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Un printemps indien - 19 - Jeune businessman d'une boutique de vêtements au travail. Ce sont ses employés qui racolent et vendent, c'est lui qu'encaisse.

CAPITALISME À L'INDIENNE 

 

Le capitalisme indien est en train de conquérir le monde. Le rachat d'Arcelor par Mittal, de Jaguar et de Land Rover par Tata, plus près de chez moi, juste au pied du Val d'Anniviers, d'Alusuisse par le groupe indien Aditya Birla témoignent de cette puissance. 

 

Tout va très vite en Inde, tellement vite que les politiques (occupés par leurs magouilles) ne voient pas que la frénésie qui anime les gens de ce pays pour le business va sans doute avoir ces prochaines années des conséquences très graves sur le plan économique, écologique et sanitaire. Si les politiciens et les industriels indiens ne réexaminent pas les modalités du développement économique, l'Inde s'enfoncera dans un désastre écologique sans précédent, et ce, pour les raisons suivantes : 

 

1. le rapide tarissement de la nappe phréatique ; 

2. la mort imminente ou avérée de ses grands fleuves à cause des eaux ménagères et des effluents industriels ; 

3. les taux excessivement élevés de la pollution atmosphérique dans ses villes ; 

4. la non-réglementation de l'élimination des déchets chimiques et toxiques ; 

5. la dégradation continue de ses forêts. 

 

On honore à coup de grands discours Gandhi par ci, Gandhi par- là, mais on ne médite pas les paroles de ce grand homme qui a mener l'Inde à son indépendance : 

 

« Si, pour remplacer et surpasser les Anglais, nous gardons et développons le régime économique qu'ils nous ont apporté et qui a fait notre ruine, nous continuerons de faire nous-même notre ruine qui n'en sera que plus complète. » 

 

Et on a tendance à oublier, toujours cette analyse de Gandhi, sur la ruine qui a mener des milliers de gens dans la misère : 

 

 

« L'ancienne noblesse terrienne possédait sans doute de grands et riches domaines, mais la grandeur et richesse du domaine était de nourrir un grand nombre de gens ; toute une famille qui se ramifiait sans se séparer ; la jeune génération ne songeait à quitter que lorsque le domaine familial, trop chargé, ne pouvait plus la porter. 

Le fisc évalua au taux de l'argent ces propriétés qui produisaient tout sauf du numéraire, et les taxa comme s'il se fût agi d'une exploitation agricole à l'occidentale, fonctionnant au profit d'un titulaire. 

Ce fut la ruine de populations nombreuses et des honnêtes traditions qu'elles représentaient. 

Les collecteurs d'impôts pour le compte de l'étranger rachetèrent à bas prix les champs et les maisons de ceux qu'ils avaient ruinés. » 

 

Aujourd'hui ce sont les fils de ces ordures qui en profitent. Dommage pour ce magnifique pays qui méritaient beaucoup mieux que se ramassis de politiciens corrompus, alors que se pays regorgeait de grands maîtres de sagesse qui ont rayonné dans le monde mais que l'Inde n'a pas assez écouté.  

 

Om namah Shiva !

[Jean-Louis Claude]

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