Genève - 12 heures 58
Voilà !
Un an ! Un an à photographier le quotidien, mon quotidien. Un an à trimballer l'appareil photo avec moi, partout.
Pourquoi ?
Pour faire des gammes ? Produire des liens ? - comme j'aime à dire - ça fait hocher du bonnet mon interlocuteur - et donne une légitimité un peu floue à une activité dans un monde pourtant saturé d'images. Les images je ne les vois plus, il y en a trop, alors a quoi ça peut bien servir d'en rajouter une couche ? Pour une bonne image il m'est parfois arrivé d'en produire cinquante, soixante - déchets numériques stockés dans des disques durs saturés.
Alors quoi ?
En fait, photographier, est bien plus important pour moi que ce que produit cette activité. Photographier c'est être obligé de s'arrêter, prendre son souffle, reculer d'un pas, considérer le monde. Le monde à travers lequel je galope, nous galopons. Photographier c'est comme une petite prière quotidienne, un petit rituel qui m'arrime au monde et qui m'oblige à le regarder droit dans les yeux. Photographier quelqu'un c'est le considérer, lui amener un peu d'attention, monter qu'il compte.
Et partager le bonheur de rencontrer.
Amen !