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Dans ce restaurant perdu dans la banlieue de Lugano, entouré d'une trentaine de Croates, je me vois dans un film de Bunuel
Partir photographier des pièces de monnaies et en revenir avec la monnaie de sa pièce
Belle rencontre d'une photographe qui attend que l'image vienne à lui. Et qui n'a pas froid aux yeux dans cette attente.
Voilà que 2 passantes me voyant immortaliser un bancomat par un dimanche pluvieux me prennent pour un skimmer de cartes. Heureusement qu'elle est là pour témoigner quand la patrouille débarque.
Entendu à la radio ce matin au sujet de la consommation de CO2 :
- production d'un burger, 100kg de CO2
- production d'un oeuf, 37g de CO2
Bernard, pharmacien, et surtout musicien passionné qui fait vibrer son archet comme Mozart les cordes de son piano.
Deux mimis, la vingtaine, blondes à queues de cheval, le nez rose virant rouge, sont assises à la table du guest house pour le petit-déjeuner. On dirait deux sÅ“urs, mais elles ne le sont que par leur commun engagement comme volontaires dans un hôpital du pays. L'une est allemande, va entamer des études de médecine, l'autre américaine et racontent avec force de détails leur quatre mois dans le pays. Elles en ont vu de toutes les couleurs, tout en ayant su préserver une part de leur innocence, ravies et fières d'avoir traversé des épreuves difficiles.
-Les médecins Sri Lankais sont très bien formés, ils sont compétents. Le seul problème c'est les infrastructures. Dans l'hôpital où nous travaillons il y a parfois deux patients dans le même lit. A la maternité on case au minimum six bébés sur un matelas.
Arrive le thé. La discussion, alors passionnante, s'arrête net et les deux jeunes filles considèrent leur boisson avec suspicion.
-...
-Vous ne buvez pas votre thé ?
-Non. On dirait qu'il y a du savon dans la tasse.
-C'est la gras du lait.
-Non c'est du savon.
-...
-D'ailleurs nous devons partir. It was nice talking to you !
Aujourd'hui nez à nez avec deux requins dans les coraux violets de Pigeon-Island National Park.
A Uppuveli deux groupes d'une vingtaine d'hommes tirent sur un immense filet disposé en U au large de la plage. Ils s'y arriment avec un bout de tissu passé autour de la taille, et, en cadence, le ramène pas à pas vers eux. Une multitude de corneilles, futées, observent le manège des pêcheurs depuis les arbres. Les plus gonflées attendent sur le sable au milieu du U en faisant des commentaires. La manÅ“uvre est pilotée par un nageur qui fait de grands gestes avec les bras, à l'extrémité du filet. Les poissons qui se sentent pris au piège bondissent dans tous les sens, l'excitation monte, les corneilles criaillent, survolent le filet. Et ce ne sont que deux pauvres paniers en osier qui seront remplis. Une énorme méduse et quelques poissons non comestibles sont rejetés à la mer.
Les quelques touristes retournent alors à leur chaise longue et moi je rengaine mon appareil photo...
Ils écrivent avec les pieds, sur le sable, des mots d'une langue que seuls eux connaissent et parfois ramènent un bout de soleil dans leur filet. C'est pour ça qu'il fait si chaud au Sri Lanka.
Au cÅ“ur d'une base militaire, Koneswaram Kovil est l'un des temples Hindou les plus populaires au Sri Lanka. Erigé par les Cholas en l'an 300, il a été saccagé par les Portugais qui ont balancé tous les objets de cultes à la mer depuis les falaises. Ce n'est qu'en 1962 qu'une équipe de plongeurs a récupéré une partie des objets sacrés - et les a ainsi réhabilités.
A la banque pour changer 50 euros. Un garde armé m'accompagne, on m'offre un siège. Une dame me sourit. Je suis Suisse. Vous avez déjà mangé ? Oui et vous ? Le cours ? Quel est le cours aujourd'hui ? La question semble incongrue. La dame qui me reçoit se pose la question à haute voix et quatre personnes, des quatre coins de la banque convergent vers le bureau où nous sommes assis. Les quatre employés, plus la dame qui m'a demandé si j'avais mangé, consultent l'écran. Chacun y allant d'un commentaire, commentaires qui m'échappent évidemment. Passeport. Qui disparaît. On se gratte la tête. Quelqu'un calcul. Un autre change d'ordinateur et annonce un cours différent.
Tout ça avec une gentillesse lumineuse. (L'UBS devrait envoyer ses employés apprendre à sourire au Sri Lanka.)
La prochaine fois changez vos euros chez un bijoutier, dans la rue principale. Le cours sera meilleur. Je vous remercie du conseil Madame.
Puis, quinze minutes plus tard, le change enfin, sur lequel on m'a ponctionné la plus grosse commission de mon séjour. Normal. Quand on est conseillé par cinq personnes à la fois...
Après ce cumul d'instants décisifs, essayez d'imaginer ce qui est arrivé...
Une première! Les muffins coco-chocoloat avec coeur fondant au chocolat!
La frustration de l'homme... Je déplace mes envies là où je peux afin de les satisfaire
Comme toujours, la plus belle, qui sent toujours la rose, ne jure jamais, cuisine comme une pro et est sans cesse de bonne humeur (non Monsieur, les sauts d'humeurs ce n'est que chez Freud)! La définition de la femme quoi!
Ne cherche pas à suivre les pas du sage. Cherche ce qu'il recherche (Matsuo Basho, poète japonais du 17e siècle).
"Le tonnerre est bon, le tonnerre est impressionnant. Mais c'est l'éclair qui fait le travail" - Mark Twain.
"L'obscurité ne peut chasser l'obscurité, seule la lumière peut faire cela. La haine ne peut pas chasser la haine; seul l'amour peut faire cela" - MArtin Luther King
Le labrador Ashton tien le boxer Hutch en laisse très serrée.
"Le chou-fleur n'est rien d'autre qu'un chou qui a été à l'université" - Mark Twain
"Lorsque deux amis se comprennent totalement, les mots sont doux et forts, comme le parfum d'une orchidée" - Martin Luther King
euh! oui bien, je dois dire que je pensais prendre un blaireau !
pas mal pour un premier essai! rire ! non?
toutefois pas question de penser qu'il reviendra à la même heure!
pas encore au point mon" une par nuit"
j'ai bien d'autres pas à parcourir dans mes mocassins ....
et bien d'autres esprits à remercier qui croisent ma sente
Malgré la grisaille
je m'évade
immergée dans la fraîcheur d'une onde limpide
le rouge cÅ“ur semble expliquer le véritable sens de l'ivresse du voyage