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l'intérieur de la salle de spectacle est à terminer, 17 mois après le début de la construction.
Lydie Arickx est une artiste qui a un sacré tempérament créatif.
en plein centre ville; elle ne s'ouvre plus, sauf pour les esprits…
il se parle à son oreille, si bien qu'on ne peut l'entendre…
Entendu :
Rire un faucon hobereau (au vol plus rapide que le martinet) à la vue d'un gros lapin.
Entendu :
-J'ai perdu vingt kilos en un an, je me sens vachement mieux
-Comment vous avez fait ?
-Mon médecin m'a dit, c'est horrible, mais c'est vrai, y m'a dit : Auschwitz, vous avez vu des gros là bas ? Non ? Eh bien voilà, il suffit de manger moins, c'est pas compliqué.
Entendu :
-�t'enlèves une chaussure, tu me tapes avec le talon !
-Ah oui !
-�
L'homme et la femme se font face, tirent longuement sur leur cigarette, en tenant chacun sa tasse de café par la hanse, s'en jettent une goulée de conserve, puis tètent encore une fois leur cigarette.
-�
-Tu bailles ? Y paraît qu'un bon bailleur fait bailler trois personnes à la fois.
-�
Entendu :
-…avec ton beau corps plein de nichons, toi au moins tu me plais. Tu sais, je ne peux m'empêcher de dire ce que je pense.
-Oui mais des fois…
-Des fois quoi ? C'est pas de ma faute si celle avant toi était mal foutue du bas malgré son beau visage…
Petite fête cacahouètes, fromage, blanc, bières pour fêter le départ de Niels pour le Cameroun.
Photographes en goguette.
Jean est en Roumanie.
Nicolas en partance pour la Transnistrie.
Fred se prépare pour l'Afrique du sud.
Alan est en Argentine.
Vu dans la rue un homme à cheval pris dans un filet
Plus loin, plus tard :
Un matamore bombe son torse
qu'il offre au regard d'une femme qui passe - bien maigre présent pour une si belle journée - il ne peut sans doute pas plus - le soleil fait crier leurs ombres qui s'emmêlent - une image cède sa place à une autre, le matamore qui veut toréer se contente de faire danser son reflet dans une vitrine…
Le fracas d'un camion déchire alors le rideau de mes pensées
Derrière lesquelles en palpitent d'autres
Nuées d'étourneaux en bocal
Il y a là
l'œil sanguinolent d'un taureau lacéré par les cris de la foule
dans lequel se mire le Matador
Bombe
Son
Torse
Toise
La bête
Lève les bras - Christ décroché - sur la pointe de ses ballerines et tend ses clous vers cette locomotive de chair qui fulmine
Faut-il, merde, interdire la corrida ?
Jouer du Mozart dans les abattoirs ?
Faire fumer des pétards aux cochons qu'on va saigner ?
Tuer avec plus de Dignité les animaux qu'on bouffe, qu'on transforme en pâté, en entrecôtes, en saucissons ?
Tuer avec dignité ?!?
Si j'étais taureau, je préférerai avoir la chance d'encorner un Matador plutôt que de finir en Hamburger.
Ps : Equiper les toreros de tasers permettrait de préserver la tradition sans les désagréments de la barbarie - et Nike pourrait se charger de renouveler la garde robe désuète et franchement obscène de ces bouchers qui se prennent pour des Noureïev. L'homme alors, enfin, gagnerait en humanité.
Libations joyeuses pour les 552 mois d'existence de Mireille alors qu'Alice, sereine, fête tout juste son premier mois.
Et que peut-elle bien y comprendre, 7 semaines à peine�?
"Je veux croire que tu existes
Je veux sentir que tu vis
Je veux entendre que tu respires
Mais où es-tu en ce moment
où les nuages sont des baleines reines des mers
Murmure ta présence
souffle moi ton silence…" RM
Dans ce livre, la photographe-écrivain (une profession en voie de constitution), Ornela Vorpsi raconte comment la société Van Houten, déjà réputée à l'époque pour l'excellence de son cacao (nous sommes en 1910), eut une idée macabre et géniale: acheter le dernier voeu d'un condamné à mort pour promouvoir sa sombre poudre.
En guise de dernier volonté, l'homme face à la foule devait crier le slogan : "Buvez du cacao Van Houten !".
Sa famille recevait en contrepartie une coquette somme d'argent.
Entre recevoir 100 balles et devoir les payer, comme en Chine… choisir ?
Un informaticien chinois se bat contre un pair américain pour trouver le plus grand nombre de décimales au chiffre Pi. La barre est à 5 milliards.
Les yeux fermés, elle répond à ses ondulations. Elle aimerait sans doute que la musique ne s'arrête jamais. Lui, compte ses pas.
Le treizième jour fut celui de la certitude: je savais vers quoi j'avançais, il était en mon pouvoir de me projeter vers demain. Mon corps futur me veillait calmement sans me réclamer aucune grande déclaration, sans le moindre cadran chargé de guetter mes réussites ou mes performances et de les convertir en résultats et en chiffres…
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Ladies and Gentlemen, may I present you my new friend. We met last night at an ugly place. I know it will not please you to face those blind eyes, or this green stupid hat, or his jolly erotic swimsuit … but he is my friend ! Take it or leave it
Having said that, I knew I was over with this cool job as a Tour Guide !
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
« Meine Damen und Herren, Mesdames et Messieurs, je vous invite à poursuivre notre voyage sous l'égide de ma nouvelle agence OFF. Libérés des contraintes officielles, nous ne nous limiterons plus aux plaines vertes et fleuries des paradis pour enfants sages à l'écoute des plus jolis contes de fées et dessins animés mièvres.
Nous ne vous cacherons plus les fureurs intérieures qui brûlent en secret les jolies têtes blondes !
Vous recevrez même un accès VIP aux plus secrets temples du tourisme d'élite, là où les angelots déchus forniquent avec les éléphants roses !
Le supplément ne sera que de 500 $ ! Par personne. »
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Le seizième jour, mon agence touristique sauvage fit faillite, et je me retrouvai dans la rue, découvrant toutes sortes de colères qui ressemblaient à la mienne. Le mot POLITIQUE s'ajoutait à mon vocabulaire…
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
J'avais marché toute la nuit et la pluie inondait les chemins. Je m'allongeai simplement là où je me trouvais. Je ne sentais aucun désir de choisir. L'eau tiède me recouvrit. Je regardais les nuages traverser le ciel. La terre me reprenait doucement à elle mais ce n'était pas la mort. Je me trouvai doux et calme en sentant sur mon visage la chaleur d'un ventre, les petites griffes qui s'accrochaient à ma peau… Je remerciai la petite grenouille qui était venue me donner sa compagnie.
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
[voyage philosophique d'un angelot échappé des verts jardins de l'innocence - an introduction to evil]
Dimanche matin, lors de la première manche de la course de côte St Ursanne - Les Rangiers, le pilote français Lionel Régal a perdu la vie au volant de sa formule 3000. Il est sorti de la route à l'endroit le plus rapide de la course et a percuté un arbre. Lionel Régal avait gagné cinq fois la course de côte St Ursanne - Les Rangiers.
(La photo a été prise samedi après midi lors des essais)