GE
je remets à disposition la dernière reproduction du chantier final "le son"
à sa vue, je revis la fantastique joie sauvage que la musique insufflait dans mon corps, quand j'étais sur la scène ou plus tard dans les salles encombrées de corps, un souvenir rare de la joie la plus simple et la plus profonde que j'aurai pu connaître dans ma vie
et à la vue des ex votos "les corps" (reproduction hier), je ressens violemment la lente politisation et technicisation des relations entre les corps entre eux ou avec les objets ou avec le monde au cours des décennies qui ont défilé, et je ressens durement cette expulsion hors des corps de la joie simple, de l'imperfection, et l'ostracisation qui s'est installée envers les choses et les corps bêtes, étrangers, non conformes, dérangeants ou juste pas-d'accord
donc une séparation brutale, mais tout de même comme ultime tentative d'établir encore un contact
[Max Jacot]