GE
Derrière un trait, un point, une étincelle, un clin d'œil, un visage, une goutte, un papier peint, se cache le monde. Il est invisible.
concours photo "la 25 ème heure" entre O h et 1 heure du matin.
Un "Exchange Traded Fund" (ETF) qui suit l'évolution du prix du blé, ça vous intéresse ?
Un cambiste qui se plaît à rappeler la maxime : "once a trader, always a trader".
«Il n'aura échappé à personne que la suppression ou l'affaiblissement des niches fiscales liées à l'immobilier est devenue un sport national(…) Pendant ce temps le marché continue à vivre sa vie en Corse.»
Extrait de Corsica
Florence Arthaud tombe au jus en voulant faire pipi sur son voilier de dix mètres alors que nous la croisons au large du Cap Corse sur notre MEGA EXPRESS de vingt sept mille sept cent tonnes et de 177 mètres de long. Nous sommes quasi incapables de retrouver nos cabines après avoir bu un verre.
Comme quoi, les réalités sont multiples.
Surtout au large de la Corse.
Aujourd'hui, 2 novembre 2011 :
-Papandréou a le courage de poser une vraie question : Euro ou pas heureux ?
-Personnellement, j'aime l'automne.
-Muleta de papier et piques de crayons, l'équipe de Charlie-Hebdo, en toréadors gais lurons se fait allumer par les intégristes.
-L'été fait les yeux doux à l'automne.
-A un vernissage de sténopés réalisés par des mômes (avec des cartons à chaussures) l'un d'eux proclame : « Sténopé en grec, ça veut dire petit trou. »
-Alexis Jenni, vous connaissez ? Moi non plus…
-Dan pose en s'auto-éclairant avec sa lampe de poche téléphonique.
-On rit, boit et mange.
-C'est tout.
Entre régime autocratique et le besoin d'être bercé, entre reportage et concept, entre pouvoir et sexe, papillonnante sous les spots, l'image se fait belle, farde sa fragilité, se renforce sur des plaques d'alu pour encore mieux se faire désirer, pour qu'on l'achète, simplement.
La FNAC. Généreux buffet. Vincent verni. Superbes images. Retouchées. Vincent est un magicien qui peut faire faire un triple salto à une souris. La retouche d'ailleurs rôde. Partout. Dans les postures, derrière le mouvement d'une mèche de cheveux, dans le drapé d'un tissu, dans la cambrure d'un mollet, d'un torse qui se bombe. Rhétorique de vernissage, c'est normal. Les images mentent-elles ? Non, pas si elles n'ont rien à dire. Quelqu'un qui n'a rien à dire, on s'en fiche qu'il mente. Vincent, lui, oui, ment, ses images retouchées nous bousculent, brûlent, et nous posent cette question : « Mon mensonge, vous plaît-il ? ».
A moi, oui, en tous les cas.
Puis transhumance vers un bistrot à la parisienne, encore un espace retouché, un joli mensonge bien agencé avec du faux vrai pour faire authentique. Pas d'accordéon dans les baffles mais de l'électro : Its you again - Lee Foos meets Robert - des serveuses aguichantes qui bougent comme sur une scène, tourbillonnent au milieu de confettis de sourires tout en ayant l'air d'être très professionnellement à l'œuvre. Le vrai, le faux se dispute l'entre deux. Avec vigueur. Les people arrivent par équipage de quatre, cinq. « On pourrait déboucher le vin ? » demande mon voisin. « Non, dit la serveuse avec un sourire élastique, le patron souhaiterait qu'on attende que tous soient là ». Le bonheur de Vincent nous rend heureux et étend sa contagion. On annonce : « Le vin est offert par Vincent, le menu lui, concocté par le patron, vous sera facturé 35 francs… ». Et là, tonnerre de Dieu, la salle comme un seul homme, applaudit.
Je m'adresse à moi-même un sourire stupéfait : applaudir quand on vous annonce le prix d'un menu dans un restaurant est pour moi une expérience nouvelle.