GE - Une photo par jour

Genève - 19 heures 49

Non, pas de sourires complaisants, sérieux, sévères, sévères� Regarde comme on fait partie de notre époque, regarde comme les lumières, l'ambiance chrome nous jette de plain-pied dans le nouveau millénaire. 

 

Et la bière (on dirait une fiole de parfum) et la glace pour douze balles. Faut-il être cons, mais les temps changent, nos enfants ne veulent plus bosser pour six francs de l'heure, faut salarier décemment les employés, ceux qui ramassent les cadavres de pop-corn et autres déchets qui trainent entre les sièges, payer celui qui déchire le billet et dit : Salle 2, bon film, oui les toilettes c'est à gauche, et payer les impôts sur la recette, la taxe des pauvres, unique à Genève, que l'Etat se met dans la poche. Laquelle ? ne sais toujours pas. Non, il faut savoir donner pour recevoir en retour�et je suis prêt à payer mon billet encore plus cher si ce que l'on me prend permet de renforcer l'échafaudage du bien commun. Plus les prix montent plus la TVA pourra redistribuer sa manne, ma modeste contribution fiscale permettra enfin que les fonctionnaires soient payés décemment comme ça ils iront plus au cinéma, achèteront des friandises, etc... Non, vraiment, je ne suis pas contre l'augmentation des prix, elle profite à nous tous� 

 

Était-ce mieux avant quand une glace coûtait soixante centimes, une place de ciné 8 francs ? 

 

Woody Allen répond à cette question avec talent : chaque époque a ses charmes�

[Francis Traunig]

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