LES VOYAGES
je suis heureux de vivre en belge | les rues sont pleines de corps | qui vaquent sans affirmer rien de spécial sur ce qu'ils sont
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chez les peuples brillants je sens | que tout le stock de beauté des individus_des corps_des âmes | est jeté vers la surface | vers les autres vers la foule | et qu'il n'en reste plus des tonnes pour l'intérieur secret | ici les corps sont là_au travail_au bistrot_à l'ennui_à la douleur | sans cacher l'insignifiance_la bêtise
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alors il y a un érotisme caché_profond à ce théâtre_cette banalité | leur présence ne te répète pas sans cesse que tu es _moins bien que_ et les corps restent mystère