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À l'arrivée à St. Jean du Doigt le 3 septembre je n'ai pas pris des photos, mais bien le lendemain. J'aime partager avec vous la photo de la fontaine, près de l'immense église, où Dieu bénit son fils, baptisé par Jean le Baptiste. Dans cette église se trouve un étui avec un doigt de Jean.
Derrière l'île avec la phare dans les brumes, la forteresse du Taureau de Vauban.
Concerts de l' aube. A six heures du matin, douze cors se répondent au bord du lac.
En marchant dans la ville fiévreuse, je bute dans un mur de lumière.
la position du soleil au lever le dit très précisément.
Nouvelles photographies d'Yves Phelippot.
qui m'a fait l'honneur de venir avec toute sa famille à l'inauguration d'ITINERAIRES. Merci !
Pas de pictogramme indiquant qu'il est interdit de se baigner avant 9h30, tout nu. Ouf
Plongée dans un no 2, avec un petite muscadet...
2 Euros pour voir s'il s'agit de capotes ? Même avec le franc fort, j'hésite.
Suivre un escargot à la trace, un luxe réservé aux vacances
J'aime cette nécessité d'être synchrone pour avancer
No hay caminos, hay que caminar: il n'y a pas de chemins, il n'y a que cheminement. Magnifique ton itinéraire, Yves !
Partir de Genève à moto, brancher la meteo sur le GPS et ... se laisser pousser jusqu'ici, par hasard...
Et s'ils sortaient les mains des poches...pour en faire quoi...?
(on dirait que j'ai lancé la mode du hublot sur upj - ça fait tout drôle d'être copié, comme une star)
même la nuit, tu seras mesurée, jaugée, surveillée et foutue dans de petites cases numérotées
Bribes.
Pascal dit :
Bien sûr que les progrès de la médecine vont prolonger l'espérance de vie de chacun. Mais ne pas se leurrer, ce n‘est pas la jeunesse qu'on va prolonger, c'est la vieillesse, et ça c'est pas trop réjouissant…
Une jeune femme dit :
Mon premier, je l'ai eu à 21 ans…
Nathalie dit :
Je vais d'abord manger, je le suturerais ensuite…
Anne-Laure dit :
Je n'a rien d'autre à t'offrir qu'une bonne ambiance et t'apprendre à faire du miel…
Claudine dit :
Elle est brillante, intelligente, au-dessus des autres… va me chercher du rouge…
Philippe dit :
Tiens-toi tranquille et arrête de taper papa
La soirée fut belle et Nathalie, joyeuse, bien fêtée...
Johann Adolf Hasse - 1699 - 1783 - ébouriffe l'âme avec son amour de la vie. Aux antipodes des Mater Dolorosa et autres vagissements morbides que le christianisme a utilisé comme valeur de référence pour son racolage spirituel.
Jacques Chirac de profil se marre du bon tour qu'il joue à la justice française. Il ne devra pas se présenter aux audiences concernant l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
À 78 ans, l'ancien chef de l'État serait atteint d'une affection neurodégénérative du cerveau débutante. S'agit-il de la maladie d'Alzheimer ? D'une démence vasculaire ? Ces deux pathologies se traduisent par une détérioration des capacités intellectuelles. Mais pas de l'instinct de survie de l'homo-politicus.
Deux génies de l'informatique, père et fils, aperçu à travers le hublot de mon ballon stratosphérique sponsorisé par Swisscom.
« Anton Khmelkov était parfois horrifié par son travail et le soir, couché, écoutant le rire de Tropfime Joutchenko, il restait plongé dans une stupeur froide et lourde.
Les mains aux doigts longs et forts de Joutchenko, ces mains qui refermaient les portes étanches, semblaient toujours sales, et il était désagréable de prendre du pain dans le même panier que Joutchenko.
Quand, le matin, Joutchenko allait à son travail et attendait la venue de la colonne de détenus en provenance du quai de débarquement, il éprouvait une émotion joyeuse. Le mouvement de la colonne lui semblait d'une lenteur insupportable, sa gorge émettait une note plaintive et sa mâchoire inférieure tremblait, comme celle d'un chat en train de guetter des moineaux de derrière la vitre.
Cet homme était à l'origine de l'inquiétude qu'éprouvait Khmelkov. Bien sûr Khmelkov, lui aussi, était capable, après un verre de trop, de prendre un peu de bon temps avec une femme dans la file. Il existait un passage qu'utilisaient les membres du Sonderkommando pour pénétrer dans le vestiaire et se choisir une femme. Un homme reste un homme. Khmelkov choisissait une femme ou une fillette, l'emmenait dans un box vide et la ramenait une demi-heure plus tard. Il se taisait et la femme aussi. Il n'était pas ici pour les femmes ou l'alcool, ni pour les culottes de cheval en gabardine ou les bottes en box. Il avait été fait prisonnier un jour de juillet 1941. On l'avait battu à coups de crosses sur la tête et le cou ; il avait souffert de dysenterie ; on lui avait donné à boire une eau jaunâtre, couverte de tâches de mazout ; on l'avait fait marcher sur la neige en bottes déchirées ; il avait arraché de ses mains des morceaux de viande noire et puante sur un cadavre de cheval, il avait bouffé des rutabagas pourris et des épluchures de pommes de terre. Il avait choisi une seule chose : vivre, il ne désirait rien d'autre ; il s'était débattu contre dix morts ; il ne voulait pas mourir de froid ou de faim, il ne voulait pas mourir de dysenterie, il ne voulait pas s'écrouler avec neuf grammes de plomb dans le crâne, il ne voulait pas enfler et mourir d'un œdème. Il n'était pas un criminel, il était coiffeur dans la ville de Kertch et personne n'avait jamais eu mauvaise opinion de lui : ni ses proches, ni ses voisins, ni ses amis avec qui il buvait du vin et jouait aux dominos. Et il pensait qu'il n'y avait rien de commun entre lui et Joutchenko. Mais parfois il lui semblait que ce qui le séparait de Joutchenko n'était qu'une broutille insignifiante ; et quelle importance avaient, après tout, pour Dieu et pour les hommes, les sentiments qui les animaient quand ils se rendaient à leur travail ? L'un était gai, l'autre ne l'était pas, mais ils faisaient le même travail.
Mais il ne comprenait pas que Joutchenko lui faisait peur non pas parce qu'il était plus coupable que lui, mais parce que sa monstruosité innée le disculpait. Alors que lui, Khmelkov, n'était pas un monstre, il était un homme.
Il savait confusément qu'un homme qui veut rester un homme sous le fascisme peut faire un choix plus facile que sauver sa vie : la mort. »
Chapitre 43 de Vie et destin de Vassili Grossman - Livre de Poche 30 321
Témoigner de l'horreur pour que ça ne se reproduise pas ? La culture pour circonscrire l'abject ?
Comment laisser chaque nouvelle génération libre de s'inventer un futur sans alourdir ses élans de nos culpabilités ?
Lui faire lire Grossmann ?
Lire !
Jeudi a mis ses habits du dimanche. Aujourd'hui on jeûne. Tout est fermé. Mais sait-on vraiment pourquoi ?
Pour commémorer le massacre de la Saint-Bathélémy prétendent les uns.
Pour remercier Dieu d'avoir épargné les genevois de la guerre des Trente Ans, clament les autres.
La compagnie des pasteurs, elle, déplore le manque d'assiduité des fidèles durant cette journée mais permet à ses ouailles de manger de la tarte aux pruneaux.
Alors que les grands magasins, supermarchés et autres centres commerciaux font campagne contre l'obscurantisme religieux et souhaitent avec vigueur, au nom de la liberté de pensée, rétablir celle de dépenser…
Avec l'impertinence de la jeunesse, le Mont-Blanc, de sortie, a mis son rose à lèvres et flagorne, sans savoir, sans doute, qu'il finira tas de sable...
- Bruxelles -