GE
Un rêve réalisé pour pleins de petits garçons (et petites filles)!!
Ah non Monsieur, vous ne pouvez pas nous photographier. Mais vous pouvez prendre Julia Roberts .... sur l'affiche du nouveau parfum de Lancôme: La vie est belle.
Mais oui qu'elle l'est, pas vrai ?
Oui, c'est vrai Romain: la chasse est ouverte. Sur upj, elle ne cesse jamais ...
Se coucher sur le macadam mouillé, bonheur du photographe
Après avoir navigué pendant 5 ans sur un disque dur, le bonheur irréel de voir ce livre bientôt exister.
La campagne, le charme d'une alimentation locale et gouteuse.
Maintenant que la chasse est ouverte, il faut la manger. Une soirée conviviale à la maison avec un ami de longue date.
La Higuera, Bolivia, 9 de octubre de 1967. En mémoire du Che
Sublime expo Klimt au Château du Belvedere de Vienne.
Beaucoup d'agitation, de débats, de discussions, d'appropriation de son travail par:
- 1 l'office du tourisme pour booster VIenne
- 2 les milieux féministes pour s'outrer de la sacralisation d'un érotomane talentueux
- 3 les hagiographes de Klimt qui veulent le placer à la source de l'Art Moderne
- 4 le commerce et les magasins de musées qui vendent des crayons Klimt, des aimants à frigo, des tasses, des foulards, des blocs-note, des calendriers, etc..
Chacun y allant de son petit refrain.
1ère supputation : Les pinceaux de Klimt sont en poils pubiens de jeunes vierges qu'il aurait arraché avec les dents.
2ème supputation : Les femmes que peint Klimt sont bien vivantes, bien en chair puisqu'il peint d'après photographies. Il les aurait dénudées, en aurait abusé sexuellement, profitant de leur ignorance.
3ème supputation : Venant de milieux défavorisés le plus souvent, elles ne pouvaient se défendre.
4ème supputation : Sa peinture est « Le laboratoire de l'Apocalypse » et annonce le déchirement entre tradition et modernité, déchirement qui dépeint l'indolente décadence de l'Empire que va enterrer Sarajevo.
5ème supputation : Il peignait ses modèles nus avant de les recouvrir d'or, de fleurs stylisées et d'étoffes richement décorées pour préserver le secret qui le liait au modèle.
Et c'est ainsi, qu'en tricotant les supputations avec les faits qu'on produit du mythe, le principal intéressé n'étant plus là pour confirmer ou infirmer.
A chacun donc son Klimt et a chacun son Histoire...
Il s'est pris un coup de couteau dans la figure, c'est tout ce que je sais de lui, nous ne nous comprenons pas autrement que par gestes maladroits. Et sur la revue qu'il me tend, sourit le Dalaï Lama, prince de la non-violence et des opprimés. Thank you ! Yes ! Et c'est avec les mêmes gestes maladroits que chacun retourne à son destin, avec un dernier thank you...
Bratislava, quelle belle allure joyeuse hier soir ! Un vent chaud remuait les arbres où sur des mètres de câbles tendus se balançait indolente une expo photo. Les jeunes filles étaient en promenade, généralement par deux, s'accrochant l'une à l'autre pour éviter de se casser la figure du haut de leurs hauts talons - et glougloutent de rire quand l'une se tort un pied avec des allures de jeune pouliche qui vient de naître. Les garçons, eux, baguenaudent en bande et jettent parfois des regards obliquent aux filles, en tirant sur leur clopes et en s'accrochant à leur bière.
On m'accoste deux fois pour me demander le chemin, en slovaque, une fois en allemand. Nein, ja, yes. Ne pas savoir parler n'empêche pas de communiquer. Yes, I learn french, me dit un jeune homme. Comment t'appelles-tu ? Merci beaucoup me répond-t-il, et mon rire le fait rire aussi. Il me demande ensuite si je suis anglais.
La très belle ville historique est prise d'assaut par des groupes de touristes qui débarquent d'immenses bateaux, des hôtels flottants de plus de 100 mètres de long, qui remontent ou descendent le Danube et font escale ça et là au gré du programme proposé. Puis disparaissent aussi vite qu'ils sont venus.
Accueil chaleureux au Musée de la Ville que je suis le seul à visiter. Un surveillant me précède, allume les salles, les éteint quand j'en sors, me guide et me couvre d'explications sur cette région vinicole réputée depuis le Moyen-Age. Au premier, les dames sont surprises de voir arriver quelqu'un, vite cherchent à allumer les lumières, mais il n'y a pas de courant électrique. Elles sont confuses mais la pénombre ajoute un sentiment d'intimité plaisant.
Sorry ! Sorry !
Je sors ravi.
Steeve pose une question et s'empare de la réponse pour, par rebond, placer une anecdote qui va lui permettre d'enchaîner sur un souvenir qu'il a vécu en 1986 à Shanghai. De Shanghai on va en Norvège, via le Portugal où, prévient-il, soudain grave, les femmes peuvent être violentes, même si elles sont très belles. Oui, je garde un souvenir mitigé de ce pays. Une femme m'a frappé. Sur la tête. Avec son poing. Mais pourquoi donc ? était-ce justifié ? demande très pertinemment Matt. Je ne me souviens plus. Je ne sais plus pourquoi elle m'a frappé. C'était pas sexuel, non, mais je me souviens juste du coup puissant que m'a donné cette magnifique portugaise.
Buvons ! Et il sort de son sac un alcool slovaque (goulot que je décline puisque non initié à ce genre de bonheur) qui arrache à mes deux compagnons un Ouaahh ! viril et grimaçant.
Je suis prof, oui, à la retraite, - tu nous parleras un peu de toi après, hein Francis ? et organise en même temps des excursions pour les écoles en Angleterre. Je fais aussi du Charity-business. J'ai levé des centaines de Livres pour la fondation Diana. Je l'adorais, et ai entrepris une marche du nord au sud de l'Angleterre : 1717 kilomètres en 31 jours. Je faisais en moyenne 57 kilomètres par jour, oui, je sais, c'est beaucoup. Reebook m'a sponsorisé, et j'ai usé trois paires de chaussures. Fantastiques chaussures, les Reebook... Splendide expérience... Oui... la Suisse, je connais bien, une amie m'a d'ailleurs dit qu'il y avait une très forte immigration aborigène en Suisse, c'est curieux, isnt'it ?
Je profite d'une hésitation de Steeve au sujet d'une de ses nombreuses aventures et demande à Matt qu'il nous parle un peu de son voyage. Matt a 27 ans, Néo-Zélandais, il est loin de chez lui pour deux ans. Il veut travailler une année à Londres avant de reprendre la route. Il sort d'un sac marin jaune imperméable un cahier dans lequel il a googlisé (ses termes) toutes ses envies de voyages :
Une course de formule 1, une randonnée en haute montagne, une île grecque, une corrida en Espagne, l'aurore boréale dans le grand nord, un concert de musique à Wien, la fête de la bière à Munich, Florence pour la culture, une duty free party sur un bateau en Scandinavie, Nyc pour un week-end, et...
-Oh regarde le château ! coupe Steeve
...et je veux aller à la Mecque, oui, la Mecque.
-Ça, c'est dangereux, reprend Steeve, le Liban, oui, quand j'ai été au Liban...
Ce coup-là c'est moi qui coupe :
-Mais tu connais la planète entière ?
-Oui j'ai visité 44 pays en trois ans...
La saveur d'une ville, d'un lieu dépend toujours un peu de ce qui précède sa découverte. Des attentes qu'on peut avoir.
Mais moins on en a plus on reçoit... C'est sûr !
Cynthia, 22 ans, est New Yorkaise, voyage en Europe durant six semaines. A débarqué à Londres, vu Amsterdam et la voilà à Budapest pour 5 jours avant de prendre l'avion pour Venise et de là, se laisser porter par ses envies.
-La chose qui me faisait le plus peur c'était de ne pas rencontrer de gens et de rester seule...
Avec candeur, elle se pose des questions, égrène ses désirs, s'interroge.
-Et dans le Danube, il y a des crocodiles ?
La serveuse amène des bouteilles d'eau, Cynthia est médusée :
-Elle est magnifique cette bouteille, c'est la première fois de ma vie que je vois de l'eau minérale dans une bouteille en verre.
Rien de plus beau que l'émerveillement ! (Et rien de plus important que de le préserver.)
Sous un pilier du grand pont suspendu Ersébet Hid est écrit en peinture blanche : ONCE UPON A TIME comme en épitaphe à l'histoire douloureuse qu'ont subi les Hongrois. Tout près de là, sur un banc bricolé par lui-même, en face d'énormes hôtels flottants amarrés pour le temps d'une visite de la ville, vient pêcher un homme tous les jours, accompagné de sa femme. Il y a très peu de poissons, comme si le bas niveau du Danube et le trafic des bateaux les faisaient fuir. Avant c'était mieux, et me montre sur son téléphone une image de sa plus belle prise : 4 kilos.
Once upon a time ...
L'homme-pigeon est en fait un homme-balance. Il vous pèse pour une vingtaine de centimes.
Genève - France, en passant par l'Inde, la Réunion et l'Ile Maurice...
... et ce menteur de photographe fabrique le soleil et la sieste...
[stigmate records]