Londres
Je sentais le regard du policier dans mon dos. Quelle est la distance réglementaire du séant de la garde ? Il est resté stoïque.
Milan
Nous nous tutoyons en italien mais restons au vouvoiement en français. J'essaye de comprendre.
Genève
Il en va du langage des mains comme du texte qui débouche les ombres de nos images.
Genève
Rendre palpitant un livre sur des gens dont le seul trait commun est qu'ils s'appellent Calvin? Il n'y a de belles histoires que si elles sont bien contées.
Genève
Une grand-mère au bout du fil pour vous souhaiter du bonheur en est un.
Cà c'est de la com!
Vous vous rendez compte qu'ici les rues sont ouvertes
aux vélos même la nuit! Quelle avancée!
Marionnettes fatiguées;
on se demande même si elles croient encore à une expression artistique…
Le manège du temps …
nous sommes comme le cheval-girouette,
nous regardons vers le ciel sans sentir
que nos pieds sont entraînés dans une mécanique
que nous ne contrôlons guère…
Genève - 08 heures 47
Le Matin bleu va disparaître !
« C'est dommage parce qu'il avait une météo très complète ».
Le Matin bleu a disparu et est remplacé par des poubelles.
« C'est dommage j'aimais bien la chronique People ».
Le matin bleu est mort.
« Ah bon?»
Genève - 16 heures 56
Au coeur de la ville, la vie se débat, s'accroche avec conviction à si peu - comme l'alpiniste suspendu d'une main à un piton dans la face nord de l'Eiger - qui n'aurait ni perdu son sourire, ni l'espoir d'arriver en haut…
Genthod - 22 heures 21
Alex fête ses 40 ans enveloppée dans sa robe de mariée !
Saint-Prex - 15 heures 09
Amis de toujours, crème de dattes, historiettes joyeuses.
Djamoon
“…nous entretenons avec la pluie une liaison orageuse et tender qui rince et rajeunie le Coeur.” Jacques Réda
Autumnal Conditions
Des vents, de la pluie, de la neige, et du soleil, le tout en 7 petites minutes!!
Le gentil nain de Francis est revenu à des activités - ou inactivités - plus consensuelles, après ses incivilités de la semaine passée… mais les lueurs de sa trogne plastifiée me laissent rêver qu'il goge encore en pleine secrète impertinence
"Fait maison"
c'est mauvais, c'est vendu par manor, fabriqué par un quelconque géant de l'alimentaire, et le publicitaire menteur de service affirme que c'est "fait maison"
avez-vous déjà compté les mensonges que l'on vous sert chaque jour ?
la pornographie googleuse envahit les âmes et accessoirement la ville - pornographie voyeuse bien-pensante, blanchie à coups de pub et d'adrénaline technologique - et chacun de soulever humblement son chapeau devant ce bailli Gessler désireux d'asservir chaque humain et de le réduire à une excroissance vaguement vivante d'un écran, d'une machine elle-même esclave du monothéiste réseau orwellien
j'aime l'obscénité quand elle est insolente et gaie et je me souviens d'un coup que nous avions réussi une ou deux fois vers nos treize ou quatorze ans: nous disputant entre trois larrons les deux paires de jumelles familiales montagnardes, et grâce à une patiente observation, sur le coup des 17 heures, un coup de fil au numéro de la jeune dame de l'autre face du square la faisait sortir de sa douche et passer quasi nue devant la grande fenêtre du balcon
instant de bonheur ému et rigolard, pied glissé pour entrouvrir la porte du monde sexuel des adultes, nous étions tremblants et coupables comme des poulets sur le grill
avec google, chacun étale avec complaisance et bonne conscience son voyeurisme travesti en admiration pour la technologie, se sentant presque un explorateur du monde travaillant au bien de l'humanité !
il y cette vie-là, qui s'acharne à se montrer en rose, simulant une montée divine jusqu'au ciel, sous les regards admiratifs de tous
… et il y a cette vie-ci, remuante et infinie, bruissante et d'une puissante humilité, exaltée dans l'ombre de sa nuit solidaire, au plus proche et au plus intime de la vie et de la mort…
et cette vie-ci est le début d'une pensée
dimanche matin
une image qui ne rassure pas par la certitude de son contenu ou la perfection de sa technologie, elle laisse l'humain libre derrière l'oeil
Genève
Un nouveau jour se lève sur la ville.
À quoi va-t'il servir finalement? S'il y a beaucoup de réponses individuelle y'en a-t'il une globale? Le monde sera-t'il différent demain?
au fil de l'eau !
Le miracle, c'est ce qui fuit, ce qui ne reste là qu'un instant, ce qui n'a pas été toujours, qui ne sera pas toujours.
Peney
Mais qu'est-ce qui fait qu'un passé est si subitement lointain ou, au contraire, remonte inlassablement à juste avant?
Belrive
Je suis la route équivoque d'un consul qui perd infiniment sa femme et, alors que les volcans du Mexique devraient la dessiner, je me retrouve sur les bords d'une autre histoire, d'un autre consul hurlant dans la nuit de Calcutta. Tout ce que nous voyons est ailleurs.
Kleberg
Elle errait durant les après-midi accumulant les points de vues comme on recherche un refrain.
Berne
La pluie se remet à tomber, on recommence à regarder au sol, et des terres clignotent sous les tards lampadaires matinaux.
Jour du poisson - 32
Dans les coulisses du feuilleton tenu ici tous les vendredi depuis le 6 mars dernier.
Eaux-Vives
Un peu de ciel et tout pousse, tout pousse au meurtre par excès de tranquillité.
Berne
Les petits coins de la papeterie du quotidien, les bords des espaces de travail me paraissent toujours relevés de la cave, du grenier, de la remise, de la réserve.
Routard
Huit heures trente du matin sous mes fenêtres, un petit bar improvisé où celui qui a passé la nuit au grand hôtel de la rue vient se donner un peu de courage…
Relèvement
Mille nouveaux chômeurs par jour en France… Comment s'en relever ?
la douceur du nouveau temps
Je la partage.
Avec celui qui fut source d'inspiration d'un temps immémorial
Le bouleau mon père
qui fut ma gloire
Train Bleu
Avant de prendre le train,
j'aime venir m'assoir et lire sous ce lustre immense, imposant.
Ce temps …
je finissais le roman de Boyden
qui m'avais gardé loin d'ici,
loin de mon pays
j'y avais retrouvé
…
"Ange, viens donc coucher"
"Ô profanation! Quelle pensée amère!
L'amour, ce don du ciel, qui se vend à l'enchère,
on n'a plus pour dormir d'ombre sur les chemins
Au lieu d'un papillon, on prend une chenille,
On ne peut rien toucher, ni la fleur, ni la fille,
Sans avoir de la boue aux mains."
Alphonse Esquiros
