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La verve gouailleuse et incohérente de papy nous aura manqué…
Comme un chien attaché à une chaîne, un sapin abandonné à la devanture d'un commerce qui aura plastronné Noël pour faire tinter la caisse, me déclenche une gueule de bois spirituelle qui plombe ma crise de foie.
Si un jour vous recevez, c'est une invitation que personne devrait refuser; un dimanche italien. Some forty of us were at the Giglias for an afternoon "lunch"…Simplement charmant!
Perhaps but, didn't SHE (Mom Nature) adapt always? I'm not Fou d'espoir and ne danserai pas comme elle dans les airs but…I hope!
"As the seconds tick like hours, my legs shaking, Michelle straining against me, the birds begin their singing again. The men remain stone silent, heads bowed, eyes closed.
As if in stereo, two plaintive voices rise, each from somewhere far down in the crowd. Women's voices, high and pitch perfect. I recognize the Latin words immediately. The women sing Ave Maria. It is the most beautiful rendition I've ever heard.
In those minutes, everything falls away…The sky is a hot, deep blue above us, full of song. I pray that the singers never stop." J. Boyden, Christmas in Shantytown
I'm guessing, this person never made it there!
Devant ou derrière… les mains croisées? Question existentielle à l'instar du choix cornélien posé au capitaine Haddock de mettre la barbe au-dessus ou en-dessous de sa couverture…
Cœur de miche joliment façonné par le hasard d'une découpe de tartine…
Il en faut du cœur à cet arbre pour pousser sur une artère réputée pour sa pollution endémique…
Depuis des années je lui caresse la tête par superstition et pour un bénéfice toujours nul.
C'est peut-être pour ça que je l'aime d'ailleurs : pour son impartialité et sa neutralité. On peut compter sur elle pour ne rien juger, prévoir ou déclencher. Croyez-moi, ça repose…
Le père Noël avait placé tous ses avoirs chez Madoff.
C'est donc un désespéré aviné qui est passé devant mon sapin cette nuit en me montrant ce qui lui restait de cash à distribuer pour sa tournée qu'il démarrait à peine.
Il avait vendu sa défroque rouge sur Ebay, son chariot contre un chèque en bois à un vendeur de voitures en faillite et ses rênes à la cuisine des Restos du cœur.
De toute façon, cette histoire est dégueulasse. On élève les enfants dans le mensonge et on les broie quand se révèle l'imposture. Adieu l'innocence, la magie et le désintéressement. Cette impeccable supercherie laisse place libre au cynisme absolu et à la tyrannie du commerce et de la consommation.
L'enfant est une marchandise dont on a violé l'imaginaire et qui participe à la désespérante finalité consumériste de ce monde…
Lui, c'est Orlando, mon neveu. Il fume comme dix pompiers et boit des bières comme cent belges. Entre autres choses, Orlando a une mémoire exceptionnelle et peu d'événements du passé échappent à son imparable souvenance.
Orlando traverse la vie inlassablement poursuivit par des démons. Nul ne peut rentrer dans son imaginaire et comprendre la faille qui le torture. Alors, on l'accepte comme ça : un gentil mec gâché par une maladie impitoyable dont on ne sait rien sinon quelques aspects théoriques à 100 euros la séance.
L'enfermement n'a pas toujours besoin de prison et celui que subit Orlando est la pire des peines. Pour lui et pour ceux qui l'aiment…
Au Québec, ça s'appelle un « dépanneur ». Chez nous, en France, on dit plus prosaïquement qu'on va «chez l'arabe».
Cet aimable sobriquet sous-entend généralement que c'est cher, sale, mal achalandé, que ça pue, qu'ils déroulent leurs tapis dans les rayons à l'heure de la prière et qu'il faut prendre garde à bien vérifier sa monnaie en partant.
On les bénit pourtant quand à 10 heures du soir on se rend compte qu'on a oublié le beurre, le papier toilette ou la moutarde. Moi, je dis qu'il faudrait les décorer pour services rendus à la communauté…
Dessin d'un ciel nocturne
Une étoile pour patrimoine
Une montagne pour le toit de mon âme