GE
D'autres aurores brumeuses
Le temps paralysé par ton absence
l'eau ruisselle sans fin.
Pourtant Il faut traverser un monde
dans lequel nous déambulons morcelés,
Habiter cette âme décousue.
Je peux bien te perdre
Dans le bleu d'un Ciel dépouillé
Et la vérité nue du monde.
la lumière a été si forte que l'instant épuisé de brûlure laisse la place à une durée noire
l'oeil intérieur ne trouve pas la force de se resaisir si rapidement
et tout devient nocturne et indistinct
sur l'image la toute petite tache blanche de l'oeil n'est certainement qu'une poussière perdue sur la gélatine du négatif...
elle marque pourtant le secret du regard et trahit l'âme qui voudrait se cacher
alors le désir s'en empare furieusement ... ou délicatement
il en fait sa nourriture et ça le redresse
les mots jouent inconsidérément ensemble à la marelle, s'imbriquent comme des enfants joyeux, fabriquent des picoulets de phrases
avec les heures qui passent, ils ne savent plus se démêler, ni s'échapper du tissage de la rude bâche anti-pluie qui se referme et vient cacher le mystère du non-dit
et si personne ne vient lacérer à coups de lame la bâche des mots raidis et durcis, le mystère sera perdu à jamais
fin de nuit - seul le désir sait trouver la force de faire revenir au jour les couleurs
après l'immersion nocturne - la première qu'il faut forcer à émerger ?
le bleu...
bleu du ciel...
bleu construit...
[Vevey ville d'Images - une visite à l'aube]
En sortant du cinéma
un homme allongé sur la berge
avait fouillé les silures
se gavant de mensonges malodorants
et s'est éteint
Je vous trace la ligne, simplement vous marcherez entre les tirs de flèches et de kalash, vous raconterez les mots comme des matraques
Et sa gueule dans le nu gris
Emboitée d'attente à l'envers du temps
Le surprend lui-même et l'interdit
Aussi rudement que les cerises mûres
Du côté de la Linière
parmi des paquets en lambeaux
de parcours comme fanion
sur le bord, entre ici, porte étroite
Nous ne trouvons pas
ce qui gît dans les textes perdus
repose, conversation
au frais des arbres
laisser sourdre le calme
Construire des murs
A condition de reconstruire la ville
Oui
Première frontière entre vivants et morts
Triste, aigri, pas de bon commerce
source résurgente de bile noire
je te chasse et je t'écoute
parole de l'excès aux élans poétiques
né bleu
"Life and death matters, yes. And the question of how to behave in this world, how to go in the face of everything. Time is short and the water is rising" - Raymond Carver
"The rain, it raineth every day" - William Shakespeare
"A conversation is a dialogue, not a monologue. That's why there are so few good conversations: due to scarcity, two intelligent talkers seldom meet" - Truman Capote
"Hide not your talents. They for use were made. What's a sundial in the shade?" - Benjamin Franklin
"Gentleness can only be expected from the strong" - Leo Buscaglia
"Most men are within a finger's breadth of being mad" - Diogenes
"Happiness often sneaks in through a door you didn't know you left open" - John Barrymore