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"Massacre d'Innocents avec Zeste de Citron"
4h:
Ecrivant sur le sable sur lequel on a marché bien plus tôt,
bien plus tôt déjà que le marchant de celui-ci est passé…
Faux palmiers, reconstitution de petites places de village en carton pâte, mamans seules en soliloque avec leur poussette, copains rentiers par groupe de trois à échafauder de vains projets d'évasion pour fuir l'ennui, vendeurs abandonnés par leurs clients, meute de nettoyeurs pourchassant le désoeuvrement avec d'immenses balais… Centre commercial triste, toc, véritable machine à raboter le désir.
Du verbe aux actes dans la lumière douce d'un matin plein de promesses…
F. en bave depuis des années – géographe, il réalise, en fin d'étude, un mémoire sur le quartier des Pâquis – les chagrins s'enchaînent aux déceptions, il erre, se met à boire, s'auto-méprise avec acharnement. Comme si sa raison, indifférente, laissait le champ libre aux émotions lui boxer le cœur.
C'est tuméfié qu'il émerge de ses nuits de foire.
Suis un con, un con, un con… elle me disait : touche-moi, moi je voulais parler, juste parler, boire un verre, je vais au poste, les flics comprendront, je veux récupérer ce qu'on m'a fait dépenser, j'ai pas les moyens, 1780 francs, il faut que je retourne dans ce bar avec quelqu'un qu'ils respectent, avec un flic, ils verront, auront les jetons, me rendront mon pognon j'en suis sûr…
Soi-même œuvre d'art, soi-même un autre que celui qui ressemble à papa, soi-même au centre de tous les regards, soi-même carte de géographie de ses propres désirs, soi-même plus que d'autres, soi-même arc-en-ciel qui parle, soi-même sans retours, soi-même touché par plus de flèches que tous les saint Sébastien réunis, soi-même vitrail de chair, soi-même usé par l'étonnement, par l'incompréhension et le papier de verre du préjugé, soi-même vieux en couleur, soi-même plus fort que rien mais pas plus qu'un colibri…
Photographié un martinet dans le ciel de ma rétine fouetter la lumière crémeuse.
Des casques pour les motards en guise de ex-voto. Et pour les automobilistes… des volants ?
Je la repère en montant à Volterra.En redescendant, je me la fais, c'est promis. Mais pourquoi on s'arrête ici Papa ? C'est nul. Oui, vraiment… zéro.
Allongé sur la pierre encore chaude malgré l'heure tardive, j'attends. Va-elle enfin voir que la lune est pleine ?
Pour notre guide improvisé, la passion est dans cet icône du Christus triumphans. La mort épurée de sa souffrance, quel plus bel hymne à la vie ?
Lei è svizzero ? Votre pays est un douloureux mystère. Pourquoi cette croix ? Vous ne m'oterez pas l'idée que les croisades y sont pour quelque chose! Les 3 fondateurs de la Confédération Helvétique étaient peut-être des Templiers qui voulaient mettre leur patrimoine à l'abri des convoitises? Après tout, leur influence va jusqu'aux Etas-Unis. Regardez les billets de un dollar: ils sont truffés de signes maçonniques. Io le dico… la Svizzera è la mia croce.
Isabelle vient de s'installer dans ce quartier bigarré des Pâquis. Je dois encore m'habituer à toute cette sensualité.
… avec nos bouteilles de Coca zéro en guise de cocktail Molotov dans nos besaces.
Quand tu écoutes de la musique, et comme on adore que tu ne saches rien faire par toi-même, on te flanque des crétineries technico-esthético-anesthésico-euphorisantes sous les yeux.
Puisque , c'est bien clair, tu n'as rien en toi qui te permette de ressentir quoi que ce soit en écoutant simplement de la musique, il faut bien qu'on te prenne gentiment par ta mignone quéquette obéissante, et alors tu te laisses bercer dans la délicieuse impuissance commerciale de ton âme.
Aux siècles des siècles de la technologie et de l'impuissance… Amen !
["Pour un moratoire d'un quart de siècle de toute innovation technologique" et "Kill Windows Media Player !"]
… lente comme Dionysos l'érotique, pétée à l'herbe comme Pluton le terrible, obstinée comme Zeus coureur et baiseur, imperturbable comme Héra trompée, ma vache synthétise toute la puissance de la mythologie grecque.
En bref, j'aime la vache.
depuis que j'ai aperçu les destructions de son enveloppe charnelle… Qui me font penser à ces pays qui s'éveillent un jour, labourés par la guerre et la violence, sans bien comprendre ce qui leur est arrivé. A la rigueur, je pourrais oublier son habillement snob et branché.
Je mets tout a l'abri et je laisse les ouvriers travailler
avec Marc, jeune couturier à l'époque. Nous nous retrouvons au marché de Zollikon, ou il vend la charcuterie éxcellente de boeufs Highland qu'il produit lui-même.
Je fais 95 km en vélo de Tavanasa dans la vallée du Rhin jusqu'à Sargans, traversant de merveilleux paysages et lieux, et tout ça sans caméra. Malin.
américaine qu'il avait à Rome il y a 38 ans. Alors, si jamais il va répondre, il lui faut une photo actuelle, non?
À gauche le mal, l'enfer des drogues et de l'alcool, la violence, la prison et la mort ; à droite le bon chemin des études, des diplômes, de la reproduction, de la réussite sociale, du droit, du travail, de la religion, du business et du sport. Vous avez dit manichéens, les américains ?
Adieu, New York, and so long ! Même blessée tu es belle, et tes quartiers chavirants regorgent d'insolite et d'énergie. Tu es sale, bruyante, bigarrée au possible, et le grondement permanent de ton pouls cadence ta gloire. Tu as réussi à donner du charme à la rudesse et à la barbarie urbaine et le souvenir de ton passé prolétaire et ouvrier résiste à l'affront des verticales verrues du Financial District… Il y a vingt ans que je t'aime et vingt ans, mon fils, c'est le plus bel âge du monde…
Je n'aime pas les retours, pas plus que les dimanches… Alors, quand les deux coïncident, j'aspire tout simplement au sommeil et au lever rapide d'un autre jour sur mon panorama quotidien…
Ces deux-là habitent au sommet d'un petit donjon et regardent plus bas leurs congénères du caniveau avec un certain mépris. La lutte des classes existerait-elle aussi chez les pigeons ?
Peut-on faire une belle image en photographiant des sacs poubelles devant une façade désespérément grise? C'est la question que je me suis évidemment posé en faisant cette photo cet après-midi. Je me suis rassuré en me remémorant la phrase de Baudelaire qui affirmait que “le beau est toujours bizarre”.
Mais ce cliché est-il seulement bizarre ? Un peu incongru, c'est certain… Cependant, imaginons une seconde que l'horrible mégère ayant beaucoup d'amants qui habite cette maison aura fini par découper en morceaux son alcoolique de mari au chômage et placé les restes humains dans ces sacs poubelles : les morceaux de choix dans les sacs rouges et les bas morceaux dans les bleus…
Alors, ça ne devient pas bizarre cette histoire ? D'autant plus que ce n'était absolument pas l'heure pour sortir les poubelles…
Puisque tous les dentistes de la ville sont en vacances, les marchands de bonbons se voient également contraints à la fermeture. Sale temps pour le commerce…
" "Surui" é o nome mais conhecido do nosso povo.
Ele nos foi dado por antropólogos, mas nosso nome real é Paiter, que em nossa língua significa
"O POVO VERDADEIRO, NÓS MESMOS".
Desde 1968, quando Nós, os Painter, começamos a ter contato "oficial" com o homem branco, as relações com não-indígenas vêm provocando profundas mudanças em nossa sociedade. Essas mudanças, porém, não apagaram o nosso espírito guerreiro, que nos motivou a lutar pelo reconhecimento e integração de noso território.
Em nossa história recente, nossa terra tem sido extremamente ameaçada pela violência do programa Polonoroeste, a corrupção e omissão das agências do governo e pela invasão não-autorizada de pessoas aleatórias, tais como madeireiros e mineiros.
Lutando como podemos contra estas adversidades. Nós, os Paiter, junto com os povos da Floresta, estamos determinados a manter nossa cultura e nosso meio-ambiente vivos." Paiter.org