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extrait d'un tableau réalisé par Barrie Hill.
Si vous reconnaissez certain personnage ce n'est pas un hasard.
à Epineuil le Fleuriel, où le père d'Alain Fournier était instituteur.
Jean Christophe Spinosi dirige l'Ensemble Matheus au festival de Beaune.
Facture très sobre et moderne.
Assunta, la Mozart d'Amadeus, cette porte ouverte totalement hermétique sur le monde du voyage.
"La photographie en 2011, une affaire de souris" titre le journal "Le Temps" aujourd'hui.
Et Martin Parr ainsi que 4 autres commissaires de l'expo "From here on" à Arles de souligner: "Désormais, nous sommes une espèce d'éditeurs. Tous, nous recyclons, coupons et collons, remixons et téléchargeons. Nous pouvons fabriquer des images à propos de n'importe quoi".
Voilà, la messe est dite. Il y a eu d'abord l'expo "Tous photographes" en 2007 à Lausanne. A cette époque, il fallait au moins avoir un appareil de photo pour être "photographe". Aujourd'hui, on peut même en faire l'économie.
Il suffit d'aller sur le net pour y glaner toutes les images que vous trouvez d'un téléviseur pris de côté, mettre bout à bout vos trouvailles et être exposé à Arles sur le thème "Sideways TV".
Génial, non ? Poursuivons un brin.
Dans la même logique que "l'appareil suffit pour être photographe", le fait que nous ayons tous accès à un clavier d'ordinateur ou à un bloc de papier avec stylo fait de nous tous des écrivains.
Et aujourd'hui, il suffit d'aller faire un patchwork de textes trouvés sur le net pour entrer à l'Académie française.
Belle initiative que ce cinéma gratuit en plein air. www.cinetransat.ch
Aspettando "i migliore sushi d'Italia"
Massimiliano parla al cellulare...
Ginevra, andata-ritorno in 24 ore
Tra l'infinito flusso di viaggiatori
17 ore di treno per rimanere un'ora a Ginevra
17 ore ad ascoltare un popolo che parla al cellulare
17 ore senza parlare a nessuno, se non per ordinare un café e ricevere un sorriso dal cameriere
Petit Fable
…de la poupée au clebs, du clebs au Prince Charmant, et du Prince Charmant à l'église, de l'église à la cuisine, de la cuisine à la poubelle - qu'il a oublié de descendre - de la tondeuse à réparer, de l'ampoule qu'il faut changer, de la belle-mère qu'il faut éviter, de cette friture de bonheur qui sent le poisson, de ces mots tendres qui moisissent dans la corbeille à fruits, de ce train-train qui déraille, des arrêtes de passion qui se coincent dans le cœur, d'un siècle à l'autre…
…mais ça peut tout aussi bien… bien se passer et le Prince Charmant deviendra un vieux beau, elle, une femme ménopausée qui ne fait pas son âge et le chien une image dans l'album photo.
« Tu te souviens de KIKI ? »
"J'étais en clinique, en désintoxication, je me suis mis à genoux devant une étoile et j'ai prié : Je veux trouver un ami qui devienne un mari pour faire des enfants et une belle famille. Un mois plus tard je rencontre Cyril…"
Le désir, le mariage, la femme, aimée, les attentes, les rebonds sur le passé, planche de plongeoir que son poids fait plier, toujours plus, avant de s'envoler, le strip-tease de la lucidité qui rend émouvant, les mots qu'on taille comme des crayons pour que la ligne soit précise :
-Elle veut des enfants…
Quoi de plus poignant qu'un mâle qui barbotte dans du sensible, Achille qui dépose son bouclier.
-…allez d'accord…
Vaut-il mieux être un caniche en laisse qu'un lion en cage ? Vite vivre avant qu'il soit six heures moins quart, avant que la faucheuse ne cueille Marguerite et les amis chers, avant qu'épuisés par cette galopade effrénée après le bonheur nos os ne nous supportent plus, vite…
-…je suis prêt !
…les rats à têtes d'hommes se cachent dans les fourrés, volent pour manger, dit-elle, pendant qu'elle boit son verre de rouge, je l'entends rire, les observe, les écoute parler de leurs vacances à Majorque, commander encore alors qu'ils sont gavés, elle se trémousse, se redresse, invective le serveur, sans le regarder, ordonne, puis sourit à son voisin qui tète un cigare, tu devrais essayer le biberon, ça la fait rire, elle se redresse, belle est radieuse, lui planter les dents dans la gorge pour que la douleur la ramène à son humanité, mais d'abord finir son plat, boire les verres à moitié vides avant de retourner sur mon banc dans le parc et m'envelopper dans mon morceau de plastique…
La lumière, le lait du biberon que Dieu donne à ses créatures…
Sur le miroir de Denise : un récit.
La voisine dans l'ascenseur : un récit.
Au café avec Michel : un récit.
Dans la rue, à la volée : un récit.
Aimé-Raphaël : un récit.
Dans mon sac : un récit.
A l'étage du dessus, un cri : un récit.
Dans le journal, à la radio : un récit.
Un oiseau s'époumone : un récit.
Mille récits, bouches ouvertes de carpes, attendent que passe une oreille…
Sont présents : Un responsable de la communication de l'église protestante, un ancien professeur de dessin, trois prostituées, une femme fatale, un maquereau, deux gestionnaires de fortunes, un photographe, un retraité handicapé, un couple de lesbiennes, une femme seule et son ordinateur et tous mangent et boivent.
je sais que tu ne nous en veux pas si le bruit de notre confort nous a empêchés d'entendre tes appels silencieux dans ta dernière nuit solitaire , dans ta dernière danse avec la douleur et la mort
t'arriveras pas à imaginer combien ça m'aurait foutu du bonheur dans le corps de le voir un jour atteindre un petit replat doucement herbeux au milieu de sa longue montée à travers la caillasse raide et coupante ...
et sur ce replat se redressant, la poitrine libérée, danser, danser ...
danser avec adèle
"c'est la ouate que j'préfère..." chantait la p'tite nana branchée
(à propos de darina al joundi)