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Tout y est; à la fois la fragilité et la légèreté mais aussi la force et la puissance de la nature. Ces éléments qui s'appliquent aussi à nos vies, si fragiles au final.
Oui oui c'est une espèce très dangereuse ces hommes... on l'oublie souvent !
« Chiche que t'oses pas ? Ouah, regardez-le... il vieillit... vas-y, lance ! » et prend à témoin tous les amis réunis - d'ailleurs la plupart déjà passablement éméchés. « VAS-Y ! VAS-Y! VAS-Y! » se mettent a scander les plus bourrés. Piqué au vif, il jette alors avec rage le gâteau sur son ami. Qui l'esquive. Le gâteau et les quarante quatre bougies atterrissent dans les rideaux qui s'enflamment comme du foin de grange. Le plus curieux c'est que certains continuaient à rire. Probablement croyaient-ils que cette animation, ou plutôt ce happening, avait été organisé en l'honneur de Nicolas. Parce qu'étaient présents beaucoup d'artistes, des graphistes, des photographes, des créatifs en pagaille, petit monde souvent difficile à émouvoir, sinon par la surenchère et l'excès.
Il fallut bien trente secondes – c'est long trente secondes – pour qu'aux rires succèdent les cris. Dans le chaos du sauve-qui-peut on se piétina la politesse, la nourriture et les sacs à mains. Les photographes furent les derniers à fuir, qu'arrosèrent d'ailleurs copieusement les pompiers arrivés en trombe.
Pour photographier le feu, le photographe doit aller au charbon !
...
Je n'irai jamais plus à un anniversaire où il y a un gâteau avec des bougies dessus, confia Nicolas hébété.
...
si haut
tranquille
un nuage promène
son ombrelle
de vapeur
les chiens lapent
l'eau qui leur échappe
les amants se lèchent le cÅ“ur
il n'y a qu'eux
au centre d'un brasier où se consument les mots
tout autour
tout et si peu s'enlacent
la lumière se faufile dans les plis du jour
où roule la sueur
dans la bouche le goût l'un de l'autre
dans le fleuve coule le ciel
le nuage et son ombrelle
attrapés par les glaciers
et tout n'est qu'un
s'écoule et recommence
Elle se souvient.
...c'était à Kuala Lumpur, il y a plus de vingt ans, je n'oublierai jamais ce chauffeur de taxi quand je lui ai dit que je venais de Suisse. Il m'a alors parlé des plus grands hôtels, des palaces qu'il a fréquentés à Zurich et Lucerne, des bijouteries, des magasins où il a emmené sa femme faire du shopping. Elle pouvait choisir ce qu'elle voulait. Ils ont voyagé comme ça toute une année, dépensé tout leur argent. Mais comment vous avez fait avec votre salaire de chauffeur de taxi ? Il m'emmène alors au centre ville, s'arrête devant une immense tour. « C'était à moi. J'ai tout vendu. J'en avais assez de travailler comme un fou avec toujours la peur de tout perdre. Alors me voilà chauffeur de taxi. Et je suis heureux ». Tu te rends compte, quelle sagesse. Voilà un homme qui a tout compris. Au moment de payer il me dit : « Non, pas d'argent, offrez-moi juste un café... ».
Remonter le vent à la nage en pagayant des ailes... est une ivresse qui vaut sûrement un bock de bière pour ceux qui en boivent, une fellation à une Marlboro pour ceux qui aiment ça. Mais remonter le vent n'égalera jamais les frissons qui courent dans les lombes lorsqu'on se fait sucer les orteils avec du Pergolèse dans les oreilles.
Les enterrements les plus tristes sont les enterrements de fleuristes...
Mais que signifie cette cerise au milieu de la ligne de vie d'une main ?
Sommet genevois de UPJ: nous blablatâmes et ce fut fort constructif. Nouveau site en perspective, projets d'expo et, la cerise sur le gâteau: création de l'Association! Pour les 6 ans, bientôt. Et en prime, du champagne apporté par Daniel, invité-surprise, dont les photos seront bientôt visibles sur le site.
Le père du garçon m'explique qu'il habite juste au-dessus et qu'il a tout essayé: lui offrir des partitions, lui proposer des cours, des vrais, de violon, de changer son répertoire, de respecter le règlement et se déplacer toutes les 25 minutes et pas seulement d'une dizaine de mètres... rien n'y fait. Cet archet monocorde lui scie les nerfs.