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Ils marchèrent le long des falaises qui faisaient le gros dos. Au-dessus d'eux, se tenaient en équilibre, dans le vent du large, trois goélands qui observaient distraitement le groupe se réunir contre un muret pour se faire photographier. Un des goélands vira sur la droite, intrigué par les cris et les exclamations, pensant voir jaillir du groupe de la nourriture, peut-être un poisson. Mais bien vite il retourna caler dans le bleu son fuselage de plume pour rire d'y avoir cru.
Plus bas, le groupe braillait de bonheur d'être secoué par le vent qui mangeait avec son haleine de sel les côtes des falaises, festin immémorial commencé avec la naissance du soleil et qui ne trouvera sa fin qu'avec sa mort, alors que dans le même temps, avec un doigté expert, caressant les cheveux au groupe pour le distraire, Zéphyr, souffla sur le pagne de Muriel qui s'entrouvrait.
Mais qui le vit ?
Courir pour échapper aux morsures du soleil
Se tartiner de crème blanche et ne pas devenir rouge
Laisser courir le regard comme un jeune chien qu'on détache
Se palper le gras des mollets en regardant planer un albatros
Perdre son temps et ne plus le retrouver
Aujourd'hui, se bousculent les images. Quelle fiction pour quelle réalité ? Comment relier les bribes de l'histoire du temps qui passe pour en faire une mosaïque acceptable, mosaïque-pixel des contorsions vaines de l'éphémère ?
Belles rencontres, lesquelles choisir ?
L'une d'elle :
Dans le vaste parc de Quinta da Regaleira, un palais aux styles bâtards étourdissants, entre les statues d'Hermès, de Diane et de tout le cortège mythologique, trône un lion en bronze. Une petite fille escalade le monument, poussée aux fesses par sa mère et sa grand-mère. Elles peinent. Nous nous y mettons trois pour le bonheur de la grand-mère, qui, une fois photo faite, sort de son sac à main une brassée d'images incroyables : On y voit une jeune femme tenir dans ses bras un énorme chien renversé sur le dos auquel elle caresse vigoureusement la panse pendant qu'une lionne – la scène se passe dans l'embrassure d'une porte – se dresse et écrase avec ses pattes de devant la tête de la jeune femme qui rit aux éclats.
« Cette femme c'est moi ! En Angola, en 1939 ».
Portrait de la grand-mère et de cette tranche de vie en noir et blanc.
Plus loin, plus tard, belle image :
Plage. Cinq hommes bedonnant parfaitement répartis sur un rectangle imaginaire de 2 mètres sur trois, fixent un ballon suspendu en l'air. Jambes fléchies. Un peu sur leur gauche la mer se déchaine. Deux surfeurs attendent la vague. Un autre la chevauche. Une fillette tend le bras vers un ballon bleu blanc rouge, suspendu lui aussi face à elle. Avec une raquette, une femme court après une balle, hors cadre. Des dizaines de baigneurs en groupe, seuls, en couple se découpent sur l'écume, l'eau à mi-cuisse, fixent le large.
…
Ouverture des Olympiades de Pékin. Les raies, requins et le poisson-lune se réjouissent.
C'est l'histoire d'un roi qui veut marier sa fille et convoque les trois prétendants :
« Le prince qui me ramènera le plus de balles de ping pong pourra épouser Lucille, ma fille. »
Et les trois princes se mirent en route. Après un mois revint le premier avec dans ses sacoches 258 balles de ping pong.
« Très bien dit le roi, attendons que les deux autres princes reviennent avant que je ne prenne ma décision… »
Six mois plus tard revint le deuxième prince avec 328 balles dans ses bagages. Et juste avant l'échéance qu'avait fixée le souverain, revint le dernier prince, (héritier du royaume de Galle) tout en sueur et visiblement fourbu. Il tenait délicatement dans ses mains deux petites balles. Etonné le roi lui demanda pourquoi il lui avait fallu presque une année pour ne ramener que deux balles de ping pong.
« Ping pong ? Oh! Majesté, répliqua le prince Daniel, avec son fort accent anglo-saxon, j'avais compris : bring me back the King Kong balls.
A l'heure du recueillement, je l'ai vu, j'en suis sûr. Il m'a laissé une plume.
Une automobiliste s'arrête. Me demande si je suis architecte et paraît dubitative sur mon histoire de une-par-jour. En tous cas, n'essayez pas de me voler l'idée de le rénover, je suis déjà sur les rangs. Cet immeuble,je l'âdoooore.
Elle hésite. Moi aussi. Je suis pris entre le confort du non-dit et la vérité. Je choisis cette dernière.
Quarante ans après Woodstock, le groupe "1o Years After" déchaîne toujours les foules, à quelques grognons près qui préfèrent se trouver une passion pour la météo.
I love synchronicity, cette correspondance fortuite qu'en apparence.
Ils sont chaque année au rendez-vous. Normalement, elle pose sa tête sur son épaule au moment où le jet d'eau prend feu, juste avant le bouquet final.
I love his ears, well rosted with a slurp of ketchup
Je te dirai que je t'aime, tu ne pourras plus te passer de moi, je te cadenasserai ton sexe, mon alfa sera ton omega, comme au temps des chevaliers, je serai le seul à posséder ta clé, bref ! quand tu seras entièrement à moi, je changerai de voiture, tu iras au rebut et d'autres minettes en folie viendront à la pelle se faire verrouiller par moi… à moins que la publicité ne m'ait d'ici là offert d'autres concepts innovants. Alors je siffloterai d'autres chansonnettes pour faire tomber les mouches.
Passé plusieurs heures aux fêtes de Genève. Assis au bord de la piste des tamponneuses… et tamponneurs. Dépaysement étrange et délicieux, musique arabe, voiles sur les cheveux, couleurs, douceur orientale dans la chaleur…
des nouvelles. Tout le monde à une machine à laver, aujourd'hui, et ça nous donne le temps …d'aller au puits du Golf Club pour laver ses clubs et échanger des nouvelles…
du lac à Zürich, ç''est maintenant des mini playas, et les gens se disent:
Vamos!
Ils veulent ouvrir le lendemain
Hamburg, sous le thème "Privé".
Les formalités des douanes me donnent l'impression, que toute çette mondialisation , ç'est pour les multinationales seulement. Les chicanes, ç'est pour nous
de JungeTalente08 au Film Festival de Locarno. Leur bureau de production
à beaucoup contribué à cette initiative pour la promotion de jeunes acteurs et actrices suisses
Il étrangle sa victime sans même réaliser que derrière le saule pleureur les policiers sont aux aguets. Quel con…
Entrée de métro, apocope du terme “métropolitain”, lui-même abréviation de “chemin de fer métropolitain”. Nous devons ces bouches d'entrées, du plus pur style Art Nouveau, à Hector Guimard qui les créa à partir de 1900. À l'époque, ces entrées étaient très mal perçues et faisaient peur. On les critiqua ardemment et une campagne de presse menée par le Figaro (journal réactionnaire s'il en est) fit fureur. Le Président de la société du Métropolitain, un certain banquier du nom de Bénard, tint bon contre vents et marées. Aujourd'hui, ces bouches de métro ont immortalisé Guimard, et sans elles Paris ne serait pas tout à fait Paris. Du coup, je réalise avec étonnement que les banquiers ne sont pas tous des cons nuisibles…
Avec le désert et la mer , la montagne fait partie de ces derniers espaces où, entre soi et le monde, il n'y a plus rien, rien que le mouvement et l'unité de la vie… et ça!
« C'est bien beau de conserver ainsi l'héritage des ancêtres. Pourtant, un doute nous envahit. Est-ce que nous captons le message des textes quand nous disons que ce sont des mythes et des légendes et des reliques ? Ce dont nous doutons, c'est que l'admiration de textes mythiques nous convertisse facilement en spectateurs à distance.
Nous louons leur beauté, mais écoutons-nous l'avertissement des mots,
de leur message qui nous appelle à nous secouer,
à nous remettre en question jusqu'aux racines ? »
Carlos Lenkersdorf, Les Hommes véritables.
Il a été difficile de revenir de ce pays enfouis dans l'oublie par ce président qui baigne dans l'indiférence. Conscient ou inconscient de la douleur de son peuple à la fois fier et malheureux de d'être cubain ? Ils payent du silence ce qu'ils pensent au prix d'être délateurs de leur propre misère…. C'est très malheureux mais ils sont forts.…ils gardent le sourire en attendant de retrouver le droit de s'exprimer.