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La verve gouailleuse et incohérente de papy nous aura manqué…
Comme un chien attaché à une chaîne, un sapin abandonné à la devanture d'un commerce qui aura plastronné Noël pour faire tinter la caisse, me déclenche une gueule de bois spirituelle qui plombe ma crise de foie.
Dans un des wagons-aquarium du MOB qui traverse les Préalpes en se dandinant l'arrière train, une pie bavarde coiffée d'une toque de vison, la soixantaine bien frappée, pousse des ah, des oh et des ouf, en espagnol, ce qui en dramatise l'intensité. Elle occupe l'espace avec arrogance, se soucie aussi peu du paysage enluminé que de ses voisins de convoi.
Le lui faire savoir ?
Changer de wagon ?
Utiliser le bras armé du contrôleur ?
Rien de tout ça. Je me convaincs simplement de l'incongruité de la situation, y découvre une drôlerie absurde, ri de ce personnage décalé qui comble finalement ma soif d'exotisme.
Valentin survole le filet à papillons dans lequel s'est pris un sauteur.
Les vaches de Gstaad chient sur de l'herbe qui vaut entre 4500 à 20'000 francs le mètre carré. Voilà pourquoi l'entrecôte chez Pernet-traiteur vaut 105 francs le kilo.
Perhaps but, didn't SHE (Mom Nature) adapt always? I'm not Fou d'espoir and ne danserai pas comme elle dans les airs but…I hope!
"As the seconds tick like hours, my legs shaking, Michelle straining against me, the birds begin their singing again. The men remain stone silent, heads bowed, eyes closed.
As if in stereo, two plaintive voices rise, each from somewhere far down in the crowd. Women's voices, high and pitch perfect. I recognize the Latin words immediately. The women sing Ave Maria. It is the most beautiful rendition I've ever heard.
In those minutes, everything falls away…The sky is a hot, deep blue above us, full of song. I pray that the singers never stop." J. Boyden, Christmas in Shantytown
I'm guessing, this person never made it there!
You may not see it, but somewhere over those branches, is my beautiful Castle, Le Frontenac!
Although an exinct species, believe me you could still, as I did, live a mammoth attack in your dreams! Their huge size, long hair, and even longer curved tusks seemed to expand as it charged towards in my sleep, and frightened me to wake, unable to run.
Depuis des années je lui caresse la tête par superstition et pour un bénéfice toujours nul.
C'est peut-être pour ça que je l'aime d'ailleurs : pour son impartialité et sa neutralité. On peut compter sur elle pour ne rien juger, prévoir ou déclencher. Croyez-moi, ça repose…
Le père Noël avait placé tous ses avoirs chez Madoff.
C'est donc un désespéré aviné qui est passé devant mon sapin cette nuit en me montrant ce qui lui restait de cash à distribuer pour sa tournée qu'il démarrait à peine.
Il avait vendu sa défroque rouge sur Ebay, son chariot contre un chèque en bois à un vendeur de voitures en faillite et ses rênes à la cuisine des Restos du cœur.
De toute façon, cette histoire est dégueulasse. On élève les enfants dans le mensonge et on les broie quand se révèle l'imposture. Adieu l'innocence, la magie et le désintéressement. Cette impeccable supercherie laisse place libre au cynisme absolu et à la tyrannie du commerce et de la consommation.
L'enfant est une marchandise dont on a violé l'imaginaire et qui participe à la désespérante finalité consumériste de ce monde…
Lui, c'est Orlando, mon neveu. Il fume comme dix pompiers et boit des bières comme cent belges. Entre autres choses, Orlando a une mémoire exceptionnelle et peu d'événements du passé échappent à son imparable souvenance.
Orlando traverse la vie inlassablement poursuivit par des démons. Nul ne peut rentrer dans son imaginaire et comprendre la faille qui le torture. Alors, on l'accepte comme ça : un gentil mec gâché par une maladie impitoyable dont on ne sait rien sinon quelques aspects théoriques à 100 euros la séance.
L'enfermement n'a pas toujours besoin de prison et celui que subit Orlando est la pire des peines. Pour lui et pour ceux qui l'aiment…
Au Québec, ça s'appelle un « dépanneur ». Chez nous, en France, on dit plus prosaïquement qu'on va «chez l'arabe».
Cet aimable sobriquet sous-entend généralement que c'est cher, sale, mal achalandé, que ça pue, qu'ils déroulent leurs tapis dans les rayons à l'heure de la prière et qu'il faut prendre garde à bien vérifier sa monnaie en partant.
On les bénit pourtant quand à 10 heures du soir on se rend compte qu'on a oublié le beurre, le papier toilette ou la moutarde. Moi, je dis qu'il faudrait les décorer pour services rendus à la communauté…
Sept mille kilomètres plus loin, le contraste est brutal…
La Maison Blanche s'est transformée en case d'esclaves et la vieille antillaise en robe colorée semble traîner la blessure du passé comme un pesant boulet…
Caye Plate, au nord de Marie-Galante, ressemble à une baleine échouée…
Dessin d'un ciel nocturne
Une étoile pour patrimoine
Une montagne pour le toit de mon âme
LU: Les exclus de la littérature sont poètes et les poètes souvent exclus…
"Au début, rien ne vient,
Au milieu, rien ne reste
À la fin, rien ne part." Milarépa