GE
Tu dors?
C'est peut-être la seule question qui n'appelle pas de réponse!
Cœur fragile, serré, sensible, meurtri
Cœur vaillant
Cœur qui bat,
S'enflamme, s'allume, chavire, déborde, se livre
Se lâche brusquement
Ô amies collines
hêtres sapins
Je me ressource…
10 minutes sur le parvis du musée de l'homme…
bonne route belle dame
"A 18 000km de la terre, l'éléphant Würsa pourrait tenir en équilibre sur sa trompe. C'est à partir de savants calculs scientifiques que Daniel Firman est arrivé à ce constat et à la réalisation de cette œuvre qui met à mal nos certitudes sur la gravitation des corps."
…Bruce joue à cache cache avec la Lune juste avant qu'elle cède sa place au soleil pour la journée.
La rose s'élance vers le ciel, lui lèche les orteils.
…
X : « Je n'ai jamais payé pour l'amour, non jamais. Pour le sexe, oui. Mais pour l'amour, ah non ! Ça jamais… »
Réplique d'Y : « Moi, continuellement. Avec des fleurs, des livres, des repas au resto. Bien sûr, j'ai beaucoup dépensé pour être aimé…. »
…
Groupe d'ados. L'un d'eux parle aux autres, attentifs : « Tu fermes les yeux un soir, tu t'endors, c'est comme la mort, cent millions d'années passent, le matin tu te réveilles, t'as rien senti, tu te rends compte, c'est génial….qui a du feu ? Ma maman en a mais elle est pas là… » Au-dessus d'eux, une chauve-souris terrorise des moustiques.
…
Deux amoureux se glissent sous le feuillage dense d'un arbre au parc et gloussent. Une dame avec un chien en laisse observe, écoute.
…
Demain l'été.
Tirs de missiles, soldats au pas de l'oie, villes dévastées, gerbes d'images de destructions balancées sur écran géant à la fête de la musique. Extraordinaire purge des angoisses de l'époque - comme si au doudou, au nounours, ou à la lolette se substituaient la clope, la bière et l'alcopop - catharsis où chacun dans sa solitude cherche la solitude de l'autre pour se sentir plus fort. Sardines en banc qui se rassurent pour échapper aux prédateurs.
Le groupe rock « Ca va chier » clôt magistralement la fête de la musique en rappelant que sous tout habit de lumière on porte un slip.
Une quiche dans la main gauche, je dégaine de la droite, appuie sur power on, vise au jugé, prie que le zigue soit dans le champ, appuie deux fois… et renoue avec le snapshot, activité probablement comparable, au niveau des sensations, avec la pêche à la mouche.
Le nombril, calligramme de notre première séparation.
…mais l'âme alors, où elle niche ? Chez Micha, ce soir, elle affleure à la surface des yeux - poisson-chat qui fait vibrer l'onde - et clic !
Q: Entre une petite culotte en souvenir ou un soulier, tu prends quoi?
R: Hmmm! La petite culotte enroulée au talon?
-Saviez-vous que c'était la Journée de la Lenteur hier?
-Non mais, nous, on est toujours slow man!
le Québec aux Québecois!» me crient-ils. Félix, lui, chantait: «… Et les crapauds chantent la liberté». Bonne Fête Québecois!
"Un homme voyage en permanence sur la terre et les mers. Il regarde, photographie et dessine le monde." Aucune adresse sur les enveloppes envoyées aux femmes qu'il a aimées le long de cette errance. Juste un portrait et le nom d'une ville. Avec son courrier du corps, Alan Humerose me fait aimer l'errance du voyage.
Saleem gère un fonds alternatif en Inde et distribue une partie de ses bénéfices à www.altso.org: les victimes des mines anti-personnels à qui il reste… a leg to stand on.
A la pause de Don Carlos de Verdi, j'aperçois une femme en robe longue et une grosse rose sur le coeur. Moi: la photographie c'est écrire avec la lumière. Je cherche à retranscrire la sublime originalité des êtres humains. Elle: quel en est l'avantage pour moi ? Ma considération ne l'importe guère. Ce Monsieur est bien plus avenant.
Après petit pipi et pompage de sang chez le médecin, café et croissant dans le jardin d'une boulangerie à l'orée d'un quartier chic…
Concentrés dans la lecture de leur presse favorite, une demi-douzaine d'élégants parsèment le gravier ombragé.
Bouts de doigts se frottant avec nonchalance pour se débarasser de miettes importunes peut-être inexistantes, tension constante vers une apparence supérieure, subtilement hautaine, silence ouaté, même chez ce couple qui ne règle pas ses comptes en public… Surtout ne pas sourire à la serveuse, ou si brièvement et avec une distinguée condescendance !
Mais pourquoi donc les gens bien vivent-ils une telle peur de la maladresse, de la tache sur la chemise, du ridicule, de la réalité vraie ?
Pourquoi doivent-ils sans relâche s'obstiner à paraître autre chose que ce qu'ils sont ?
Heureusement qu'il y a les moineaux, petits piafs insolents, voleurs charmants s'installant dans les corbeilles à croissants, ne cachant pas leur voracité et troublant le silence religieux. Ainsi que les deux balayeurs aussi, … techniciens de surface oh pardon !… Balayeurs donc, dont les vêtements désagréablement oranges polluent le pittoresque du petit jardin délicatement ensoleillé. Leurs commentaires rigolards sur le dernier match me font du bien, mais l'ambiance du lieu les retient de parler à voix haute et naturelle…
La lumière du petit projecteur fait la folle.
Dans la vitrine du Centre d'édition contemporaine, multiple d'une statuette représentant vraisemblablement une paysanne à croupettons urinant dans la nature.
[Travail de documentation par l'image des ravages de l'encéphalite publicitaire bovine]
"Et surtout, que fait la police ! Pourquoi payons-nous des impôts ?
Il n'y a quand même aucune raison qu'on nous contraigne à passer chaque jour devant ce gâchis de fruits noirs écrasés sur notre trottoir.
Le beau procureur Zappelli nous avait pourtant promis de nettoyer toutes ces saletés de notre ville: ces saletés de Roms qui osent afficher leur pauvreté dégoûtante sous nos yeux, ces saletés de squatters qui prétendent ne pas payer trois mille francs par mois pour se loger, ces saletés de fruits noirs qui défigurent le béton pourtant si joli quand il est propre, ces saletés d'affiches sauvages posées par des êtres humains alors que seules les entreprises, qui sont toujours propres, devraient avoir le droit de s'exprimer, ces saletés d'étrangers qui ont la prétention de venir prendre une part de ce luxe que nous leur montrons si gentiment et généreusement sur leurs écrans de télévision, et beaucoup d'autres saletés, qui sont une vraie souffrance pour nous alors que nos avons travaillé dur et bien sagement toute notre vie et méritons de n'être dérangés par rien du tout ni par personne…"
[Communiqué du Mouvement des Gentils Citoyens Genevois]
A jardin, aparté d'un figurant sans importance: "Mon Dieu que j'aime les taches, les taches de cerise sur la nappe blanche, les beaux regards voilés de myopie, les raisonnements qui tiennent mal debout, les cordes qui cassent durant le concert… et surtout la mariée qui s'encouble dans sa traîne et s'étale délicieusement les quatre fers en l'air ! Dis-le moi franchement, visiteur, suis-je un dangereux psychopathe, un terroriste que le procureur ferait mieux d'enfermer immédiatement ?"
d'énérgie éolienne du monde..
pour ennui. Le foot italien m'apprend au moins un peu la langue du bel paese…
commençent à avoir des visages.
le Euro08, qui à eu lieu partialement à Zürich. J'en ai marre de voir çes troupes d'assault, marre de vivre sous l'état de siège que nos autorités on élevé, si obéissants aux organisations peu sympathiques comme la UEFA et des Multinationales. Avec nos impôts, nous payons le prix pour la "sécurité", dans laquelle ils fonts leurs profits. La queue remue le chien.
poussent bien sûr les terrains non utilisés, non soignés,non fértilisés près des rails. Il a 85 ans, travaillait comme méchanicien d'avion toute sa vie et depuis sa retraite, il regagne sa santé aux produits naturels. Apparement, ses médicines naturelles font éffet.
Mais, c'est toujours éblouissant d'attraper cette image… on redeviens gamin !
L'extraterrestre vient de sortir de la soucoupe volante et se repose sur un banc du décalage horaire de quelques millions d'années… Mauvaise surprise, le petit homme vert si bien imaginé par la littérature ressemble comme deux gouttes d'eau à nos contemporains ! Quelle déception face à tant d'espoirs réduits à néant…
Un des meilleurs jambons mangé dans ma vie… Le cochon avait été soigneusement engraissé, puis tué par mes valeureux copains d'Auvergne. Cette sanglante barbarie donna lieu à quelques libations épiques, suivies d'agapes non moins homériques. Un an et demi de séchage après, le gras était aussi savoureux que le maigre…
À bien regarder cette image, il me semble être pour une fois dans le vrai…
Quand j'étais petit, la meringue au chocolat s'appelait une tête de nègre… Depuis, le politiquement correct est passé par là et le terme est considéré comme une atteinte à la dignité humaine. Et “cochon”, c'est pas une atteinte à la dignité humaine peut-être ?
"C'est peut-être cela qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir."
Louis-Ferdinand Céline
Extrait de Voyage au bout de la nuit.
C'est pourtant le seul sport praticable par les manchots. En attendant, pour la vaisselle faut pas rêver non plus…