GE
Charlie et Clément, je n'ai jamais connu un couple aussi fan de fondue... Enfin là, c'est l'après fondue!
- Tu sais que je n'aime pas être prise en photo? Alors fais attention à ce que l'on ne voie pas ma tête, que l'on ne me reconnaisse pas...
- Comme ça? Ca va? (dommage car elle a des jolis yeux)
Je me félicite d'être au monde, de... de quoi au fait ? Mais à ce point de fatigue, l'optimisme n'a plus besoin de raisons.
Nicolas Bouvier- L'usage du monde
Je pense à ce photographe professionnel qui avait dû faire un reportage sur les migrations du cygne sur le lac Léman. Qu'est-ce qui le différenciait des promeneurs du week-end au moment de lancer son filet à pixels ?
Un homme heureux, malgré les 30% de nuitées en moins dans les hôtels de la région
Les filles à la fontaine après l'école. À la périphérie de Bamako.
Nianian de lORTM à ma trousse pour son reportage du 8 mars. "Les femmes artistes qui travaillent sur la crise du Mali. À Bamako sur l'échangeur du pont des martyrs.
Les boutiques du marché de Niaréla communément appeler "Boboli Soukouni" Bamako.
J'aime la prise plongée du l'échangeur du grand marché de Bamako.
Un "Dourouni" entrain de charger.
Un taxi crée le bouchon sur le passage piéton crée par le les gents. J'aime cette photo surcharger avec beaucoup de couleur saturer.
J'ai été témoins d'un accident entre un SOTRAMA et un JAKARTA. La moto à tord car elle n'ont pas le droit de circuler au passage des transports en commun.
Was it a huntsman or a player
That made you pay the cost
That now assumes relaxed positions
And prostitutes your loss?
Were you tortured by your own thirst
In those pleasures that you seek
That made you Tom the curious
That makes you James the weak?
And you claim you got something going
Something you call unique
But I've seen your self-pity showing
As the tears rolled down your cheeks
Soon you know I'll leave you
And I'll never look behind
'Cos I was born for the purpose
That crucifies your mind
So con, convince your mirror
As you've always done before
Giving substance to shadows
Giving substance ever more
And you assume you got something to offer
Secrets shiny and new
But how much of you is repetition
That you didn't whisper to him too
Sixto Rodriguez - Crucify your mind
-On peut leur donner des bonbons, si petit ?
-Essaye, je sais plus, me souviens pas bien.
-Tiens, pépé te donne un bonbon !
...
-Fais gaffe, si elle s'étrangle, t'as l'air con.
...
-Elle a quel âge ?
-Six mois.
-Pas de connerie alors, elle est plus sous garantie.
Le samedi, parfois, café-croissant dans une boulangerie sur la route de mon travail. J'y retrouve des habitués pliés sur leur journal qui renvoient à mon bonjour un bonjour marmonné pareil à celui que je dispense au prochain client arrivé.
La serveuse me sert sans me demander ce que je veux, supputant que je tiens à mes habitudes, sporadiques d'ailleurs, en glissant sans un mot de la machine à café vers ma table. Je la gratifie d'un merci dont je ne sais même pas s'il est arrivé à destination - elle est déjà affairée ailleurs et moi dans le journal :
... L'annonce du magistrat a été accueillie par un «yes!» sonore d'amis d'Oscar Pistorius, avant que l'athlète ne quitte la salle, pris de sanglots. Ses proches se sont ensuite étreints et ont formé un cercle, visiblement pour prier. Des membres de la famille de Reeva Steenkamp, la victime, sont restés interdits.
J'enchaîne sur une interview de Bob Wilson par Katia Berger (la fille de John, l'écrivain), arrive un couple d'habitués, même scénario, pas un mot de la serveuse. Je replonge dans le journal :
Que permet le silence au théâtre?
On cantonne trop souvent le jeu d'acteur à son usage de la parole. Si on s'inspire de l'opéra de Pékin, du théâtre Nô, de ce qui se fait en Inde ou à Java, on découvre qu'il existe 250 manières de bouger les yeux. J'ai travaillé avec une star de l'opéra de Taipei qui m'a dit connaître 700 façons différentes de bouger la manche de son costume. Voilà ce qu'est le langage théâtral!
Bob Wilson met en scène Beckett à Genève, on m'a proposé une place, flûte, et j'ai décliné. Je viens d'ailleurs juste de terminer un livre d'entretiens entre Charles Juliet et l'irlandais, d'assister, dans la foulée, à une pièce écrite par Tahar Benjelloun sur une fictive rencontre, à Tanger, entre Samuel Beckett et Jean Genet qui attendent - dans le style Godot - Giacometti en s'astiquant brillamment les neurones.
Le pain sec sur lequel Beckett tartine ses mots me laisse sur ma faim même si je comprends son insoumission à la tyrannie de la rhétorique, du beau, du sens, de l'ornement, etc... C'est un explorateur de la sécheresse qui donne ses lettres de noblesse au mot lapidaire - mais ça m'ennuie, me murmure-je, et recommande un croissant au beurre.
Mange, feuillette et paye.
-Au revoir !
-...
Moins deux degrés devant la boulangerie, je me casque, me gante. Arrive une dame, espagnole ou portugaise, en uniforme d'employée de maison enveloppée dans une courte doudoune marron. On s'est déjà croisés, à chaque fois au moment de sortir de la boulangerie et à chaque fois elle glisse ses piécettes dans la caisse à journaux et va acheter une baguette de pain. Cette involontaire synchronisation de deux mondes inconnus l'un de l'autre m'amuse autant que me fascine sa répétition. Mais qui est donc celui ou celle qui envoie sa soubrette chercher le pain et le journal le samedi matin ?
Dans quel monde vit-il ? Et Pistorius, pourquoi a-t-il tiré sur la porte de sa salle de bain ? Et cette serveuse pourquoi ne prononce-t-elle jamais les mots bonjour et merci ? Et cette femme de chambre a-t-elle lu Godot ? En portugais ? Peut-on lire Godot en portugais ? Je la contemple enfiler les piécettes avec application. Ça dure une éternité. Du Beckett ? Mis en scène par Wilson ? Ils sont en tous les cas dans le journal que va apporter la femme à son employeur.
Je me dégante sors mon appareil photo, déteste photographier les gens de dos, mais vais le faire, dois le faire pour répondre par l'image à toute cette bousculade d'interrogations.
Trop tard ! La scène est vide.
Ne reste qu'une orange posée sur une poubelle.
Flingues et Oscars.
Michelle Obama annonce la victoire d'Argo à la cérémonie des Oscars : Une grande partie des films (américains) nominés dans lesquels les flingues crépitent comme des popcorns ont souvent un goût de revanche sur les mauvais traitements que l'Histoire fait subir aux Etats-Unis.
Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l'ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s'échapper et à se réfugier au domicile de l'ambassadeur canadien. Sachant qu'ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de "l'exfiltration" de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu'il ne pourrait exister qu'au cinéma.
Puis vient Lincoln, Oscarisé. Une histoire dans laquelle le flingue, (la poudre et les canons), à nouveau, tient un second rôle incontournable et libérateur.
Puis Tarantino Oscarisé. Encore une histoire où le flingue tient le beau rôle. Tarantino qui, avec un cynisme de révisionniste rigolard, sait faire plaisir aux (clients) Blacks en leur offrant un rôle dans la mythologie Western, en signant une énième réécriture de l'Histoire par la fiction.
Vient ensuite Zero Dark Thirty de Kathtryn Below, une femme avec des couilles de mec, dit la légende hollywoodienne :
Le titre de ce film est tiré du jargon militaire et signifie 30 minutes après minuit. Il décrit aussi de manière habile le caractère ?tabou? de cette mission tenue totalement secrète. Ce thriller passionnant est un des favoris pour la prochaine cérémonie des Oscars.
Meilleur second rôle : le Flingue, again and again...
Comment faire pour échapper à l'apologie de la violence et des armes à feu que célèbre ad nauseum une culture qui s'est construite sur un génocide à coups de Winchester
Comment résister à cette violence symbolique du revolver culturel que l'Amérique braque contre la tempe de ses enfants - et qui payent pour se faire frissonner les névroses dans des Multiplexes - en se gavant de Coke et de Popcorns ?
Fuck !
Cinq jours après la tuerie d'Aurora, qui a fait 12 morts et 58 blessés dans un cinéma, Barack Obama a promis de s'attaquer à la violence par arme à feu lors d'un discours tenu à La Nouvelle-Orléans, mercredi 25 juillet. Le président des Etats-Unis a assuré qu'il allait "continuer à travailler" avec le Congrès pour parvenir à "un consensus sur la réduction de la violence", dénonçant des efforts qui souvent "échouent à cause de la politique et des groupes de pression.
Ouf, rien n'est perdu, Philippe Lançon nous aide à voir clair dans les profondeurs du sac à nÅ“uds DSK, page 20, dans Libération, aujourd'hui.
Merci !
TPG blues
Ou comment votre upjiste-adminitratroce porte, elle, des gros collants sous ses pantalons en velours cotelés, des bottes doublées fourrure, sa doudoune garantie -30°C, bonnet, gants, ...
Un très bel exemple d'architecture marxiste-léniniste - Genève (l'ancien Hôtel des Postes).
Il me semble que Hutch, chien boxer, attend que quelque chose tombe du ciel.
"Peut-être qu'au coin du chemin, une nouvelle route ou une nouvelle porte nous attend" - J.R.R. Tolkien
"Basically, I'm for anything that gets you through the night - be it prayer, tranquilizers or a bottle of Jack Daniels" - Frank Sinatra