GE
Ce jour j'avais pensé de partager avec vous la belle lumière du petit matin dans la montagne cévenole, pour oublier un moment tous ces photos voulues, intéressantes ou pas. Cependant en me déplaçant je suis - de nouveau - tombé sur une centrale nucléaire, usine de cancers (fuites, déchets), bombe atomique à retardement, expression de la folie humaine. Mon amertume l'a gagné de la lumière rosâtre, si fragile...
Cette forme "d'art" doit remonter à bien plus loin que l'an 1000 !!!
d'une petite ville : Pons. Le monde
des campagnes se révolte contre l'abandon.
Mais les manifestants ont prévu le café pour les passagers du train. Efficace.
(et sculpture en éponge du collectif E2A)
"Everything should be made as simple as possible, but not simpler"
En cherchant les limites du cosmos, Albert Einstein aurait-il trouvé celles de la vulgarisation ?
Hommage à "Black Swan", le film.
Le cygne noir en finance, c'est un événement fortement improbable, mais qui, s'il se matérialise, a un impact tout aussi fort sur l'économie mondiale. Genre Fukushima.
Trouver une belle actrice qui soit également danseuse de ballet, relève aussi du "cygne noir". Natalie Portman est évidement doublée. Et sur les photos de promotion du film, on lui coupe les pieds, histoire de laisser croire qu'elle est sur les pointes.
Le mot de la fin: en Nouvelle Zélande, la règle pour un cygne, c'est d'être noir. Là-bas, ce sont les cygnes blancs qui sont nos cygnes noirs.
Journaliste à "Opalesque", une revue on-line sur les Hedge Funds.
La transparence laiteuse de l'opalescence, voilà qui caractérise bien cette gestion alternative.
Tel les livres d'Amélie Nothomb qui tombent à chaque fois que les marronniers perdent leurs feuilles, le luna park rythme nos besoins divers et variés.
ah si j'étais commerçant, je pourrais comme Rimbaud délaisser la poésie factice et descendre dans le réel pour contempler les cargos chargés de n'importe quoi et les voir traverser lentement les ports lointains et s'éloigner sur les océans pollués
moi aussi je pourrais avoir tenu des rencontres discrètes avec des individus louches dans des recoins sombres, rencontres dont je n'aurais parlé à personne
la femme dans la lumière, mon père arrête le taxi, la lumière comme un chant ou plutôt comme une prière, ou même comme une mise en scène, non ! non ! comme un monument aux vivants ... mon père se penche par la portière, la femme ne l'aperçoit même pas, mon père presse le déclencheur, le taxi repart
les trois belles femmes sur la terrasse libanaise, bien avant que la mort ne vienne s'installer en maîtresse sur cette terre bénie
je ne l'ai jamais touchée de la main cette terre, elle n'a jamais caressé mes yeux, mais l'incommensurable douceur des récits de mon père s'est imprimée en moi comme un bonheur réalisé
et l'écho assourdi des guerres va toujours résonner dans mon corps
à la fois comme une douleur injuste
mais encore plus comme une mythologie grandiose du malheur fulgurant qu'il ne sert à rien de fuir
ici j'aurais été la minuscule paysanne vieille et colérique avec ses jambes torses sous sa robe noire - je me serais déplacée avec cette démarche burlesque à cause de mes genoux usés par le travail
ils n'auraient jeté aucune pièce dans ma main tendue
et j'aurais pesté de ma voix d'oiseau noir enroué contre ces "jolis" encravattés
jetant avec un rire grinçant toute leur descendance aux pires malheurs
je me serais retournée quelques pas plus loin
ils n'auraient même pas remarqué mes yeux pleins de rage
et par la colère je les aurais vus en train de rôtir dans les chaudrons brûlants des ancêtres anthropophages de mes voisins de misère, ces foutus blacks sauvages
ha ha, finalement ! ç'avait été une bonne journée ! ouais, l'imagination crée quand même du bonheur !
mon père aimait par dessus tout la pensée
la littérature et la pensée
mais la guerre l'a jeté de force dans le commerce
et le commerce l'a mené dans des pays et des villes aux noms insensés et beaux comme des trombones
Zanzibar, Bombay, Tanganika, Aden, Beyrouth ...
Addis-Abeba, Bahrein, Dar-es-Salam, Djeddah, Saïda ...
Jinja, Kampala, Port-Saïd, Nairobi, Mombasa ...
pour moi, petit, des épingles de couleur piquées dans une carte sur le mur
et ces villes l'ont rendu ami avec des visages, des vies, des langues
et ces villes, ces langues, ces visages lui ont mis le bonheur au corps
et il en a presque oublié la littérature
rencontre entre truands ?
discussion philosophique ?
négociation d'affaires ?
paroles d'amitié ?
Oh sexe quand tu nous tiens par la barbichette
Que sur la carpette on fait la camionnette
Sans chaussettes
Avec des couinements de girouettes
Oh sexe
Cet air unique
Vaut toutes les balades à motocyclette
Oh sexe
Elle est chouette cette historiette
Qui fait de nous des marionnettes
Qui jouent à la trompette
Un air unique
Presque aussi beau que celui de la bergeronnette
Oh sexe
Souffler dans le pipeau pour faire tinter les clochettes
Est vraiment la plus belle des musiques
On a quatorze ans. Lui, grande gueule, moi pitre introverti à faire les phoques pour séduire les filles. Partageons la commune passion des mobylettes. Dans le préau de l'école, le monde de demain, est en éventail replié : l'un de nous sera maire de Genève, un autre souteneur, un autre va faire fortune dans le pétrole au Nigéria, lui sera chasseur, flic, et inspecteur de sureté. On s'est quitté il y a quarante trois ans et le voilà qui resurgit avec son sac plein de blagues graveleuses et un émouvant album de photos qui contient toute sa vie.
Il sautille d'une image à l'autre, traverse le jardin de son souvenir, et s'en va...
Irlande : 1462
Pays-Bas : 1424
Belgique : 1415
France : 1365
Grande-Bretagne : 1139
Grèce : 863
Espagne : 748
Portugal : 566
Pologne : 349
Tchéquie : 319
Hongrie : 281
Roumanie : 157
Bulgarie : 123
Le peuple Suisse, lui, est appelé aux urnes ce week-end pour fixer le salaire minimum à 3'333 euros mensuels.
If he resuscitates he will be an american citizen, for sure.
Pour démêler tous les évènements d'une journée chargée, et bien voilà, il faut vite courir se cacher dans le noir de la nuit pour semer les cotillons de lumières qui s'accrochent à nous obstinément.
Fermer les paupières, éteindre la lumière des yeux et ne plus du tout penser à faire des images.