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Petit suite place Mexico, vue sur la Tour Eiffel et les feux du 14 juillet !
que les filtres photoshop, car ceux-ci ne peuvent pas inventer les "défauts" qui enrichissent l'image.
il s'agit toujours du peintre Jacques Dominioni dont la sagesse fascine les artistes.
Embrasser l'espace de son art et l'intégrer dans sa réalisation.
le regard qui reconstruit, joue l'intériorité
et se nourrit des agitations.
…au milieu de la conversation, entre « qui veut une tranche de gâteau et les coups de vents venaient des Voirons » cette saugrenue question :
« Est-ce qu'il vaut mieux être vivant (et nous), que célèbre et mort ? »
La tarte aux abricots, alors, répond à notre place, et nous rend joyeux.
-Je suis tombé du 9ème étage et me suis arrêté au cinquième. Me suis écrasé sur un plateau. J'ai eu du bol. Pour m'en remettre, suis allé boire un verre avec les copains, mais c'est après que les douleurs sont venues…
55 ans, l'épaisseur d'une vie, entre le portrait de Marie-Jeanne et le portrait de Marie-Jeanne.
…mais ça ne s'est pas passé comme prévu.
Carla insiste pour me jouer un air de guitare, une de ses dernières composition. Elle me gratifie d'une espèce de daube sentimentale de gonzesse. Gratouille, chling-chling et compagnie…Merde quoi! On n'est vraiment pas fait pareil. Le rugissement puissant d'un fauve lâché dans la rue fait s'agiter les rideaux tirés, me désempêtre de mes réflexions. Une Harley! Ma main à couper ! Mais qu'est ce que je fous à poil, au lit, avec cette lyrique au milieu de la journée, alors que je pourrais me défoncer au guidon de ma moto ?
Voilà que le grelot de cloche de chèvre du téléphone s'en mêle : Carla pose sa gratte, répond :
« Maman, c'est toi, comment vas-tu… ? »
Après vingt minutes de « Ah, oui, non ? tu crois ? » Carla pose le combiné, s'allume une cigarette et dit :
« C'était Maman -comme si je ne le savais pas, non mais oh ! - elle vient de s'acheter une Harley et est passée dans le quartier. Elle a vu les rideaux tirés. Elle n'a pas voulu nous déranger… Tu vas me chercher un yaourt dans le frigo chéri ? »
Jour du poisson. Petit hommage en monochrome au regretté photographe Humerose disparu de la surface des écrans.
« Tout passe, même le Mont-Blanc » anonyme
Aujourd'hui, j'ai tué six fourmis et une mouche.
Sans aucun état d'âme.
Avec l'index.
Une claque pour la mouche avec un journal plié.
Je me suis demandé pourquoi c'était si facile.
Parce que je ne suis pas mouche, je pense.
Parce que son monde, ses zézaiements me sont tellement lointains.
Je ne sais même pas si elle à un cerveau, même petit, si la mouche pleure, rit, s'étonne.
Un singe c'est plus difficile de l'écraser avec l'index.
Surtout si il implore des yeux.
C'est peut-être pour ça que les bourreaux mettent des cagoules aux suppliciés.
Que les bourreaux appellent ceux qu'ils veulent exterminer : Cancrelats
C'est pour ça, sans doute qu'on affuble celui qu'on hait, d'un nez crochu, d'une peau étrange, de comportements incohérents : qu'on l'encagoule dans le mépris.
Et les moustiques ? Les tiques ? Les limaces ? Et le veau qu'on a arraché à sa mère et que j'ai mangé, hier, en saucisses ?
Décidément, cette histoire de mouches et de fourmis me perturbe�
Un peu de fraicheur au bord du Rhôn, sous les falaises de St-Jean
37 sur la gauche
52 sur la droite
= Nombre de piqures de moustiques par jambe
Ce soir d'été…ça gratte!
"You look like an angel/Walk like an angel/Talk like an angel/…"
…And let nothing separate us I exhort you. Your winds emancipate my mind, your touch releases so much, your…
J'aime cette langue magyar. Sa manière de désigner ce qui est fort, pimenté par le mot "eros".
Ici, j'arrive très bien à faire ce que je rate assez lamentablement à mon cours de yoga. Il paraît qu'il faut pouvoir regarder au loin pour tenir.
toute l'énergie amoureuse que tu voues sans mesure
aux stars que les médias te ressassent
tu la refuse aux enfants qui shootent un ballon dégonflé dans ta cour
ton excitation à les visser eux-mêmes devant l'écran sale
de tes nuits obéissantes
leur apprend le mépris d'eux-mêmes
inlassablement comparés à des stars virtuelles
montées de toutes pièces à coup d'interviews, de publicités
de ralentis répétés mille fois
VISA ! VISA ! VISA ! VISA ! visa pour la mort de l'âme des enfants…
[La Vie selon Sepp Cucaracha]
[La Vie selon Sepp Cucaracha]
"Pleased to meet you
Hope you guess my name
Have a look at my eye !"
"Don't fool me with your fake dead eye, you old scrap �"
(it's not everyday Tecno Lake Parade for an old voyeur)
il y a des images qui me reviennent comme ça … des semaines plus tard
rangée de femmes - ballet de boulot - comme une mise en scène - mais sans la perfection forcée -- et cette poussière - flottante au sol - emplissant le ciel - comme la caresse envahissante d'une mère -- ça pourrait être un effet graphique - mais non - c'est une chose de réel !
[sur une image de Amsatou Diallo]
J'ai vu un éclair transpercer le ciel gris sombre alors que je filais dans la plaine à la vitesse folle du monde qui tourne.
J'ai vu des tentes dressées sous un pont comme un camps fortifié, sous le regard méfiant de deux hommes barbus et hirsutes posés là comme des paquets.
J'ai vu des baguettes de pain couchées sur un banc, entassées et trempes comme des cadavres d'animaux au poil décimé.
J'ai vu un chat poursuivre un pigeon blessé dans le jardin du Luxembourg, le culbutant puis le laissant fuir, et toujours le rattrapant pour faire durer le plaisir.
J'ai vu un gamin en salopette haut comme deux pommes oublier qu'il tenait quelque chose à la main et lâcher son bout de pain pour tenter vainement de monter sur une chaise de la même taille que lui. Je l'ai vu fixer avec surprise le pigeon qui dégustait à petits coups de bec ses restes de picnic, puis, après quelques minutes d'intense réflexion, pousser les gémissements de celui qu'on a dépossédé, le bras pointé vers le pigeon et le regard tourné vers les adultes qui absorbés par leur conversation lui jetèrent entre deux phrases un regard absent, sans rien comprendre.
J'ai vu le même chat de tout à l'heure poursuivit par des touristes aux appareils photos levés, lui quémandant des caresses tandis qu'il les évitait avec mépris.