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Les yeux fermés, elle répond à ses ondulations. Elle aimerait sans doute que la musique ne s'arrête jamais. Lui, compte ses pas.
Pour poursuivre ses études à l'Unil (Université de Lausanne), suivez la flèche.
il se parle à son oreille, si bien qu'on ne peut l'entendre…
image qui s'est imposée à la prise de vue; mais par contre-coup j'y discerne une influence d'Ernest Pignon-Ernest dont j'ai admiré l'exposition.
miroir déformant dû à la distance historique
qui nous renvoie encore mieux à notre baroque contemporain (Cie de l'Eventail)
Petite fête cacahouètes, fromage, blanc, bières pour fêter le départ de Niels pour le Cameroun.
Photographes en goguette.
Jean est en Roumanie.
Nicolas en partance pour la Transnistrie.
Fred se prépare pour l'Afrique du sud.
Alan est en Argentine.
Vu dans la rue un homme à cheval pris dans un filet
Plus loin, plus tard :
Un matamore bombe son torse
qu'il offre au regard d'une femme qui passe - bien maigre présent pour une si belle journée - il ne peut sans doute pas plus - le soleil fait crier leurs ombres qui s'emmêlent - une image cède sa place à une autre, le matamore qui veut toréer se contente de faire danser son reflet dans une vitrine…
Le fracas d'un camion déchire alors le rideau de mes pensées
Derrière lesquelles en palpitent d'autres
Nuées d'étourneaux en bocal
Il y a là
l'œil sanguinolent d'un taureau lacéré par les cris de la foule
dans lequel se mire le Matador
Bombe
Son
Torse
Toise
La bête
Lève les bras - Christ décroché - sur la pointe de ses ballerines et tend ses clous vers cette locomotive de chair qui fulmine
Faut-il, merde, interdire la corrida ?
Jouer du Mozart dans les abattoirs ?
Faire fumer des pétards aux cochons qu'on va saigner ?
Tuer avec plus de Dignité les animaux qu'on bouffe, qu'on transforme en pâté, en entrecôtes, en saucissons ?
Tuer avec dignité ?!?
Si j'étais taureau, je préférerai avoir la chance d'encorner un Matador plutôt que de finir en Hamburger.
Ps : Equiper les toreros de tasers permettrait de préserver la tradition sans les désagréments de la barbarie - et Nike pourrait se charger de renouveler la garde robe désuète et franchement obscène de ces bouchers qui se prennent pour des Noureïev. L'homme alors, enfin, gagnerait en humanité.
Libations joyeuses pour les 552 mois d'existence de Mireille alors qu'Alice, sereine, fête tout juste son premier mois.
-Tu es beau !
Ai-je murmuré au nuage avant qu'il répande ses tripes dans la nuit sur terre.
-Tu es bon !
Ai-je pensé, le lendemain quand le nuage est ressorti du robinet pour couler dans mon verre.
Et l'ai bu !
L'amitié avec Jean ? comme une fugue de Bach jouée par une fanfare!
-Mais riez, Monsieur, riez ! Il fait si beau ! Monsieur, venez, Madame, riez, riez… nous allons bientôt mourir.
Et que peut-elle bien y comprendre, 7 semaines à peine�?
J'avais marché toute la nuit et la pluie inondait les chemins. Je m'allongeai simplement là où je me trouvais. Je ne sentais aucun désir de choisir. L'eau tiède me recouvrit. Je regardais les nuages traverser le ciel. La terre me reprenait doucement à elle mais ce n'était pas la mort. Je me trouvai doux et calme en sentant sur mon visage la chaleur d'un ventre, les petites griffes qui s'accrochaient à ma peau… Je remerciai la petite grenouille qui était venue me donner sa compagnie.
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Tout au long de ma courte vie, j'avais secoué toutes sortes de torpeurs, ouvert plusieurs barrières, abandonné des conforts, perdu des souvenirs. Mais c'était maintenant que se tressaient imperceptiblement autour de moi de nouvelles prisons plus sournoises.
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
A d'autres moments je fus tenté de me soumettre à des promesses de douceur éternelle. "Ama Vita" disait la publicité. Les petites pillules sucrées devaient m'entourer d'une auréole de protection et de sainteté, mais elles ne firent qu'affaiblir la conviction de mon désir.
Je n'avais aucune envie d'être protégé. Je ne voulais pas être un saint.
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Des milliers de séductions se pressaient à mes yeux, à mes oreilles, à mon sexe, paradis roses, perfections incessantes, bonheurs rassurants, voyages dans des forêts inexplorées et virtuelles… on m'assurait que je pouvais posséder la terre entière.
Je décidai de retourner à ce qui me paraissait essentiel.
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Mesdames et Messieurs, si vous nous rejoignez en ce moment, je vous invite à reprendre mon petit voyage philosophique à ma naissance, il y a 23 jours exactement. Suivez le guide en cliquant sur ces mots magiques qui vous ouvriront les portes d'un paradis perdu !
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]