GE
il y avait le souvenir du camion et de ses pare chocs rouillés, ça faisait très mal et pas du tout
ça se donne à l'oeil comme machine
et pourtant
de courtes sangles souples en boucle
ça capture, ça immobilise
et surtout ça met en mouvement
ressorts comme des nerfs tendus
clous et vis dans la chair blanche du métal
et quel est le but ? la fonction ? le désir ?
je sais pas
mais jamais à lâcher, jamais à fuir ...
les lamelles ... les foulards ... les dossiers ... les suspendus ... la lampe éteinte ... la table verte ... la tête noire au travail ... et le noir ... et la jaquette rouge
La petite nonne dans le bar.
Elle était aussi attirée par nous que nous l'étions par elle.
Encore un peu Noël...
Si tu pouvais me dire ce que je te racontais alors...
Magicienne
Elle Enfantait
Ce qu'Elle ne Voulait surtout pas
Ce Qui ne lui servait De Rien
Elle Se trahissait Elle
Elle le poussait sur le faux versant
[À la rue du Phénix]
Elle le regarda
Accrocher du poing l'arête
Puis se Rejeter sur le Versant glacé
Le Versant Juste
Le Versant Producteur
Le Versant que ça Désirait en Elle
[À la rue du Phénix]
Le versant Glacé
Paraissait chuter
Mais il Constata qu'il grimpait
Les cuisses étaient
Les 2 versants
L'un glacé
L'autre doux et chaud
Seule l'arête importait
[À la rue du Phénix]
À la rue du Phénix
Là Où elle se fait Taille Chawet
Et Expulse ruelle Delmotte
À l'angle Oui
Là où ça Sépare
[À la rue du Phénix]
Le secret ensorcelé
Était
Qu'Elle portait la Charge d'une Interdiction
Interdiction de Dire
De Demander
[À la rue du Phénix]
La maison qui Sépare
Est chaux blanche Sans Fenêtre
Donc Aveugle
Et noire sur Taille
Avec porte Rouge
Et Trois fenêtres
Bas-Haut-Haut
[À la rue du Phénix]
Suivie de l'Identique
Presque
La face noire est Noire d'Ombre
Tout le jour
Ils ne seraient que Deux Solitudes
Mais où Sont les taxis Tunidiens ?
[À la rue du Phénix]
A peine Un sourire
Se réfugier comme Pour
Sauvegarder Le plus insondable
Exilés au sommet de Nos édifices Pas une larme
Nous sommes tous Nomades
Chavirer jusqu'à se tordre dans la brume, volatilisés
Comme un voile sur les souvenirs acerbes
Fortune de chimère. Encore.
Pavillons de silence
Beaucoup de mots dans cette maison
Le soupir des nuits profondes doit vous manquer.
Je vis en moi ce que tu vis
Des cases trop petites
Comment déchirer l'espace?
Parce que toutes les coutures
De ce même regards me perforent.
Et qu'on meurt de silence.
Parce qu'il est question de deuil
Et de désir d'exil
Et qu'on meurt de silence
Et les remous noirs du Rhône à Arles nous assaillent des fantômes de ses entrailles
jusqu'à ce qu'il les ait dégorgé un à un
Vérité-chair qui rend malade
celle de l'enfant hurlant à la lune
= visage blanc de sa mère
par le trou de sa bouche-colère
"Cette vibration que j'éprouve aujourd'hui encore lorsqu'il m'arrive de rencontrer ces vies infimes devenues cendres dans les quelques phrases qui les ont abattues." M.Foucault
Tiens-toi, poupée
dans le fil de ton marionnettiste
il possède l'histoire
et te la confie en cris de pluie
Et c'est bien parce que tout
fut réel et parce que rien
n'est brodé en littéraire
que les lettres volent
leur vie silencieuse à la taire
Trois petits mots ponctué trois notes
Lettres gravées
Matière volée à la terre
Claquent au rebond de mon être
Cela troua le ciel noir de feu
Cela plomba la ville incendiée
Une photo pour dire "je suis vivante"
Un tweet pour dire "parlez de nous"
Alep encore, sans toi
"I am prone to gloom, but not depression as such" - Alain de Botton
"Et je m'en vais / Au vent mauvais / Qui m'emporte / Deçà, delà / Pareil à la / Feuille morte" - Paul Verlaine
"Illusion is needed to disguise the emptiness within" - Arthur Erickson
"In spite of everything I shall rise again: I will take up my pencil, which I have forsaken in my great discouragement, and I will go on with my drawing" - Vincent van Gogh
"Inhale the good shit, exhale the bullshit" - Anonymous
"Be the person your dog thinks you are" - Anonymous
"To any artist, worthy of the name, all in nature is beautiful, because his eyes, fearlessly accepting all exterior truth, read there, as in an open book, all the inner truth" - Auguste Rodin