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La photo qui trouve le photographe sans qu'il la cherche, véritable bonheur du photographe.
Quand l'improvisation s'invite à la fête, la réussite n'est pas loin
Chaussettes rouges ou anti-cloques ? Ah si le pratique pouvait être esthétique...
Belle réussite pour Alan Humerose que cette expo de photos à l'occasion du livre "Traits d'union" pour l'association AGIR (Action pour la Genève Internationale et son Rayonnement"
- Madame, je suis la sécurité du magasin, vous ne pouvez pas photographier ici.
- ...
- Non, vous ne pouvez pas...
- ...
- Alors je vous le dis que vous ne pouvez pas
Pendant que Reto parle du pont et son béton...vogue la galère...
Ô temps! suspends ton vol... que nous puissions déguster nos desserts tranquillement...et parler encore...
L'homme craint peut-être la montagne parce qu'elle tutoie le ciel et que jamais, quoique qu'il édifie, il n'arrivera à rivaliser avec elle. Alors il accroche à ses pentes ses câbles et ses ferrailles, y hisse des cabanes, plante sur les plus hauts pics des croix et des drapeaux, comme s'il avait conquis la lune, et confond, avec une arrogante piété, le sommet d'une montagne avec le sommet d'un clocher.
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Vu une demi-douzaine de cerfs dans la pente et trois chevreuils à une encablure du village.
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Jean-Louis Claude projette un film de 50 minutes sur son dernier voyage en Inde. Un véritable petit bijou en forme de point d'interrogation.
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La montagne : la trace du paysage qui s'exténue.
Face au mémorial de Nietzsche. Mais à quoi sert la pensée la plus fine, la plus étincelante si elle bute continuellement sur le gendarme couché de la chair ?
Rencontre de Giacomo et d'un collègue, au cÅ“ur du bled, armés jusqu'aux dents, en route pour tirer du gibier. Je leur dis venir de Genève où la chasse est interdite, chose que les deux chasseurs trouvent inconcevable.
Puis Davos pour Kirchner, Saint Moritz pour Segantini.
A Saint-Moritz, un poil moins glauque que Davos, je me rends au musée Segantini, un bâtiment de caractère en pierre de taille. Un homme s'insurge qu'on ne lui octroie pas un rabais à l'entrée (pour X raison) et tient tête à la dame de l'accueil - restée extrêmement polie - il insiste avec une obstination pathologique qui force d'abord mon admiration suivi d'un agacement que je ne peux plus contenir. Je gratifie d'un sourire complice la préposée aux tickets pour la soulager un peu de la tension qu'a propagé cet imbécile.
Segantini, entre Anker, Giovanni Giacometti et Hodler, est certes moins novateur que Kirchner. Ce qui me plaît ce sont ses tentatives de transgresser la parfaite maîtrise de son geste, ses hésitations, comme un montagnard qui aurait décidé ne pas poursuivre son chemin vers les cimes, pleinement satisfait de la mi-pente où il se trouve.
Tautologie de l'audio guide : Bergers et bergères amènent leurs brebis à la bergerie au crépuscule... N'apprends pas grand chose de plus que ce que mon Å“il découvre dans les toiles.
Sommes deux dans la salle ensoleillée au petit-déjeuner.
Richard, un monsieur de 85 ans, me dit être venu ici pour la première fois en 1960. Il a travaillé 42 ans pour la même entreprise et passe une semaine par année à la Pensiun Andreola depuis 52 ans. C'est tellement beau ici, pourquoi aller ailleurs. Même si c'est chaque fois le même paysage, c'est chaque fois différent. Je venais à Sils Maria avec ma femme et un couple d'amis. Mais mes amis sont morts et ma femme a de la peine à marcher. Elle m'attend à la maison.
L'envie, oui, l'envie de faire des choses, si on peut, l'envie c'est la seule chose qui compte encore pour moi. Heureusement que mes os me supportent encore. Mais une semaine me suffit, je suis content de rentrer aujourd'hui.
Au revoir Monsieur !
Je me rends au château de Tarasp, près de Scuol, petite ville de basse Engadine pas encore tout à fait défigurée comme Saint Moritz ou Davos. Mais gageons que d'ici peu, le béton, allié au mauvais goût et au fric des promoteurs auront sans doute eu raison du charme de ce Finistère helvétique (c'est ici que s'arrête le chemin de fer) pour en faire une tirelire en forme de trou du cul.
(A moins que Franz Weber sorte de son Lavaux pour venir passer des vacances par ici et relance une croisade contre les bétonneuses).
Partout où on se croise, à la montagne, on se salue. Alegre... Gruezi wohl... Tag... Hello... Bonjour... Gruees Gott,... Hi... Guten Tag.... et on se ressemble aussi tous un peu. Fringués pratique, des zips à toutes les poches, des couleurs qui grincent parfois des dents, sacs sur le dos, chantonnant, soufflant, suant, c'est nous les randonneurs.
Alors que je chemine sur une pente qui longe un château toc sur la tour duquel est inscrit HOTEL en rouge, j'entends un hurlement suivi d'un chuintement. Une balle de golf me survole et s'arrête net à mes côtés en faisant tchoc... Je n'avais pas vu le panneau : ACHTUNG GEFAHR - FLIEGENDE GOLFBÄLLE.
Tarasp est une merveille. Le deuxième plus beau château de Suisse, proclame un grand échalas sympathique. Construit au XI siècle il a changé de mains une multitude de fois. Propriété de l'évêque de Coire, des comtes du Tyrol, des Habsbourg, avant que Napoléon ne cède enfin le château aux Suisses. La bâtisse est assiégée, vendue, démolie, pillée, etc... Mais c'est Karl August Lingner qui sauva le château de la ruine. Il l'achète 20 000 francs en 1900, commence la restauration en 1907, la termine en 1916 et meurt d'un cancer de la gorge sans jamais avoir habité sa nouvelle demeure.
Cruel revers du destin, c'est l'angoisse bactérienne qui a fait la fortune de Karl August, le créateur d'ODOL....
Une haleine fraîche est une condition nécessaire à un sentiment de bien-être et d'assurance dans les rapports aux autres. ODOL vous offre cette confiance en vous, grâce à une combinaison équilibrée d'huiles essentielles et d'arômes garantissant une haleine fraîche.
Comme quoi l'abus d'ODOL peut-être dangereux pour la santé.
Le vieux Scuol, d'un charme aimable, est heureusement préservé du business alpestre.
L'automne, d'un seul coup. Trois fois raté mes correspondances. Mouillé jusqu'au slip. Des clochers d'églises comme des crayons. Grosse bousculade dans le train de Merano. L'écoulement du présent dans le passé. Une allemande angoissée de ne pas avoir composté. Cette question qui tourne en rond comme dans une cage de hamster : d'où vient l'orgueilleuse prétention de faire une trace ? Des Italiens qui parlent l'allemand, d'autres le Latin. Une pizza à deux euros. Des troupeaux de mômes au biberon numérique. Une jeune femme de 20 ans que j'ai déjà vue à Mexico il y a trente cinq ans.
A moins que je rêve.
Mais je rêve.
dans le car postal du val d'Anniviers, cet "bande de jeunes" sont partis de Berne pour rejoindre Chandolin et dévaler la pente jusqu'à Chippis. Pourquoi pas !
Un peu tôt M'sieur renard pour votre dîner !
vous dérangez les écureuils et les sittelles
repassez plus tard...
l'espace d'un instant, l'idée romantique de chauffer au bois se dissipe à la vue de l'ouvrage qui m'attend
1 brouette, 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18....
je vais bien dormir!
Ayer,
Richard monte dans le "car postal" visiblement connu du chauffeur, celui-ci lui cherche une place parmi les écoliers qui se rendent à Vissoie. Je fais remarquer à Ludmila que Francis, attiré par la petite guirlande et la personnalité du portraituré, aurai déjà dégainé son appareil en l'interpellant. Un sourire complice et pourquoi pas nous !? Toutefois, discrète et rapide, je sors l'appareil de ma poche laissant Richard dans ses pensées. Il regarde défiler le paysage, comme si sa vie y était inscrite...
François et Didier, deux bons vivants qui donnent vie au caveau I Love Lavaux tous les premiers jeudis du mois.
Le giratoire permet une meilleure fluidité de la circulation. Parfois, en plus d'être utile, il est même joli.
Aujourd'hui, photographiquement parlant, je mariais Stéphanie et Cédric.
La véritable mandoline permet de couper légumes et fruits en tranches, en bâtonnets ou en tranches gaufrées.
Après-midi au studio pour faire entrer la gourmandise dans mon appareil.
Il est revenu d'Islamabad et me ramène cette poudre blanche en cadeau... Intrigué, je goûte, c'est du sel.
Quand tout fut enfin prêt, voilà que tous s'assirent autour du repas. Alors que tous étaient en train de manger comme cela, Dieu ouvrant la bouche, se mit à parler... Vous ne savez pas quelque chose ; voilà que nous sommes tous rassemblés, nous nous gavons, notre ventre se remplit, nous plaisantons, nous rions, nous parlons tous ; hé bien, vous ne le savez pas, mais il en est un parmi vous qui doit me trahir... Aïe, Maître ! est-ce pour de bon que vous avez dit cela ? De grâce, Dieu, dites-nous qui a l'âme si noire, nous allons le tuer... leurs visages se fermèrent tous ; ils demandaient à Jésus, est-ce moi, oh, est-ce moi ? Jésus leur dit : vous perdez tous votre temps à parler : inutile de vous fatiguer la bouche pour rien ; celui qui met la main à la gamelle en même temps que moi, c'est lui précisément qui me trahira ; mais malheur à lui ! il aurait mieux valu que sa mère ne l'eût jamais enfanté !
LA SOUFFRANCE de Carlos Gonzalez par rapport à ma série de photos «Â Les petits secrets » se résume comme suit. De plus en plus il ne peut pas entrer dans le sujet de la photo. Les photos deviennent en quelque sorte hermétiques.
Je n'ai pas l'habitude de faire des explications concernant mes photos. Cependant, le credo d'UPJ «Â une image, une rencontre » semble dans ce cas être compromis.
Pendant la charmante exposition d'UPJ'istes chez Fotografika à Gland j'ai demandé à lui si cet effet de se fermer devant une image se produit aussi avec une photo en noir et blanc, ou en couleur. Mais non. Selon lui c'est peut-être une question de «Â programmation »Â : on est habitué à des photos couleur et N&B, mais ne pas à des photos bleues.
Donc, pourquoi je fais des photos en ce bleu malsain ? Tout d'abord, elles ne sont pas d'un bleu pur, mais elles sont en bleu plus orange. Pour moi cela change tout. Le bleu froidit, et parce que ce n'est pas mon but, je les revive/réanime avec l'orange. Et je jongle aussi avec l'exposition, et elles sont en format HDR, High Dynamic Range.
«Â Les petits secrets » pourraient très bien exister sans cette manipulation, mais je ne l'ai pas voulu, car j'aime expérimenter. Transformer les photos en bleu + orange (ce n'est pas un mélange!) fait sortir plus de détails, crée d'autre accents, ambiances, et oui, je l'avoue, crée aussi un léger dérangement chez le spectateur (au moins c'est ce que j'avais espéré). La photo se désintègre légèrement, et devient sous un certain angle une sorte de puzzle, qui demande plus d'effort pour y pénétrer, C'est voulu. La récompense est qu'on puisse se sentir satisfait au moment d'avoir réussi a résoudre le puzzle. C'est pas évident, car l'exposition Fotografika montrait «Â Les Petits Secrets » n°. 4 du 18 août à travers. (Bien sûr, je l'ai retourné). Mais cela était aussi le cas d'une photo de théâtre en N&B, qui était pareil dessus dessous. Donc ici ce n'est pas spécialement la couleur qui fait erreur, mais dans ce cas probablement le va vite du poseur.
Alors, je ne peux pas résoudre ce sentiment désagréable de Carlos en regardant «Â Les petits secrets ». Il faut qu'il tienne encore un petit moment le coup, et le mieux est peut-être de ne pas ouvrir les vignettes et de voir ailleurs. Le secret reste le secret. «Â Une image, une rencontre, un secret »Â ?
Dèjà 18 pm ...je suis à la maison,un bouteille de lait traine sur la table,alors voilà!!!