GE
"Ô profanation! Quelle pensée amère!
L'amour, ce don du ciel, qui se vend à l'enchère,
on n'a plus pour dormir d'ombre sur les chemins
Au lieu d'un papillon, on prend une chenille,
On ne peut rien toucher, ni la fleur, ni la fille,
Sans avoir de la boue aux mains."
Alphonse Esquiros
"Un long bras timbré d'or glisse du haut des arbres"
(banalité.)
Léon-Paul Fargue
"Sifflet humide des crapauds
bruit des baraques la nuit, des rames…
bruit d'un serpent dans les roseaux,
d'un rire étouffé par les mains,
bruit d'un corps lourd qui tombe à l'eau
bruit des pas discrets de la foule,
sous les arbres un bruit de sanglots,
… "
Max Jacob
Nathalie passe par là, j'ai ressorti les photos réalisées à São Tomé,…nostalgie, j'y avais effectué plus de cinq voyages, maintenant ce travail prend une autre dimension.
Pourquoi je n'ai rien fait avec ce travail? ici !?
… les portraiturés ne s'étaient jamais vus en photo et je crois que c'est cela qui a joué dans ma décision de ne pas exposer ces photos ici. Toutefois, nous avions fait une grande fête chez Juan Carlos,à la Roça San João, et exposer ces photos, portraits solo, portraits de familles, de danço Congo, que les familles emportaient sous leur précaire toit, ensuite contrastant sur leurs murs délabrés. Ces photos étaient, pour certains, trop grandes!
Ce qu'ils voulaient!?
Un petit format pour mettre dans leur porte-monnaie afin de le montrer lors de chaque déplacement. Ce fut l'objet prétexte d'un autre voyage pour leur rapporter.
on se demande même si elles croient encore à une expression artistique…
nous sommes comme le cheval-girouette,
nous regardons vers le ciel sans sentir
que nos pieds sont entraînés dans une mécanique
que nous ne contrôlons guère…
(Eva Demarelatrous en face de ses
robes-sculptures en feutre)
Installation photographique d'Yves Phelippot
(photos, horaires des chemins de fer italiens, bandes magnétiques, films d'amateurs, verre brisé, cartes postales…). L'Italie en tant que pont entre l'Afrique et l'Europe.
Acte 02 : l'exposition "EXIL" est inaugurée aujourd'hui sous le parrainage du philosophe Paul Virilio.
Alex fête ses 40 ans enveloppée dans sa robe de mariée !
Amis de toujours, crème de dattes, historiettes joyeuses.
"Ce qu'on mange bien ici…"
"T'en as de la chance, t'es un veinard!"
J'ai vu un homme pleurer à la poste, probablement bouleversé par ce qu'il venait de lire dans la Tribune de Genève, qu'il avait sous le bras :
Sarah Ferguson croule sous les dettes. Marie-Claire : J'ai ressorti les habits de l'année passée. Comment punir les chauffards ? En retirant le permis. Coussin anti-solitude. Les papillons d'Hawaii ont de l'imagination. Maxi épaulettes, ceinturons, clous et cuisardes : vous n'y échapperez pas. Conseil : recettes pour avoir un bébé. Messieurs, ne craignez pas le téflon. Shana P. doit (aussi) une fière chandelle à Vitaa…
Des vents, de la pluie, de la neige, et du soleil, le tout en 7 petites minutes!!
Il en va du langage des mains comme du texte qui débouche les ombres de nos images.
Rendre palpitant un livre sur des gens dont le seul trait commun est qu'ils s'appellent Calvin? Il n'y a de belles histoires que si elles sont bien contées.
Une grand-mère au bout du fil pour vous souhaiter du bonheur en est un.
Nous sommes ici sur le «soft spot», cet équilibre parfait entre puissance et précision, que l'on retrouve dans plusieurs disciplines sportives comme le base-ball, le tennis ou le golf. Vous frappez un peu à gauche ou à droite de ce point et la balle dévie de sa trajectoire tout en perdant de sa puissance.
Caresser l'espoir d'une reprise sans inflation: c'est lorsqu'on y parvient que toute la douceur de ce "point doux" se laisse apprécier en finance. Les taux d'intérêt sont suffisamment bas pour stimuler l'une sans réveiller l'autre. Une politique monétaire trop puissante eu égard à une relance déjà bien en cours, et c'est la perte de précision non inflationniste.
Je me souviens de cet analyste qui ne jurait que par la "fair value" dans ses recommandations. Je lui demandais où se situait la "unfair value".
j'aime l'obscénité quand elle est insolente et gaie et je me souviens d'un coup que nous avions réussi une ou deux fois vers nos treize ou quatorze ans: nous disputant entre trois larrons les deux paires de jumelles familiales montagnardes, et grâce à une patiente observation, sur le coup des 17 heures, un coup de fil au numéro de la jeune dame de l'autre face du square la faisait sortir de sa douche et passer quasi nue devant la grande fenêtre du balcon
instant de bonheur ému et rigolard, pied glissé pour entrouvrir la porte du monde sexuel des adultes, nous étions tremblants et coupables comme des poulets sur le grill
avec google, chacun étale avec complaisance et bonne conscience son voyeurisme travesti en admiration pour la technologie, se sentant presque un explorateur du monde travaillant au bien de l'humanité !
… et il y a cette vie-ci, remuante et infinie, bruissante et d'une puissante humilité, exaltée dans l'ombre de sa nuit solidaire, au plus proche et au plus intime de la vie et de la mort…
et cette vie-ci est le début d'une pensée
une image qui ne rassure pas par la certitude de son contenu ou la perfection de sa technologie, elle laisse l'humain libre derrière l'oeil
mon dieu
qui pourrait être un père
mais aussi bien un fils pour moi
que ton nom reste mystérieux
que ton régne soit une fiction toujours présente
que ta volonté se remette en cause chaque jour
offre-nous
l'effort pour notre pain quotidien
mais ne nous donne pas
notre caviar et nos sushis
punis-nous pour nos incivilités
et pardonne à nos ennemis
fais-nous cadeau de la tentation
et laisse-nous deviner le sens du mal
car personne ne possède le règne, la puissance ni la gloire,
ni dans l'instant ni dans l'éternité
qu'il n'en soit pas ainsi
mais que chaque jour, toi et moi faisions l'effort immense
de ne pas savoir
"Yes, this recipe is easy. You might think 'Why didn't I think of that?' I would agree with you. Why didn't you think of this? Anyway, it doesn't matter. Let's agree to disagree and enjoy the pleasures of this mist finest of treats. Bon appétit!"
Mmmh… Je me demande si j'aurais le courage de l'ouvrir un jour!
Dans les coulisses du feuilleton tenu ici tous les vendredi depuis le 6 mars dernier.
Un peu de ciel et tout pousse, tout pousse au meurtre par excès de tranquillité.
Les petits coins de la papeterie du quotidien, les bords des espaces de travail me paraissent toujours relevés de la cave, du grenier, de la remise, de la réserve.
Et c'est le rouge d'un feu qui me fit voir le jaune et bleu du soleil.
Devant une pizza dans une échoppe turque, il me parlait de son prochain rendez-vous à la Havanne, avec son amoureuse brésilienne, à la route qui lui restait à filer, et le bal au matin incertain se mit à poindre.
Ah! c'est toujours très beau, fantastique (on pourrait presque dire incroyable si cet adjectif ne heurtait pas le lieu) ces jeux de lumières sur les volumes de l'architecture, mais comment ne pas taire la colère de voir que tout cela plie l'homme jusqu'à le faire avancer à genoux dans les méandres de ses confusions, comment taire sa rage devant ces éclats aussi aveuglant que les flammes de la culpabilité qu'ils font monter.
Cette photo, en bonne place sur ma bibliothèque, a été prise en août 1932 à Meyrueis dans les Cévennes.
C'est mon père, alors âgé de 21 ans, qui pose et s'amuse avec les nuages…