GE
"Le plaisir d'avoir ne vaut pas la peine d'acquérir".
Les confessions.
Vu :
Une glace fondre avant d'être léchée
Les alpes dérouler leurs friselis de granit sur les fesses de l'horizon
Une hôtesse de l'air enfourner Jésus dans un DC 6
Le sujet s'ébrouer hors cadre
Un bateau de plusieurs centaines de tonnes glisser sur l'eau avec la grâce d'un cygne
Vénus se poser sur la lune
Des genoux vibrer dans l'air comme des glottes de sopranos
Des tombes plus vieilles que Baudelaire et ses préoccupations
L'improbable enlacer le presque rien et en rire
Une godasse bailler comme un crocodile qui a fait un mauvais rêve
Un souvenir enjamber l'enclos
Des mouettes essayer de se concilier le vent
L'œil de Dieu collé au trou de la serrure du ciel
Se pulvériser le paysage couché dans la vitesse
S'aimer le jour et la nuit
Toucher, glisser la main, s'enfiler, accueillir, s'ouvrir : festin amoureux où roucoule le bonheur consenti.
Mon œil ne voit plus que ça, dans la queue qui ondule, et veut s'inviter sans pouvoir.
Je fais une image, pauvre communion, qui glisse, se faufile, cherche le chemin de la main.
Image volée, image honteuse, je le confesse.
Faux palmiers, reconstitution de petites places de village en carton pâte, mamans seules en soliloque avec leur poussette, copains rentiers par groupe de trois à échafauder de vains projets d'évasion pour fuir l'ennui, vendeurs abandonnés par leurs clients, meute de nettoyeurs pourchassant le désoeuvrement avec d'immenses balais… Centre commercial triste, toc, véritable machine à raboter le désir.
Du verbe aux actes dans la lumière douce d'un matin plein de promesses…
F. en bave depuis des années – géographe, il réalise, en fin d'étude, un mémoire sur le quartier des Pâquis – les chagrins s'enchaînent aux déceptions, il erre, se met à boire, s'auto-méprise avec acharnement. Comme si sa raison, indifférente, laissait le champ libre aux émotions lui boxer le cœur.
C'est tuméfié qu'il émerge de ses nuits de foire.
Suis un con, un con, un con… elle me disait : touche-moi, moi je voulais parler, juste parler, boire un verre, je vais au poste, les flics comprendront, je veux récupérer ce qu'on m'a fait dépenser, j'ai pas les moyens, 1780 francs, il faut que je retourne dans ce bar avec quelqu'un qu'ils respectent, avec un flic, ils verront, auront les jetons, me rendront mon pognon j'en suis sûr…
"Massacre d'Innocents avec Zeste de Citron"
4h:
Ecrivant sur le sable sur lequel on a marché bien plus tôt,
bien plus tôt déjà que le marchant de celui-ci est passé…
C'est bien la première fois que l'on pense aux aveugles dans un musée de la photo.
Des casques pour les motards en guise de ex-voto. Et pour les automobilistes… des volants ?
Je la repère en montant à Volterra.En redescendant, je me la fais, c'est promis. Mais pourquoi on s'arrête ici Papa ? C'est nul. Oui, vraiment… zéro.
Allongé sur la pierre encore chaude malgré l'heure tardive, j'attends. Va-elle enfin voir que la lune est pleine ?
Et pourtant, si ton cerveau était encore alerte, tu saurais que ces technologies orwelliennes contiennent ta mort: ce qu'ils te montrent n'est rien à côté de ce qu'EUX ils voient. Ils ont le pouvoir intégral de te surveiller et ils te tueront à l'instant où tu deviendras désagréable pour eux. Furieusement similaire au système soviétique !
En attendant cet instant, comme si ça ne suffisait pas, tu votes pour toutes les caméras de surveillance qui te paraissent gentilles et rassurantes: "mais moi, je n'ai rien à cacher, je ne suis pas un méchant, moi ! Je ne suis ni un terroriste ni un gamin turbulent ni un rom désagréable ni un manifestant dans la rue ni un chômeur glandeur ni un infirme profiteur ni un squatter sale ni un regardeur d'images pornographiques ni… Je ne suis NI-NI, NI-NI !"
Effectivement tu n'es rien.
Quand tu écoutes de la musique, et comme on adore que tu ne saches rien faire par toi-même, on te flanque des crétineries technico-esthético-anesthésico-euphorisantes sous les yeux.
Puisque , c'est bien clair, tu n'as rien en toi qui te permette de ressentir quoi que ce soit en écoutant simplement de la musique, il faut bien qu'on te prenne gentiment par ta mignone quéquette obéissante, et alors tu te laisses bercer dans la délicieuse impuissance commerciale de ton âme.
Aux siècles des siècles de la technologie et de l'impuissance… Amen !
["Pour un moratoire d'un quart de siècle de toute innovation technologique" et "Kill Windows Media Player !"]
Je mets tout a l'abri et je laisse les ouvriers travailler
avec Marc, jeune couturier à l'époque. Nous nous retrouvons au marché de Zollikon, ou il vend la charcuterie éxcellente de boeufs Highland qu'il produit lui-même.
J'aime le bleu du ciel, le blanc des nuages et le rouge de la façade. Pour un 14 juillet, cette photo s'imposait…
Encore une chaussure perdue, ou abandonnée par un unijambiste d'Harlem…
À gauche le mal, l'enfer des drogues et de l'alcool, la violence, la prison et la mort ; à droite le bon chemin des études, des diplômes, de la reproduction, de la réussite sociale, du droit, du travail, de la religion, du business et du sport. Vous avez dit manichéens, les américains ?
Adieu, New York, and so long ! Même blessée tu es belle, et tes quartiers chavirants regorgent d'insolite et d'énergie. Tu es sale, bruyante, bigarrée au possible, et le grondement permanent de ton pouls cadence ta gloire. Tu as réussi à donner du charme à la rudesse et à la barbarie urbaine et le souvenir de ton passé prolétaire et ouvrier résiste à l'affront des verticales verrues du Financial District… Il y a vingt ans que je t'aime et vingt ans, mon fils, c'est le plus bel âge du monde…
Je n'aime pas les retours, pas plus que les dimanches… Alors, quand les deux coïncident, j'aspire tout simplement au sommeil et au lever rapide d'un autre jour sur mon panorama quotidien…
"la montagne bleue en bordure de mer ne bouge pas mais l'esprit de l'oiseau sur les vagues s'échappe et suit le courant du fleuve. " Maître Daishi
" "Surui" é o nome mais conhecido do nosso povo.
Ele nos foi dado por antropólogos, mas nosso nome real é Paiter, que em nossa língua significa
"O POVO VERDADEIRO, NÓS MESMOS".
Desde 1968, quando Nós, os Painter, começamos a ter contato "oficial" com o homem branco, as relações com não-indígenas vêm provocando profundas mudanças em nossa sociedade. Essas mudanças, porém, não apagaram o nosso espírito guerreiro, que nos motivou a lutar pelo reconhecimento e integração de noso território.
Em nossa história recente, nossa terra tem sido extremamente ameaçada pela violência do programa Polonoroeste, a corrupção e omissão das agências do governo e pela invasão não-autorizada de pessoas aleatórias, tais como madeireiros e mineiros.
Lutando como podemos contra estas adversidades. Nós, os Paiter, junto com os povos da Floresta, estamos determinados a manter nossa cultura e nosso meio-ambiente vivos." Paiter.org