GE
du Commandant Cousteau, caché dans le port de Caen!
mais en face dans un enclos un cheval se meurt...
oeuvre de l'artiste Dennis Nona venu du détroit de Torrès.
Son crâne convenablement orné pourrait servir à s'acheter un bateau dans le détroit de Torrès.
Un souffle puissant venu des catacombes sous la cité pieuse et commerçante, s'élève au dessus d'une grille posée au sol...
Et ce souffle est celui d'un vent chargé de fragrances agréables faisant perdre la tête aux Fidèles s'égaillant dans les catacombes...
Dans les catacombes c'est la fête lubrique des Fidèles en vacances interdites...
Et l'homme de religion et sa femme en longue robe passent...
Le souffle impudique et impie soulève la robe de la femme qui traverse la grille...
Et met en l'air la barbe de l'homme de religion...
L'homme de religion qui ainsi, passe et ne voit rien...
Le slip rouge, les moiteurs suintantes, et les regards d'en bas...
Puis tout rentre dans l'ordre après le passage sur la grille...
L'homme de religion n'a pas vu...
Mais Dieu, lui, a vu...
Guy Sembic, dit Yugcib, Paroles et Visages
Nous nous laissons captiver par la taille de nos capteurs: X100, S100, Nex-7...
Léon, lui, se contente de capter la lumière.
Avoir une passion, la photographie.
Hésiter à en faire un métier.
Puis choisir de devenir chimiste ou économiste
Pour la préserver, l'autre, de passion
«N'ayez pas peur! » lance le nouveau Pape Jean-Paul II, le 22 octobre 1978 sur la place Saint-Pierre. Il poursuit: « Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ : à sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des États, des systèmes politiques et économiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation et du développement. »
Le pape Benoît XVI, lui, est plus prosaïque lors de la Journée mondiale de la Jeunesses, le 28 mars 2010, . "N'ayez pas peur, chers jeunes gens, si le Seigneur vous appelle à la vie religieuse, monastique, missionnaire ou de consécration spéciale : il sait donner une joie profonde à qui répond avec courage".
et l'esprit sain la frappa doit au coeur parce qu'elle avait oublié de refermer les armoires et les fenêtres et qu'elle ne s'était pas protégée
MESSAGE URGENT DIFFUSE SUR LES ONDES VIRTUELLES:
est-ce que l'artiste anonyme, plus connu sous le ficti-pseudo "SEB" et dont on sait qu'îl refuse tout contact avec les média, pourrait venir prendre livraison de sa célèbre oeuvre monumentale hygiénico-concrète "Winston Signal Aquamint" , exposée en notre cathédrale Saint Méd'ARTS et dont on sait l'hystérie qu'elle a déclenchée lors de notre récente Biennale de l' ORAL/é'CRI*
avec les remerciements anticipés des organisateurs du festival ANONYM'ARTS BRUKS'ELLES
(note de l'association des organisateurs de biennales: il est à noter que cet événement ainsi que l'association ANONYM'ARTS BRUKS'ELLES pour l'ensemble de son oeuvre commerciale, ont reçu le grand prix de la modernité, particulièrement pour le nombre élevé de slashes et d'apostrophes dont ont pu être affublés des mots traditionnellement écrits le plus simplement du monde : c'est avec de telles énergies révolutionnaires que nous pourrons finalement faire avancer la culture planétaire et abattre les barrières entre les langues et les religions. merci à eux. leur subvention a été doublée.)
les deux petits rats avaient choisi justement ce soir-là, un doux soir d'été finissant, pour partir à l'aventure droit devant eux, sans rien dire à leur maman
ils avaient entendu parler bien sûr des gigantesques chariots de fer qui fondaient comme l'éclair dans un bruit de fin du monde sur les petits traverseurs de voies sans expérience
oh mais eux ! ils se débrouilleraient très bien !
mais ce qu'ils ne savaient pas c'était que depuis ce soir, les surveillants des chemins de fer seraient armés et prêts à tirer sur toutes les engeances subalternes, sur toutes les races maudites
ils ne savaient pas non plus que leur mort, parfaitement inintéressante et presque déjà planifiée, allaient réconforter toutes les gentilles mamans et les solides pères de famille, qui diraient en levant le doigt: "bien fait pour eux, ils n'avaient qu'à rester chez eux, bien au chaud ! on n'est pas bien, au chaud chez nous ?"
"oh oui !" répondirent en coeur les voix de la marmaille...
sauf la grande soeur, dont le regard sombre alla se cacher aux WC
Alors, rien que pour y voir clair autant peut-être que pour se rassurer, J… demanda à J…, autour d'un verre sur une terrasse au soleil, de lui parler du Laos.
Quelle douce euphorie que de se préparer à la route en collectant informations, tuyaux et conseils en tout genre au sujet des fringues, de comment sortir de l'aéroport sans se faire arnaquer, des guest-house à éviter, de la devise la plus couramment utilisée, de comment fuir les lieux que les « comme nous » fréquentent, etc…
Et puis le poids, le poids, cet ennemi déclaré du routard. S'alléger à tout prix. Faire rendre gorge au superflu qui se prétend nécessaire. Un pantalon ? Un pull ? Deux ? Il pleut beaucoup ? Au nord ? Le chargeur du téléphone pourrait-il être utilisé pour l'ordinateur ? Un livre ! Oui, mais lequel ? Le guide du routard émasculé de sa partie Birmane : 150 grammes de gagné…
Au plus fort de ces réflexions, le destin chamboula la conversation entre les deux amis. Il fit disparaître le sac du futur voyageur. Envolé son ordinateur. Mais un kilo et demi de gagné.
… « Le voyage chez Bouvier est aussi une expérience d'ascèse et de dépouillement, comme si le bonheur rencontré en route devait se payer d'une façon où d'une autre (« la vertu d'un voyage, c'est de purger la vie avent de la garnir ») L'Usage du monde page 25…
Ah ! le Léon qui ne peut s'empêcher de pousser son père à faire le pitre. Le manipuler (il faut oser le dire) habilement. D'abord c'est plus haut, plus loin, plus fort. Après un temps c'est : encore ! Après encore c'est toujours, et ainsi de suite, crescendo. On passe ensuite du petit camion en lego au tricycle. Après c'est le vélo, après ça, bien vite, vient le désir mobylette, si ce n'est directement le scooter. Parce le scooter, bien sûr, mène à la moto…à moins que ça le mène directement vers un MAC BOOK AIR.
Trouvez la bonne légende pour l'image :
Votez verts, une longueur d'avance.
Il faut taxer le sourire commercial.
Pour toutes et tous sans privilèges.
Non aux parachutes dorés dans les banques. Qu'ils prennent l'ascenseur comme tout le monde.
Gratuité des primes maladies pour les enfants.
Une taxe pour les riches qui dépensent sans compter.
Honnêtement, vous y croyez encore ?
Nous défendrons vos intérêts parce qu'ils sont les nôtres.
Le nucléaire est un colis piégé.
Il faut taxer ceux qui refusent l'éco-responsabilité.
Votez contre la dictature des caisses maladie.
La politique est une farce et vous les dindons.
Le changement, oui, mais pas sans la sécurité.
Sans vous nous n'existerions pas.
-Salut…
-…jour…
-quoi ? vous faites quoi ?
-Des photos.
-Je vois bien. Des photos d'architecture ? Il est beau ce bâtiment, hein. C'est ça ?
-Non. On photographie un hamburger volant.
-Je peux regarder ?
-…mwouais.
Et un des mômes se colle à l'œilleton du viseur et compte un deux trois alors que l'autre à trois balance son hamburger en l'air. J'éructe un rire, avec en arrière bouche un goût de honte. Mais me reprends. Peut-être qu'il s'agit de dénoncer par l'image la malbouffe, le nivellement du goût par le fast-food. Peut-être ?
-Je peux photographier ?
-..mwouais.
-Pourquoi vous jetez un hamburger en l'air ?
-Pour l'école. On est étudiant en art appliqué…
…et plient leur matos et s'en vont.
Le premier octobre, l'Absurde bombe le torse.
Ça commence à la radio par : « Nous allons parler de thérapie par le jardinage… enchaînement avec une nouvelle tendance : la vidéo surveillance comme un jeu. On se connecte à un site qui propose un lien direct avec des milliers de caméras de surveillance de magasins. L'internaute qui détecte un comportement suspect (quatre écrans peuvent être visualisés simultanément), peut alerter par sms les surveillants du magasin concerné et gagne des points, points convertibles en pognon. Si c'est une fausse alerte, l'internaute perd des crédits.
Plus loin, dans un quotidien que les maraîchers utilisent pour emballer leurs salades, on s'extasie en pleine page, et en couleur, devant un chalet à louer à Crans Montana pour 100'000 francs suisses la semaine. Sur la page d'à côté on célèbre le triomphe du monde moderne sur les barbares : Anwar al-Alwlaqi s'est fait buter par un drone au Yémen. (Probablement télécommandé par un môme en uniforme depuis l'Arkansas).
Le deux octobre, vite un sniff de bon-sens !
En fait, c'est pour dire que je n'ai pas eu d'idée de thême.
...sauf à ceux qui n'ont pas de cœur.
La Crau (Var)