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Les restaurants qui vous font passer de si beaux moments sont aussi ceux qui délivrent des messages troublants...
Ouverture (ou sa tentative) d'ouverture du compte postal de l'association Une par Jour.
Cacher ses émotions derrière l'objectif, maigre bonheur du photographe.
"La vérité du voyage n'est pas de rejoindre un lieu. Le vrai récit est entièrement contenu dans un itinéraire, dans un mouvement, au long d'une route instable et fluctuante qui suscite les expériences insolites et l'abandon de toute certitude."
Quelle touchante invitation au voyage, que de marcher sur les traces de Corto Maltese au Chateau de Penthes, avec de superbes photos de Marco d'Anna.
[Donat Dufour]
Alexandra et Irena, deux épicuriennes qui me parlent de leurs passions pour la bonne cuisine et les bons vins. Quelques minutes avant, Jean-Claude Biver et Philippe Rochat nous racontaient leur amour du vin et comment ils ont développé cette passion.
Sous l'effet d'une collision avec un neutron, le noyau de certains gros atomes, dits fissiles, a la propriété de se casser en deux. La matière fissile qui constitue le cÅ“ur des réacteurs est en général de l'uranium ou du plutonium. En absorbant un neutron, un noyau d'atome 235U se transforme ainsi en 236U, un isotope de l'uranium, dans un état excité de 6,2 Méga-électrons-volts. Cette énergie suffit pour que le noyau puisse franchir la barrière de fission, de 5,7 MeV et se fragmenter en deux autres noyaux comme par exemple le Krypton 93 et le Baryum 140.
(source : Wikipedia)
Le train, merveilleux moyen de transport qui me permet de traverser la Suisse en un rien de temps.
Dans le cadre de la journée "VIENS VIVRE LA FORÊT" à la table de l'UQAT, Émilie Tarroux, originaire de France, récipiendaire du prix de Québec Science en mars 2012 explique aux étudiants , au cours de la visite, les recherches qu'elle effectue en divers endroits du territoire abitibien qui ont contribué à sa thèse au doctorat et mené au prix de Québec Science. Elle leur raconte aussi les tâches à effectuer dans une journée type de recherche sur le terrain.
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A présent c'est moi qui l'emmène voir les chevreuils, comme il le faisait quand j'étais ado, enfin presque car nous sommes dans une voiture, alors qu'avant nous nous planquions des heures dans les sous-bois.
Nous suivons une mère et ses deux jeunes, ils passent d'un jardin à l'autre pour rejoindre une forêt, (la même petite famille que tu as vu lors de ton passage à Zinal). Toutefois, le paternel a perdu de sa patience datant pour l'observation.
Les jumelles! objet qui nous quitte pas chez nous!
...au café Tomasseo, un des plus vieux café de la ville qui se dispute avec deux trois pâtisseries du coin la présence, entre autres célébrités, de Giacomo Joyce, qui vécu à Trieste quelques temps. La carte du Tomasseo propose même un menu James Joyce pour 27 euros. Un poil surfait. C'est comme si on payait son billet d'entrée dans un musée, mais avec un repas en prime...
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Trieste : le décati de l'inachevé s'emmêle au passé décati.
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-Je cherche Claudio Magris, l'écrivain !
-Peut-être au café San Marco, via Cesare Batisti.
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Le monde a changé, dit-elle. Les enfants ne respectent plus leurs parents. C'est pour ça que tout va si mal.
Je l'entends parler, mais ne voit pas à qui elle s'adresse.
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Un goéland perché sur une muraille me crache dessus en faisant un bruit d'âne.
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Parlé un long moment avec Allah di Samba, arrivé en Europe par Ténérife. Lui, vend des livres pour enfants et dort à la mission catholique.
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Ici les jeans pour filles, certains magasins les proposent à 9 euros 95, les chaussures à 5 euros.
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Des centaines de méduses dans le port.
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Le passé, partout présent.
...buongiorno dove ce il mercato ? Le supermarché ? Vous cherchez un supermarché ? Non. Je cherche le marché aux poissons, aux légumes. Finito, schluss, fertig ! La halle, derrière vous, c'était ça le marché, ça a été transformé en salle d'exposition. On voit des photographies sur la misère des femmes et des enfants en Afghanistan... Arrivederci !
Un peu plus loin, un homme en slip, pousse triomphant un caddy chargé de bric à brac et fait rire deux vendeurs de colifichets africains. Un couple posé passe, comme si l'homme en slip était transparent. Je m'approche de lui et lance : La vita è bella! Son visage jovial passe au blême instantanément, et il pousse un rugissement féroce. Je me rends compte avoir dit une connerie, m'excuse et m'en vais.
A la gare routière, entre le va-et-vient des bus ronronnants, c'est un bal de sacs à dos et de valises à roulettes. Pina Bausch en aurait fait une pièce. Un petit frisé porte un sac plus gros que lui, sa copine, trois. Des espagnoles sont couchées sur les leurs comme sur des matelas pneumatiques. Des missionnaires américaines partagent bruyamment le bonheur d'avoir rencontré des compatriotes. Un beau black, athlétique, rôde parmi nous. Il observe, écoute, pianote sur le clavier d'un distributeur à billet avec une feinte indifférence...
Le bus va, déjà se dodeline sur les routes de Slovénie et je ne peux m'empêcher de penser à Trieste coincée entre la nostalgie de sa grandeur et l'impossibilité de la faire revivre...
Il débarque sans gêne, s'accoude contre le guichet, et se colle à un monsieur en conversation avec une préposée aux renseignements. Le monsieur fait pfittt, accompagné d'un geste de la main, et le malotru s'intercale entre lui et moi.
-I was here before you ! Please.
D'un air mauvais, il me balance une salve de grommellements dont le sens m'échappe, mais pas le ton.
-Please !
Il s'avance vers moi, menaçant. S'il avait été en bagnole et moi une biche (je dis biche parce qu'une biche c'est innocent) il m'aurait écrasé.
-Fuck english, I am Balkan ! I am Balkan !
Et me fait un bras d'honneur en bombant le torse.
Mais je ne cède pas et trouve Ljubljana toujours aussi belle et accueillante.
Tombouctou, Zanzibar et Maribor m'ont toujours fait rêver. Sur une carte ou sur un menu c'est la musique des mots qui me fait saliver.
Alors je prends la route pour Maribor qui serpente, indolente, dans le paysage slovène. Ce soir, me prévient-on, ne pas manquer un spectacle de cirque en plein air. La fraîcheur du soir pousse les gens vers les intérieurs, mais près de la place où va se tenir le spectacle, il y a un groupe d'une trentaine de personnes qui trépigne bruyamment. Je me rapproche. Ce sont des autrichiens. Les hommes portent des chapeaux de feutre, pareils à ceux, me semble-t-il, des soldats italiens de la fanfare militaire qui claironnaient à Trieste, la JULIA... mais c'est un bus qui vient recueillir le groupe, ils n'iront pas au cirque, mais le font. Certains ont la chope à la main et chantent, un autre aide avec galanterie les femmes à monter dans l'autocar, et dès qu'elles se courbent sur la première marche, le goujat, gras comme un chapon, leur file une tape sur les fesses en riant fort. Un autre s'appuie sur le nez du bus et semble lui parler. Des poches de son pantalon dépassent une bouteille de rouge et un petit fouet de cuir tressé. Maribor n'est pas seulement EUROPEAN CAPITAL OF CULTURE 2012 mais aussi une région viticole renommée. Et abordable (au propre et au figuré) pour les voisins autrichiens.
Vingt heure. Le spectacle commence. Les artistes arrivent sur une petite scène posée à côté d'un splendide monument rococo, au sommet duquel trône la vierge avec son beau visage, paratonnerre des douleurs du monde.
Les artistes se mettent à nettoyer la scène, rangent, nous jouent l'ennui, la maladresse. Un zigue torse-nu, en patin à roulettes, se casse la gueule, mais pour de vrai, en manipulant un diabolo qui fout le camp dans le public et se partage en deux. Il faut improviser et ils improvisent. Arrive un couple, vêtu de noir qui transporte des pastèques, les tranche et cherche à les partager avec le groupe des maladroits... On va probablement vers une rédemption des maladroits lorsqu'ils auront goûté au fruit, un happy-end qui me fait bailler. Je vais au bord du fleuve.
Une déclaration sur l'Art, collée contre un bâtiment moderne se reflète dans l'eau qui tremblote...
Après avoir repoussé l'armée de Soliman le magnifique un peu par miracle, avec l'aide de Dieu, bien sûr, mais aussi surtout grâce à un esprit combatif inoxydable, voilà Vienne évangélisée (500 ans plus tard) par un homme seul, un américain, qui ne parle pas l'allemand. Alors il peint sa foi, lui donne de la couleur avec une simplicité, un dépouillement qui est largement aux antipodes du style Rococo triomphant de la ville qu'il veut convertir.
Pisse-t-il dans un violon ? Le christ, sa mère, particulièrement, sont célébrés à tous les coins de rues. Partout la grandeur de l'église et du pouvoir se donnent la main dans le marbre.
Que cache cette passion de la peinture ?
« VIENNE ! C'est maintenant où jamais. » m'annonce un dépliant.
-C'est maintenant parce qu'il faut vous décider rapidement, il n'y a bientôt plus une chambre de libre dans Vienne.
L'appliqué préposé de la Touristen Information n'a pas rajouté : "Mon pauvre Monsieur..." mais j'ai vu qu'il le pensait. Son polo couleur lavande était plein de taches de gras. Je suis pas très regardant mais impossible de ne pas s'imaginer le type arrondir ses fins de mois dans les cuisines d'un chinois - devant un wok.
-Et puisque nous y sommes, les bateaux pour Bratislava ?
-Complet jusqu'en décembre. Peut-être que ma collègue, à gauche en sortant, peut encore vous trouver une place dans les semaines qui viennent.
-Danke schön.
"Femme, alcool et bonne chère, Gustave Klimt était un authentique bon vivant... "
Oui les femmes. Partout. A poil sur les fontaines, en cariatides soutenant des balcons... il y a plus de femmes nues que de paysages dans les musées. Une véritable obsession (viennoise?).
"Peut-être que vous n'êtes pas à tu et à toi avec cet univers et que vous n'avez jamais osé aller à un concert - la peur de ne pas savoir quoi mettre, comment se comporter ni même à quel moment applaudir."
Ça commence aux alentours de dix sept heures : des hommes et des femmes en costumes d'époque, coiffés de perruques, vous draguent pour vous inviter à assister AU concert de la semaine (qui a lieu tous les jours). C'est charmant et on se photographie parmi.
"Au-delà des marques internationales très tendance, Vienne, ce creuset des métiers d'artisans, permet aussi de vivre une expérience shopping d'un autre genre."
C'est vrai. Et c'est une troublante sensation de marcher dans la Vienne commerçante où toutes les grandes marques se bousculent dans des arcades somptueuses et d'entendre battre les cloches le rappel des heures.
Vienne est un peu comme un gâteau au chocolat de chez Sacher : riche, onctueux, bourratif...
[les variations olympia D]
C'est bien d'avoir une Mante religieuse à la maison. Ça fait déjà trois semaines qu'elle a investi les lieux , et elle a l'air de s'y plaire.
Je l'avais perdu, mais voilà qu'elle vient de réapparaitre et elle toujours prête à se faire photographier.