelis, ces maisons des anciens commerçants du 16ème siècle décorées de fresques murales ; mais c'est aussi là que réside le charme de cette cité du Rajasthan du Sud. Comme je suis un accro des vieilles pierres, je sens que je peux trouver mon petit bonheur dans cet endroit qui a frappé Rudyard Kipling.
Ce matin je suis parti visiter le Chitrasala, le palais des maharajas, en partie délabré, qui paraît sortir de la roche de la colline sur laquelle il se dresse dont Kipling écrivait qu'il était l'œuvre des lutins plutôt que celle des hommes. Après avoir franchi Hathi Pol (porte des Eléphants) je découvre ce palais au charme désuet. Certaines salles sont magnifiques, ornées de splendides fresques mais passablement défraîchies.
La visite terminée, je décide de continuer la balade et de monter au Taragarh, le fort qui domine le palais, qui se trouve au sommet de la colline. Alors que j'étais à mi-chemin, j'entendis des clameurs, des cris et des musiques qui provenaient des rues de Bundi. Intrigué, je m'informais auprès d'un gardien qui me dit qu'aujourd'hui, c'était le « festival des cerfs-volants » et que ce jour-là, les Indiens faisaient une grande fête. Ne voulant pas manquer l'évènement, je redescendis en courant pour aller voir cette fête. Arrivé dans les ruelles, je me mets à chercher les musiciens et la foule en liesse, car avec le boucan d'enfer qui résonnait partout ça devait être une vraie nouba. Mais dans les rues c'est l'animation habituelle. En faites, la fête des cerfs-volants, c'est sur les terrasses que ça se passe. Les Indiens ont installé d'énormes enceintes qui diffusent chacune une musique différente et ils sont tous en train de jouer au cerf-volant dans une cacophonie indescriptible. Des centaines de cerfs-volants voltigent dans le ciel et le but c'est d'essayer d'accrocher un autre cerf-volant pour se l'emparer. Les clameurs qui résonnaient en haut de la colline, c'était chaque fois qu'un cerf-volant avait été attrapé. Les Indiens sont de grands enfants qui aiment s'amuser, un petit rien peu les rendre joyeux, mais ils ont un grand défaut, c'est qu'ils sont un peu trop bruyants.....
LE MARIAGE INDIEN
Lorsque ma route rencontre un mariage indien, je suis toujours étonné de voir la tronche que font les mariés.
On n'a plus l'impression qu'ils vont à un enterment plutôt qu'à une journée de noce festive.
Encore aujourd'hui, la plupart des mariages en Indes sont arrangés, et on peut s'étonner que des jeunes ingénieurs ou médecins acceptent ce compromis. C'est le cas de 90 % des unions en Indes. Les jeunes gens éduqués sont persuadés qu'ils accomplissent un projet familial dans des conditions optimales. La pratique c'est un peu améliorée : avant les époux ne s'étaient jamais rencontrés avant la cérémonie du mariage. Aujourd'hui, même si se sont toujours les parents qui se mobilisent pour rechercher un partenaire, les jeunes ont le droit de se rencontrer et de prendre le temps de se connaître.Les Indiens parlent de « mariage arrangé avec amour » et ne manquent pas de vous faire remarquer que les « mariages d'amour » en Occident débouchent souvent sur de nombreux divorces.
Vivre en célibataire, pour une femme, n'est pas vu d'un bon œil, surtout en milieu rural. Elle est bein évidemment suspecté d'être une femme légère. Les femmes de hautes et de moyennes castes sont censées se plier au modèle de la monogamie et de la fidélité conjugale. Tandis que celles des basses castes peuvent rompre leur premier mariage et contracter d'autres unions, dites secondaires.
« L'épouse unique, totalement confiante, considère son mari comme un dieu et lui est complètement dévoué », dit le Kâma Sûtra, un texte écrit vers le 4ème siècle av. J.-C.
VACHES « SACREES »
Les Hindous considèrent la vache avec le plus grand respect, lui reconnaissant un indéniable caractère sacré ! Tuer une vache est aussi grave que le meurtre d'un brahmane, car Brahma a créé l'un et l'autre le même jour. Mais attention, la bouche de l'honorable mammifère n'est pas sacrée ! Lors d'une querelle entre Brahma et Shiva, la vache, appelée comme témoin, mentit en faveur du premier. Pour la punir, Shiva, furieux décréta sa bouche impure. Sa bouse et son urine sont bien sûr sacrées. Il arrive que des dévots, les mains en coupe, recueillent le liquide encore brûlant et le boivent d'un trait. Mais la médecine traditionnelle indienne ne préconise-t-elle pas justement l'absorption quotidienne d'un verre d'urine ? Un autre breuvage purifie aussi âme et corps : un mélange de lait, petit-lait, beurre clarifié, bouse et urine.
Nourrir une vache constitue une bonne action, les soigner une meilleure encore : certains riches fidèles construisent même à leur intention hôpitaux et maison de repos.
En plus du lait, elles fournissent en Inde aussi des millions de de tonnes de bouse, un gisement précieux sans cesse renouvelé que les Indiens pétrissent pour en faire des galettes servant de combustible ménager.
PETIT BONHEUR
Aujourd'hui, petite balade à pied d'une quinzaine de kilomètres à travers la campagne qui entoure Bundi. Balade sans but où j'aime me perdre en suivant des chemins non balisés, laissant au hasard le soin de guider mes pas.
Mon passage dans les villages paysans suscite de la surprise et de l'étonnement. Un extra-terrestre débarquant d'un OVNI ferait le même effet. Mais jeunes et vieux, femmes et enfants, sans exception, vous saluent chaleureusement avec un large sourire et un petit geste de la main. Un vieil homme m'a demandé si j'avais faim, m'invitant à partager son repas. La tranquillité des lieux est un véritable baume pour les oreilles et pour l'esprit, au point d'oublier que je me suis passablement éloigné de Bundi. Mais pas de problème, une moto s'arrête à ma hauteur et un Indien souriant m'invite à monter sur sa bécane... il va à Bundi, 10 km du lieu où je m'étais perdu (volontairement).
Des gens simples qui n'ont que leurs sourires à vous offrir sans rien attendre en retour, voilà l'Inde que j'aime.......
BHANG LASSI
Le bhang lassi est une boisson spéciale qui contient un dérivé liquide de cannabis (on éloigne les enfants). À l'aide d'un pilon et d'un mortier, les bourgeons et les feuilles de cannabis sont broyés en pâte. On ajoute à ce mélange, du lait, du ghee (beurre clarifié) et des épices indiennes (attention aux flatulences).
Il est légal dans certaines régions de l'Inde. Vu le nombre d'établissements qui vous en proposent à Bundi, je pense que si vous avez un permit gouvernemental le bhang lassi doit être légal au Rajasthan.
Le gouvernement réglemente la culture du cannabis et comme le bhang a joué un rôle important dans la culture et les pratiques religieuses de l'Inde, il serait impossible de criminaliser cette plante à la vertu planante.
Les saints hommes de l'Inde utilisaient rituellement le bhang pour faciliter la conversation avec les divinités. (Aujourd'hui il utilise Internet et les réseaux sociaux)
L'historien grec Hérodote qui vécut au 4ème siècle av. J.-C. mentionne déjà l'utilisation du bhang chez les Indiens. (À cette époque l'UDC ne militait pas encore contre la dépénalisation du cannabis)
Un document indien du 15èm siècle se réfère au bhang comme léger de cœur, joyeux, qui inspire spirituellement l'esprit et le corps.
Comme beaucoup de routards à travers l'Inde qui savent que le bhang lassi est un dérivé de cannabis et qu'il est en vente libre dans certaine région, on voit arriver un genre de touriste qui, visiblement, ne se passionnent pas pour les palais des maharajas et les massages ayurvédiques. Autre particularité que j'ai remarquée, la publicité pour le bhang lassi est souvent en français. À croire que les sujets de la douce France de Marine sont des clients très friands de cette boisson à la vertu hallucinogène.... On peut leur pardonner, dans ces temps moroses, quand un pays aura bientôt le choix d'élire son président entre un Républicain et un Front National, mieux vaut se bourrer la gueule et voir des éléphants roses à la place de gros porcs.
Visages identité
L'identité des visages inconnus
« L'identité n'accompagne pas un proverbe » la citation aussi réduit l'identité qui l'assigne , a un passeport, une lettre recommandé, la gueule d'un autre, l'autre a multiples visages qui font la grimace ou pas. Le sourire serait une lumière, un : content de soi, un reflet de vitrine, pour voir mieux , les traits d'un bonheur, l'identité des désirs qui nous inspire, un renseignement que l'on demande à son propre sujet. Se perdre, être avec les autres , les êtres divers, multiple des foules dans les villes. Un monde étranger ou on ne résiste pas, tout est à découvrir, puis un visage se ferme, s'évanouit.
De Amin Maalouf / Les Identitées meurtrières
“Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres.â€
Par Contre le Sombre
Enrobe le Détail
Dans une Nuit
De La lumière
[Questions cruciales à MdV]
Oreille
BlancPur
TrancherPourquoi
Rouge
Séparer
comme Couleur Du Corps
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A Chatou les arbres
sont Maigres
Sont Séparés du Paysage
Epais Le Trait
[Questions cruciales à MdV]
L'Ordre Tombe comme Fouet
Comme Rouge
Ne Pas ... Non
Si tu Mélanges
L'Ange
Tombe
Que Jamais Le rouge de l'Ordre
Ne soit Blanc !
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