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jouant le même rôle que les mots sous lesquels on nous noie, mais en beaucoup plus artistique.
pas étonnant que le footballeur français ait des problèmes??
Pris entre deux miroirs, Absurde cherche de l'élan pour se dégager.
Impétueuse, la toute jeune Fruzsina Szuromi dirige le choeur de Vandoeuvres-Choulex-Cologny qui fête ses 100 ans.
Madame X, corsetée dans le vêtement de la tradition, a essayé d'imposer la tenue bas noirs aux choristes en jupe pour empêcher que Mozart ne leur donne la chair de poule, et fasse tourner les têtes… et flamber les hormones.
-youhououuuuu, ouhouuu, ouhuuuu, ououou…
-Bonjour Madame, vous chantez ?
-Ouiii ! Je chante pour les gingko qui pleurent.
-Pourquoi, ils pleurent ?
-Parce qu'ils ont survécu à Hiroshima.
-youhouuuu, ouou, ouou….
L'enregistrement photographique de la surface des astres ou de celui d'objets banals de notre quotidien, procède souvent du même langage formel singulier, aux frontières de notre système de référence. L'espace abstrait surgit alors, par surprise, mobilisant notre interprétation et notre imaginaire.
Voilà pourquoi le carton à chaussures (où l'on range les photographies de famille) et la conquête spatiale sont les plus nobles missions de l'invention de Nicephore Niepce.
A faire revenir dans de l'huile d'olive à feux doux pendant 45 min…
« Il ne faut pas avoir peur de la nature – les anges obéissent aussi à l'aérodynamique : leurs battements d'ailes s'accélèrent à l'atterrisage.
D'un hochement de muscle, ils peuvent quitter ta chair à jamais. Quand tu trembles au portail du rêve, c'est qu'ils s'envolent hors de toi.
Ne les regarde pas dans les yeux – ce sont des êtres élusifs. Certains n'y ont jamais cru. » Frans Ben Callado, Faire confiance à un animal
La rumeur des passants la berce. Une trêve atténue son cœur en miettes. Elle regarde sans voir, observe sans remarquer. She smiles nevertheless!
Son appel voudrait respirer le sel de sa mer sublime
En lui, le pays qui chante, encore. Son exil, n'est que tourmentes, armures, traces, braises, balises.
Que des pas ivres d'avancer vers d'autres terres sauvages…
Il sait qui saura trouver…
- Give me a six-letter word with one occurrence of one letter, two occurrences of another letter, and three occurrences of another letter.
- Hmmm, how about Powwow?
- That was too easy for you, I think!
…Said he!!
Pas très loin d'ici habite un ancien haut dignitaire de l'administration fédérale. Un forçat du travail, qui avait installé un lit de camp dans son bureau à Berne. Depuis qu'il est à la retraite, il est devenu l'ombre de lui-même, la parfaite illustration qu'une retraite sans passion file droit vers la retraite tout court.
Ceci est une veste, ah…comment déja ? Pourtant, j'avais fais un noeud pour ne pas oublier.,,
Panem et circenses: du pain et des jeux. C'étaient là les 2 besoins fondamentaux de la société romaine en 140 A.C. qui, selon certains historiens moralisateurs, ont mené l'Empire à sa perte.
La bière ayant remplacé le pain, nous voilà préservés du déclin.
Il est loin le temps des inspecteurs en civil que l'on reconnaissait à des km…
Tomate jolie livrée par un concepteur de forme pour satisfaire à des critères visuels
et tomate difforme livrée par la nature dans sa démesure érotique et désordonnée.
Dieu avait-il un concept formel à la veille de lancer sa création au premier jour ?
Un chien andalou, Buñuel et Dali, mode de fabrication: pas de schéma longuement pensé, pas de signification psychanalytique, rejet de tout ce qui vient de la culture ou de l'éducation, méthode de choix primitive - "Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion" - ce qui reste est mis à peu près bout à bout, et voici créé l'objet originel de Buñuel - conspué bien sûr par les bien-installés de l'époque, qui n'y reconnaissaient aucune forme connue ni aucun sens perceptible.
"Il n'y a pas de liberté d'expression sans maîtrise technique… "
Il aurait dit ça ? étant devenu célèbre et très écouté ?
Je préfère regarder ses oeuvres… et particulièrement Un chien andalou.
Un créateur doit-il être gentil ? doit-il faire plaisir ? doit-il rassurer ?
Ce que je dis n'est souvent ni particulièrement agréable à entendre, ni acceptable dans la logique de l'époque. Je n'ai donc aucune chance de rencontrer l'assentiment d'un grand nombre et je n'attends rien de tel.
C'est un choix sans équivoque, et je suis heureux de cette relation sauvage qui s'installe entre nous.
Tout compte fait c'est assez sincère, entre amis… je m'en voudrais de vous raconter des choses que je ne pense pas, auxquelles je ne crois pas.
Je ne crois pas à la logique.
Et je mets souvent en colère contre moi-même, en constatant comme je me laisse prendre à regarder sans réagir mes textes glisser vers une explication ou justification, ou de ces sortes de théories politiques auxquelles je ne crois pas. La force doit venir de l'humain et non de la théorie.
Les images, elles, ne se soumettent heureusement pas à la logique.
Les paires texte-image dont je me sens heureux sont ceux qui restent courts, le texte ne disant pas plus que l'image et jouant dans le même registre mais disant autre chose, l'un et l'autre se glissant de petits coups de savate, comme de bons copains se bagarrant par amitié…
Je ne devrais donc pas écrire ce que je commence d'écrire en ce moment ! Oh trahison !
Mais que voulez-vous, si la chair est forte, l'esprit est faible. Et aujourd'hui, je ressens le besoin de quelques références à propos du fond et de la forme… pour ne pas vous laisser trop perplexes. Demain je m'insulterai copieusement, mais aujourd'hui je cède à l'explication.
Bien sûr que toute création est une interaction de pensée, d'action et de forme. Je te rejoins évidemment en celà, Francis, et quand je semble nier la forme, c'est une exagération burlesque et théâtrale.
Ma colère contre la forme me vient de l'excès de forme que je sens autour de moi et d'une évolution de la société clairement décidée à réduire à zéro la présence des forces sauvages de vie et de création, tout ce qui n'est pas ordré et bien formé.
J'ai toujours ressenti que la forme dans sa puissance d'action est intuitive.
En se durcissant dans sa phase objective, la forme prend volontiers un caractère d'autoritarisme.
La forme stabilisée et reconnue socialement recouvre à peu près les mêmes systèmes et fonctions que la publicité et le marketing: anesthésie de la "victime" (comme disaient si bien les publicitaires avant de cacher leurs vraies émotions sous des langages plus convenables), "suggestion" sur la victime (faire accroire au suggéré que ce qu'il pense vient de sa propre pensée), mise en confiance de la "victime" sur la valeur de l'objet (culturelle, financière), influence sur le désir d'achat…
Le respect de la forme sert aussi souvent à nier l'expression de forces populaires et naïves: j'ai souvent vu dans mon ascenseur, sur un mot pas très bien écrit tentant de poser un problème humain important, une faute d'orthographe barrée d'un gros trait de crayon: "moi je maîtrise l'orthographe, au moins, alors toi tu fermes ta gueule !" et plus personne ne voit le mot sans penser d'abord à la faute d'orthographe. Et le sujet important ne sera pas discuté… ou à peine et liquidé sans vergogne.
L'obsession de la forme parfaite retrace un désir d'être "inattaquable": esthétiquement (netteté parfaite et lumière subtilement étudiée), socialement (les banquiers et hommes d'affaires toujours bien habillés), commercialement (les tomates sans goût mais si jolies à l'oeil, si attirantes), techniquement (la plupart des films commerciaux ne sont qu'une série d'effets spéciaux forçant l'admiration, par exemple la 3D parfaitement imbécile).
J'aime être toujours attaquable, critiquable…
Je lis en ce moment des textes pleins de questions dérangeantes sur la pensée et l'art dans la république de Weimar (période politique en Allemagne précédant le nazisme). Cette période a eu des peintres qui m'émeuvent fortement (Grosz, Dix et les autres) qui ont tenté de travailler sur le cynisme de l'époque, en le mettant en scène, ou en le critiquant, ou en le poussant à l'extrême, et encore et encore… Ils n'ont pas réussi à faire sourdre une réaction à la vague montante qui se préparait à submerger la société mais ils ont tenté quelque chose avec leur art.
La pensée et l'art n'influencent presque rien en politique. Mais ils peuvent ouvrir quelques cheminements différents dans les esprits, et les cheminements des esprits sont une des forces de la politique.
Je ne vois aucun intérêt à l'art, dans ma vie, si ce n'est de travailler sur la vie des esprits et la vie de la cité, à une échelle terre à terre, quotidienne et presque naïve.
Je ne pense pas que nous vivions une époque d'enthousiasmante évolution des sociétés et je ne peux que me consacrer à tâtonner avec mes images et mes textes tout en songeant aux interactions avec le monde.
Cela paraît probablement lourd mais c'est mon érotisme créatif.
En un certain sens, vous me servez de cobayes dans mon laboratoire d'interactions avec le monde et la pensée.
Mes superbes rats de laboratoire, fidèles compagnons (en dépit des tortures auxquelles je vous soumets)
MERCI INFINIMENT DE VOTRE PRESENCE, DE VOTRE REGARD ET DE VOTRE ECOUTE !
C'est plutôt mal barré, et je crains qu'il ne faille au plus vite supprimer ces cartes d'un autre temps…
Merveille de la nature, ce plot sauvage venant s'abreuver au petit matin à la source fraîche de la rue…
Bancs publics pour amoureux pudiques qui ne se bécotent pas sur les bancs publics…
"J'ai dépensé 95% de mon pognon en alcool et en femmes, le reste je l'ai gaspillé…"
Attribué à Charles Bukowski