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Il fut un temps où il nous faisait rire.
Aujourd'hui, il nous fait honte et la jeunesse a raison de lui montrer son cul…
Il est temps de refaire les valises… je repars !
la lune et son reflet nous offrent un des plus beaux paysages que l'on connaisse…
41 ans après c'est le retour!
Un pays mou où les couteaux s'affutent en cachette,
se tourne vers un ex-dur : D C-B.
Un nouveau produit, au nom faisant penser bizarrement à une autre langue, vous promet un KG de perte de poids en supplément. Le moins transformé en bonus! Du moins en moins la bulle guette… Et toutes les petites pastilles sont prêtes à s'engouffrer dans le vide du futur éclatement!
Arrivé cet hiver, en provenance d'Ukraine parait-il, ne peut pas aller plus loin, lorsqu'il y a le Marché "on" le cache…
L'énergie produite par certains musiciens en concert est probablement supérieure à celle nécessaire pour faire fonctionner leur bastringue. On devrait penser à la récupérer pour la réinjecter dans le réseau électrique.
Super Robert - ici démontrant sa force - veut épauler la Police Municipale pour rétablir l'ordre et la dignité dans le quartier des Pâquis. La légende dit qu'il serait le fils illégitime d'un politicien (qui, dans les années soixante, aurait traduit le Kama-Sutra en suisse allemand) et d'une prostituée spécialiste de Hegel, (et de sa philosophie représentative de l'idéalisme teuton).
Super Robert cherche par tous les moyens possibles à transgresser les attentes de ses parents. Et on l'a souvent vu soulever des voitures de police en criant chaque fois : « Regarde Papa ! regarde maman !, regardez comme je suis fort…»
Le môme plante son regard dans le mien. Farouche. Je ne dis rien, ne bouge pas. Nous nous fixons, c'est interminable. Je tiens le dernier livre de Kertész dans la main, bois un thé, en revenant sur une phrase en dernière de couverture qui m'a fait acheter le livre : …nous devons nous dire clairement qu'aucun totalitarisme de parti ou d'état n'est possible sans discrimination, or la forme totalitaire de la discrimination est nécessairement le massacre, la tuerie de masse.
Mon mutisme semble donner au môme l'envie de tenter un deuxième essai. Il tourne sur lui-même en raclant sa béquille sur le sol et me refait face. Il tend son gobelet sous mon nez, et tapote sur une attelle misérablement sale qui lui enserre la jambe.
Je repense à cette femme assise devant l'UBS, à sa sébille que shoot de rage le joueur d'orgue de barbarie dépossédé de son territoire. De mon intervention, des insultes qui s'ensuivent, de la violence en crue, des menaces que m'adresse le barbu joueur d'orgue.
Je repense à ce jeune qui mendie, tout sourire déployé, qui se fait remettre en place par un hochement de tête et qui tend la main vers le walkman de celui qui venait de lui refuser l'aumône – qui cette fois-ci explose de rage.
Je repense à cet autre qui se fait chasser à coups de balai des escaliers de la poste.
A l'arrogance des uns : « Fous le camp ! Retourne chez toi… Casse-toi d'ici, casse-toi ».
Et des autres : « Moi mangé, moi faim, fil d'pute, salopé… ».
Il est toujours là, opiniâtre. Emmêlement d'empathie, de compassion, de confusion. Au même moment, un moineau plonge sur la table, se saisit des restes d'un biscuit et s'envole. Arrive la patronne des lieux, demande au jeune roumain de partir, il rengaine son gobelet et se traine vers le café d'à côté.
« Décidément on ne vous laisse pas lire tranquillement… ».
Rencontre avec un Le Clézio's fan. Ou quand les affinités s'affûtent mutuellement.
Vrainissage des œuvres d'Emmanuel Mottu chez Hors-Jeu.
Il y en a qui posent la question: prendre ou donner des photos ?
Et d'autres qui clament:
I don't take pictures. Pictures take me.
Ne ratez pas l'exposition de Charles Harbutt, ancien Président de l'agence Magnum, à la galerie Focale de Nyon.
"Brace … brace !" cria le pilote. Je vis ma vie entière défiler en quelques nano-secondes et embrassai mon voisin en pensant à elle.
Je m'y enfermai. Histoire d'avoir la vision de l'intérieur pour les pleureuses. Quand soudain, je remarquai qu'il manquait la poignée à l'intérieur du caveau…
La fête est finie… que la chasse au sorciers de Wall Street commence !
D'aucuns deviennent de véritables experts de comptabilité créative en massant les chiffres du bilan. D'autres préfèrent masser les clients dans le sens du poil.
Voilà, même de très loin, comme tous les vendredi depuis le 6 mars dernier.
Dans ces fins d'après-midi d'entre pluie et soleil mes pensées vont souvent au vice-consul perdu quelque part dans le Pacifique, à la moiteur des retours impossibles et au dos infiniment éloigné de Delphine Seyrig, ou de Lol V. Stein, silencieuse comme une mélodie qui se cherche, éblouissant comme un point de fuite aplati.
Et maintenant il ne savait plus s'il allait être en avance ou en retard et soudain alors, la ponctualité qui d'habitude le terrassait, se dissolvait lentement, avec une nonchalance presque arrogante, comme si, entre deux rives mais cependant plus nulle part, le silence de l'eau frôlée et celui de la pluie dans son prélude renversaient à jamais ses attentes.
Aujourd'hui près d'une personne sur deux vit seul mais avec deux voitures au moins puisque les villes continuent de se dépeupler et que le besoin en espace de circulation augmente au fur et à mesure que la place de travail diminue. Une investigation hors du sens commun à ne pas manquer.
Son image de la rivière qui s'étend et fertilise, plutôt que de foncer tout droit dans un canal aveugle pour engrosser une seule citerne, a donné au poisson du jour, un loup, une lueur et une saveur particulièrement explosives.
Il y a, bien sûr, devant soi, toujours ce que l'on voit, l'évidente banalité, mais aussi tout ce que l'on devine, un corps qui se jette ici par exemple, et puis surtout il y a plus largement insaisissable, tout ce que l'on croit voir, un fantôme passer, et qui pousse précisément à faire une image comme on voudrait se débarrasser d'une idée fixe aux mots introuvables.
Il y avait une fois, ici, à Genève, un foyer culturel et artistique fort et vif qui s'appelait "Artamis" et jamais personne n'aurait pensé qu'un jour il ne saurait être mieux nommé, comme me le rappelait un ami bijoutier qui s'y connaît en limaille d'or entassée, reste des parures superbes. Il faut faire attention quand on nomme.
Pendus à nos lèvres, tendant l'oreille vers cette musique céleste que nous allons leur offrir, tous se taisent et attendent.
L'homme s'est séparé de la nature,
il coupe le lien essentiel
qui le relie au vivant.
D'ailleurs, il ne parle plus de nature,
mais d'environnement !
la pluie nous a retenue sous la véranda pour un repas familial interminable et allègre,
entre deux averses nous sortons retrouver les enfants que nous sommes.
et mon réveil bien matinal.
Quelque part entre Genève et Delémont
Le temps peu déterminé entre soleil et nuages
et sur ce bâtiment, le temps n'est pas le temps!