GE
I have another one, would you like to see it ?
Je me souviens de cette femme dans la medina de Tripoli. Après quelques hésitations, je lui avais demandé si je pouvais photographier ses arabesques à l'henné sur ses mains. Et de me rappeler avec son "pss, pss" pour me montrer un autre tatouage, sur ses pieds (upj du 20 février 2008).
Un ami n'a pas besoin d'explications pour savoir ce qu'il doit faire
Événement - page 3 - mercredi 1er février 2012 LE MATIN
"J'AURAIS VOULU TUER DAVANTAGE"
Sniper. Un GI, fier d'avoir abattu 255 ennemis en Irak, est traité de tueur en série par des médias américains alors que d'autres saluent ce héros dont les mémoires font un tabac.
…et le Matin, déroule sur une page entière, photos à l'appui, les états d'âme de cet agriculteur texan de 37 ans devenu tireur d'élite. Le ton de l'article est un habile louvoiement entre considérations morales et citations nauséabondes extraites du livre de Chris Kyle. Mais dénoncer trop fermement la médiatisation des people de l'abject risquerait de mettre la puce à l'oreille de certains lecteurs et pourrait les détourner de leur journal préféré. Condamner ce narcisse de la gâchette déplairait sans aucun doute aussi aux lecteurs qui prônent un retour à l'ordre (plus de 30 % en Suisse). A contrario, les mots exterminateur, diable, tueur en série (mots placés entre guillemets) font mollement croire que le journal condamne le militaire américain qui ne "faisait que son devoir" ce qui permet au journal - faux-cul - de se défausser d'une véritable prise de position en citant d'autres médias.
Gerbe ! le business des médias… et si cette cloche qui se targue d'avoir flingué 255 personnes se trouve un jour, par hasard, au pouvoir, (comme Eichmann l'a été, petit minable qui n'a fait que son devoir), les ennemis de la Démocratie* n'auront qu'a bien se tenir.
*Démocratie : synonyme de manche de couteau. Celui qui le tient par le manche peut dépecer le sens des mots pour s'en faire un vêtement à sa mesure.
Il a trois ans, tout au plus, monte dans le bus. La porte claque avec un souffle de cygne fâché et laisse la mère et sa petite sÅ“ur en poussette sur le trottoir. On se précipite, cogne sur les boutons, un autre (moi) empoigne le môme qui se débat et hurle. Le bus hoquette, se plante et finalement daigne ouvrir la porte en soupirant.
La mère, volubile, s'adressant plus à elle-même qu'à son rejeton, dit de moi : "il est gentil, tu sais, le monsieur, arrête de pleurer, qu'est-ce qu'il fait chaud... " et enlève ses couches et celles de ses gamins pendant que le chauffeur, à petits coups secs, semble tester ses freins. Les vêtements glissent (que je rattrape), le biberon de la cadette valse sous un siège pendant que le bus se remplit.
...
Voilà que le chauffeur attaque une épingle à cheveux pour, cette fois-ci, tester les amortisseurs. Il provoque un beau mouvement de houle humaine, mouvement qui aurait probablement inspiré Pina Bausch. Mais la poussette mal calée valdingue avec la petite, que la mère, avec son fils sur les genoux, essaie de rattraper, en coinçant contre une main courante, de tout son poids, le cou du marmot...
...qui beugle de peur et de douleur et m'empêche définitivement de me concentrer sur le livre de Enzensberger qui décrit la prise de pouvoir de l'infâme Rafael Trujillo, le Président-boucher qui régna dans les années trente sur Saint-Domingue avec la bénédiction des américains.
"J'étais entouré de dealers, le seul blanc, et c'est moi que les flics ont contrôlé."
Mais où vont les milliers d'images que les gens font ?
Peut-être là où va la glace quand elle fond.
Nos geeks upjistes n'ont qu'à bien se tenir...
A presque 5 mètres du sol (le sol du pont s'entend ici) (wai pasque dessous c'est la flotte) se balance un joli joujou, avec un bidule motorisé pour faire le tour de la question (et du panorama enneigé du jour).
http://www.laurentegli.com/
La chance d'avoir de l'eau en abondance et qu'elle soit chaude! (surtout avec les températures du dehors!)
C'est de la triche, cette photo je l'ai prise à minuit onze...
La Crau (Var)