GE
En route pour un chasseur de tête qui va peut-être me proposer une nouvelle tête. Je repense à un ex-collègue, John Calamos, gérant de fonds à Chicago:
"Pour moi, le rêve américain, ce n'est pas le barbecue du dimanche et 2 voitures devant la maison, le tout acheté au crédit, mais la mobilité ascensionnelle... verticale bien sûr.
Ce regard un peu trouble à la Cristophe Lambert, charme de la myopie.
21 ans et tous les droits, y compris celui de tasser le paternel au billard
Photographier la promiscuité, le déballage sans ambages de nos petits secrets, magnifique projet de Silvia
C'est vrai, je vais être votre plus belle photo du jour ? Comment pouvez-vous en être aussi sûr ?
La veille de la fête de Tabaski. Presque toute la famille a un mouton.
La fête est belle! J'ai une nouvelle mannequin et future photographe. Baro ma petite cousine.
Dans le bar à chats, une ambiance un poil bordel quand-même...
10/10/13 11'037 pas
Vu le vent courir sur l'eau
après l'ombre d'un poisson-chat.
...
Juste un peu plus loin, dans les somptueux jardins de la demeure d'un acteur du cinéma muet du siècle passé...
...entendu un asiatique raconter à un autre comme lui, avec l'accent tonitruant nord-américain, comment, pas plus tard que hier soir, il a dépensé three hundred dollars pour une bouteille de vin français. Puis n'ayant plus rien à se dire après cette bruyante révélation, chacun plongea dans le puits sans fond de son Smartphone.
A quelques pas de là, un peu plus tard, vu le jardin où Bashô (1644-1695) et Kyorai dissolvaient leurs egos dans le peu en écrivant des Haïkus :
Belle-du-Matin
Ignore superbement
Les beuveries.

Bashô
Vu aujourd'hui une dame extraire de son sac une bouteille d'eau et rincer le lampadaire contre lequel son chien venait de pisser.
...
Vu un couple se faire photographier leurs promesses.
...
Vu une grue faire la cour à une grue très bruyamment et changer d'avis subitement.
...
Vu un chef de gare faire ses salutations au Shinkansen à son entrée en gare.
La tête de la queue...
Circulez, ne pas toucher, restez sur le chemin, merci pour votre coopération, enlevez vos chaussures s'il vous plaît, merci de ne pas toucher le mur, faites la queue, s'il vous plaît, merci de votre compréhension, merci de votre compréhension...
Jamais vu autant de queues. Immobiles, disciplinées, silencieuses, ordonnées, alignées. Pour retirer un billet qui va vous permettre d'en acheter un dans deux heures et quart, et refaire la queue. Pour pénétrer dans l'œuvre du grand prêtre-architecte Tadao Ando et ensuite refaire la queue devant la chapelle Monet, puis requeue pour Wharol, après ça on ira en petits groupes révérer James Turrell sans oublier d'enlever ses pompes.
L'avantage de la gestion du public à la japonaise c'est la qualité de confort devant les œuvres... et d'évincer les râleurs. Ils ne tiendraient pas plus de dix minutes.
J'ai d'abord lu Fuck Zen. Ça m'a intrigué puis beaucoup amusé. Ai trouvé ce jeune rebelle très courageux. Lui ai demandé de poser. Il a alors pudiquement caché son doigt derrière sa main pour vite le découvrir, le temps d'une image. Ce n'est que bien plus tard que j'ai vu que c'est à Ken qu'il en voulait. Faudra que je change mes dioptries.
Des centaines de gouttes d'eau, perles de rosée couleur mercure, suintent du sol comme d'une épiderme, enflent et décident de manière totalement inattendue de se mettre en mouvement, mouvement qui nous fait réaliser que le sol du bâtiment est parsemé d'imperceptibles dénivelés. En glissant les gouttes se tamponnent, s'agrègent, s'alourdissent, accélèrent et en emportent d'autres, qui semblent attendre. On voit alors un serpent d'argent se faufiler sur le sol poursuivi par une horde de petits spermatozoïdes qui soudain s'étiolent dans leurs courses et finissent en flaque. Flaque qui vibre, prend une forme de demi lune, hésite et se remet en route vers ailleurs.
Une trentaine de visiteurs éparpillés dans l'immense bâtiment de Ryue Nishizawa contemplent ces mouvements d'eau, certains sont hébétés, d'autres méditent peut-être alors que quelques uns rampent au sol comme des enfants... mais sans bruits. Deux grandes ouvertures laissent entrer le vent, la lumière, sous cet immense voile de béton posé dans la nature.
je me suis toujours étonnée devant la forme de ces gâteaux
- "On en mangerait"
par les yeux, seulement.
Voilà dejà plus de 10 jours que je vis chez Martine, avant de partir,
elle m'emballe deux pots de confiture dans des sachets plastiques
Elle me dit "je t'ai même fait des étiquettes"
sur lesquelles elle écrit "les confitures de Mamie Toune".
Toune c'était son petit nom, chez elle.
Aujourd'hui, seule sa soeur l'appelle ainsi.
je suis très touchée qu'elle me l'offre, ce nom qu'on se donne entre soeurs.
Quand j'arrive chez F. il y a des bras dans le couloir
ce matin là je voulais envoyer un baiser à mon amoureux
à travers le miroir,
comme Alice...
à travers, à travers...
je me suis toujours interrogée sur le statut des fleurs en plastique dans les salles de bains.
est-ce qu'on les prend pour de vraies fleurs ?
est-ce qu'on arrive à tromper notre cerveau et faire "comme si c'était vrai" ?
de vraies fleurs...
de vraies fleurs dans la salle de bain, pour se faire fleur à son tour ?
"I say there is no darkness but ignorance" - William Shakespeare
"The old are in Life's lumber-room. But youth is the Lord of Life. Youth has a kingdom waiting for it" - Oscar Wilde
"Le génie, c'est un africain qui rêve la neige" - Vladimir Nabokov
"The Red Man has ever fled the approach of the White Man, as the morning mist flees before the morning sun" - Chief Seattle
"Enlighten the people generally, and tyranny and oppressions of body and mind will vanish like evil spirits at the dawn of day" - Thomas Jefferson
"L'ennui est contre révolutionnaire, toujours" - Guy Debord
"The United States has to move very fast to even stand still" - John F. Kennedy