GE
" And you've got to put your bodies upon the gears and upon the wheels, upon the levers, upon all the apparatus - and you've got to make it stop!" M. Savio
au coeur de la campagne du Poitou.
Je ne photographierai pas les files d'attente démesurées
du festival de cinéma.
je ne mettrai pas d'image HD du genre de celles produites par l'industrie du cinéma.
un lutin sort d'un bosquet, c'est le peintre Jacques Dominioni. Cassé par la vie, il impulse encore le travail des jeunes artistes.
rien à voir avec les affiches de Bollywood.
Là, dans ce cadre, dans cet écrin, des centaines de papillons blancs dansent la java, pirouettent, se reniflent les antennes, gonflent les ailes, font les beaux. Savent-ils qu'ils sont les jouets de quelque chose qui les dépasse ?
Et moi, de qui suis-je la marionnette ?
Bavardages sans conséquences dans le moelleux de la fin du jour. Ma glace au chocolat en profite pour prendre la poudre d'escampette et me couler sur les doigts…
…à l'époque où, jeune et plein d'énergie, en sus des études, on s'arrondit les fins de mois avec des petits boulots, il amenait aux jeunes mères qui venaient d'accoucher, des tire-lait, leur en expliquait le fonctionnement. Ensuite de quoi, il collectait le lait sorti des mamelles pour le ramener au lactarium qui l'employait. Le lait maternel était alors stocké, lyophilisé ou congelé avant d'être redistribué aux maternités qui en faisaient bon usage.
Parfois… mais j'en parlerai une autre fois…
Les pigeons.
Tous ces gens, tous ces gens
Vont, viennent
Tous ces gens vont, glissent, tristes
Malgré le soleil
Tous ces gens vont
Lèchent les vitrines des magasins
Slurpp !
Chargés de cabas
Slurpp !
Lèchent les vitrines sur lesquelles c'est écrit SALE
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont,
Viennent
Toussent malgré le soleil
Déboursent 7 francs pour leurs cigarettes
Qui vont faire des petits nuages de fumées
Et vont et viennent les petits paquets
Sur lesquels c'est écrit
En gras
TU VAS CREVER SI TU FÛMES!
Comme c'est curieux
Tous ces gens vont, viennent
Les cervelles labourées par les tracteurs des marchands de salades numériques
Vont et viennent les promesses
De rêves en flux tendu
POUR 49.90 MENSUEL
Bien profond
Se faire mettre
Comme c'est curieux
Lactarium (en suite du 6 juillet) :
…il est arrivé une fois qu'une mère ne supportât pas l'idée que son lait soit extrait par un procédé mécanique (« Je ne suis quand même pas une vache » avait-elle proclamé avec une franchise déroutante…) et ordonnât derechef au jeune étudiant de lui téter les seins. L'employé du Lactarium d'abord désorienté, comprît qu'il n'échapperait pas à cette consigne autoritaire et se mît à l'ouvrage avec ardeur, aspirant goulûment le liquide maternel qu'il recracha à profusion dans un bocal de verre.
« Gentil petit », disait-elle en lui caressant les cheveux…
Les services d'immigration suisses avaient privé cette jeune femme de son nourrisson resté dans sa famille, en Italie. Ses montées de lait la débordait et lui faisait souffrir les seins mais les fréquentes collectes de son liquide précieux la soulageaient bienheureusement, permettaient au Lactarium de remplir ses frigos et au jeune étudiant d'aimer son travail, plus qu'il n'en aimera jamais aucun autre autant.
Ô Banier
Grand Maître de l'entourloupe
Moineau solaire à la tête de patate
Qui fait vibrer ses ailes pour qu'on lui donne la becquée
Ô Banier
César des photographes
Nous te révérons et sacrifierons aux cimaises
Nos couilles que toi tu as si près du cul
Pour qu'encore plus tu puisses la tondre
La Liliane qui ne sait plus quoi faire de sa laine
Ô Banier
Faut juste y aller
Sauf que nous on n'ose pas
Les flatter avec l'objectif
Les riches
Qui sont si seuls derrière leurs tentures de velours
A chier des rivières de diamants dans les pissotières des banques
Ô Banier
Photographier c'est flatter
Toi tu l'as bien compris
J'fais ça sans arrêt
Mais ça m'coûte tellement plus que ça me rapporte…
Ps : toi qui a des entrées chez les friqués, te ferai voir ma collection de Vénus callipyges.
Empêtré dans sa rage, suivi de ses affaires en pagaille, il est expulsé bruyamment du poste de police dans les bas côtés de ce samedi matin.
Il se déplie, torse nu bombé, en moulinant des bras, et menace un gendarme penché à la fenêtre de son bureau qui lui ordonne de foutre le camp.
Remake d'une scène de ménage d'un Casavete mis en scène par Woody Allen ?
Nous parlons d'un collègue. Beau, riche, célibataire et … malheureux. Et toi, tu es heureux ?
Agenouillé devant ma poubelle, je sens son regard inquisiteur.
- Pardon, Monsieur, je peux vous demander, vous faites quoi au juste ?
- Hé bien, vous voyez, je photographie l'actualité du jour
Il paraît que Nestlé est une valeur défensive. Que l'entreprise fait son beurre avec le chocolat en période de récession. L'anti-dépresseur n'est apparemment pas suffisant pour éviter la dépression boursière.
Ce ne sont pas mes oreilles que tu dois photographier, mais mes yeux. Regarde, tu as vu ?
des images précises et simples, accrochées à des fils presqu'invisibles
et des fils qui pincent et tirent et remuent des choses imprécises et peu simples
ça me fait toujours du bien quand les objets prennent l'air de presque rien
un petit rire par ci, une violence rose par là
la bêtise de deux numéros et le lointain d'un oeil
[images de Catherine Claude]
quand les hélicos traquent les fugitifs
il y a du bonheur dans les télévisions
Je regarde les mots, mots avec Majuscules, je considère la pensée qui va et vient sur le papier, secouée, une petite caresse par-ci, une émotion, vite bousculée par son contraire, un petit coup de tatane par-là, puis une douce voix, une ouverture sur un horizon, puis un mur sévère qui tombe devant mon oeil, un rire, rarement, la pensée qui chemine et me considère, narquoise sous son sérieux…
Jean-Jacques, mais où me conduis-tu ?
Cindy, gardienne de foot au 39ème tournoi de football populaire de Zinal sur le terrain le plus haut d'Europe.
Une vingtaine d'équipes s'affrontaient sur un terrain détrempé par les oluies diluvuiennes qui se sont abattues sur Zinal. Les Bouts de Cul ont affronté le F.C. Pendant une 1/2h. le blanc est à 1/2 prix avant que les Targoles n'affrontent le F.C. Ronaldo des Alpes.
Tous ces matchs se sont déroulés dans la bonne humeur
Si l'eau a coulé à flot ce week-end à Zinal, le Fendant a également coulé à flot dans le gosier de tous ces joueurs. Vu la bonne ambiance, ils se retrouveront certainement l'année prochaine pour le 40 ème tournoi !
Bonnes gens, écoutez l'histoire
du célèbre faux-monnayeur
Dont le nom s'est couvert de gloire
Entre Sion et Courmayeur
Il fut vendu par une femme
Un jour de grand foire à Sion
Il fut vendu par une femme
Qui l'aimait avec passion
Ils se sont mis trente gendarmes
Trente pétoire contre lui
La trompette sonne l'alarme
Hélas Farinet c'est fini
(Texte de Paul Budry)
Les pieds dans les marécages
Et Bob qui sévit, toujours…
Soudainement je me retrouve sans trop savoir comment sur le pont d'un bateau entrain de manger mon pain polaire entourée de dizaines de gens que je ne connais pas qui font tous la même photo avec flash des lumières qui s'éloignent.
UPJ, c'est une seule contrainte ''faire une photo par jour''. Elle peut paraître insignifiante au commencement, mais lorsqu'elle se combine à d'autres contraintes (''passe ta matu'' en l'occurence), elle peut devenir très signifiante. Mais on s'accroche, on veut continuer à exister à travers ce site, on fait des efforts mais moins, puis de moins en moins et arrive le jour ou l'on aime plus ce que l'on fait.
Du moins, c'est ce qu'il m'est arrivé et la seule solution qui s'est posé à moi a été de faire une pause. J'ai été dépassée par les évenements et j'accumulais des retards systématiques, puis j'ai arrêté.
Mais lorsque j'ai pris cette photo en ce lundi 5 juillet, le plaisir était présent, je savais donc que cette pause devait se terminer là.
Merci UPJ et UPJistes pour tout ce que vous m'apportez et je m'excuse de mon comportement, je vais faire des efforts pour tenir le rythme!