GE
Derrière un trait, un point, une étincelle, un clin d'œil, un visage, une goutte, un papier peint, se cache le monde. Il est invisible.
Je ne me souviens plus du nom que je lui ai donné...Peut-être Stéréo ??
alors que certains voudraient bien enterrer l'UE, le comportement de la technocratie n' y serait
pas étranger; à Bruxelles on dit: " savez vous ce qu'est un chameau?
c'est un cheval dessiné par les institutions européennes…"
Après avoir été matés par la répression routière qui distille le sentiment d'insécurité,
nous sommes appelés à nous flageller avec les épines de l'austérité. C'est un spectacle
très amusant pour ceux qui y échappent. Devinez lesquels?
installation vidéo numérique interactive.
Un cambiste qui se plaît à rappeler la maxime : "once a trader, always a trader".
Sais-tu combien de centaines de millions de bactéries sont échangées lors d'un baiser ?
Il détecte des harmonies musicales sur l'évolution des cours de change. Si, si, il en a même fait la stratégie du Hedge Fund qu'il gère. Avec un certain succès.
"...ci sono voluti anni ma alla fine ho capito che la ricchezza interiore inespressa vale poco, poco più di nulla, e tutto quello che non si riesce a dire e a scrivere e a vedere é perduto - polvere."
Edoardo Nesi, Storia della mia gente
E quello che non si fotografa?
Après 18h passée à subir une tempête avec des vents force 9, rafales à 10 et d'importants dégâts matériels, l'équipage, exténué, a lancé un mayday, demande d'assistance immédiate, à 200 miles nautiques des côtes françaises.
Les cinq membres de l'équipage, dont un petit garçon de 4 ans, ont été hélitreuillés par un hélicoptère de l'armée française. A bord se trouvait un photographe.
Catherine raconte ces moments, ne sachant pas encore que faire des émotions vécues.
En attendant elle garde les photos dans son sac.
la chaleur de la musique se lève doucement
tu te glisses dans la naissance cahotique du délire
ce qui t'étonne c'est la douceur de la violence
quand tu pousses un corps il te bouscule en retour
bien sûr
tu vas pas me laisser seul
s'il t'embrassait tu l'embrasserais
s'il te pousses tu le bouscules
et la vague en sueur roule devant la scène
se heurte et se crache sur les murs
le rire se faufile d'un oeil à l'autre
les bras se secouent au plafond
la lumière est sombre
pour le silence tu repasseras
[manifeste contre la clarté et la précision]
[manifeste contre la clarté et la précision]
Aujourd'hui, 2 novembre 2011 :
-Papandréou a le courage de poser une vraie question : Euro ou pas heureux ?
-Personnellement, j'aime l'automne.
-Muleta de papier et piques de crayons, l'équipe de Charlie-Hebdo, en toréadors gais lurons se fait allumer par les intégristes.
-L'été fait les yeux doux à l'automne.
-A un vernissage de sténopés réalisés par des mômes (avec des cartons à chaussures) l'un d'eux proclame : « Sténopé en grec, ça veut dire petit trou. »
-Alexis Jenni, vous connaissez ? Moi non plus…
-Dan pose en s'auto-éclairant avec sa lampe de poche téléphonique.
-On rit, boit et mange.
-C'est tout.
Entre régime autocratique et le besoin d'être bercé, entre reportage et concept, entre pouvoir et sexe, papillonnante sous les spots, l'image se fait belle, farde sa fragilité, se renforce sur des plaques d'alu pour encore mieux se faire désirer, pour qu'on l'achète, simplement.
La FNAC. Généreux buffet. Vincent verni. Superbes images. Retouchées. Vincent est un magicien qui peut faire faire un triple salto à une souris. La retouche d'ailleurs rôde. Partout. Dans les postures, derrière le mouvement d'une mèche de cheveux, dans le drapé d'un tissu, dans la cambrure d'un mollet, d'un torse qui se bombe. Rhétorique de vernissage, c'est normal. Les images mentent-elles ? Non, pas si elles n'ont rien à dire. Quelqu'un qui n'a rien à dire, on s'en fiche qu'il mente. Vincent, lui, oui, ment, ses images retouchées nous bousculent, brûlent, et nous posent cette question : « Mon mensonge, vous plaît-il ? ».
A moi, oui, en tous les cas.
Puis transhumance vers un bistrot à la parisienne, encore un espace retouché, un joli mensonge bien agencé avec du faux vrai pour faire authentique. Pas d'accordéon dans les baffles mais de l'électro : Its you again - Lee Foos meets Robert - des serveuses aguichantes qui bougent comme sur une scène, tourbillonnent au milieu de confettis de sourires tout en ayant l'air d'être très professionnellement à l'œuvre. Le vrai, le faux se dispute l'entre deux. Avec vigueur. Les people arrivent par équipage de quatre, cinq. « On pourrait déboucher le vin ? » demande mon voisin. « Non, dit la serveuse avec un sourire élastique, le patron souhaiterait qu'on attende que tous soient là ». Le bonheur de Vincent nous rend heureux et étend sa contagion. On annonce : « Le vin est offert par Vincent, le menu lui, concocté par le patron, vous sera facturé 35 francs… ». Et là, tonnerre de Dieu, la salle comme un seul homme, applaudit.
Je m'adresse à moi-même un sourire stupéfait : applaudir quand on vous annonce le prix d'un menu dans un restaurant est pour moi une expérience nouvelle.
L'intact sex appeal du X100 peut produire des ravages inopinés.
Faire du business ?
Rallonger une pantoufle en mouton retourné.
Donner l'impression d'avoir réinventé la roue.
S'attaquer aux groupes de consommateurs les plus grégaires.
Savoir raconter une histoire concernant le produit.
Fabriquer le moins cher possible pour se payer les meilleures agences de communications.
Convaincre les distributeurs que l'argent va pleuvoir.
On détourne bien les avions, l'attention, les rivières de leurs lits. On détourne les croyances avec la digue des dogmes, on détourne les autoroutes… et si on détournait le Temps pour le faire tourner en rond ?
Les Feuilles Mortes
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
{Refrain}
C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !
{Refrain}
La Crau (Var)