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J'ai d'abord songé
Qu'en t'immobilisant
Tu suffoquerais.
A chaque lancer
J'ignore fébrile
Quelle face tu vas dévoiler.
Comme de froides
Sphères givrées
surprises d'automne venues d'ailleurs.
IL ne reste de ce petit corps
Que des pieds
Épuisés.
Il règne un désordre
Chez toi aussi
Les grues s'égarent.
Les gerçures brumeuses
D'un petit matin épais
J'emporte l'odeur de ton café.
Tromper la monotonie
Du monde
Le temps D'un Souvenir.
Retenir l'eau dans ma main
Un instant la remplir embuée de songes
Réveil du corps, avant.
.
Odeurs tièdes
Un dernier après midi d'été
En léchant les plats. Silence.
Paralysée
Je songeais au Palio
Fuir un monde pétrifié.
Retrouvailles comme
Ces ruines qui laissent entendre
Les chants d'oiseaux à ciel ouvert.
Enfin
Rien de mieux
Que La géométrie
Aseptisée des pistes
Pour Nous
Faire Tout
Oublier.
Une feuille s'accroche prudente
Envie d'aller Vers l'automne
Plus lentement.
Et tout par nos bouches
se faisait Bouleversant
De ça est-ce que tu te souviens?
Les dernières framboises
Ont un délicieux goût
De regret.
Tout ce qui nous passait
Par les yeux nous
Était rendu Désirable.
Est-ce que tu t'en souviens?
Et plus j'en sais plus je me perds
Il faut vite
Retrouver l'intimité.
Ne pas se laisser en paix
Faire place à la colère
Celle qui brise les contradictions.
J'erre déboussolée Dans la mer
A la recherche d'une ombre
Qui ne me suit plus bien.
Sans prendre le temps
De mentir
Se laisser traverser par le monde.
Je peux bien te perdre
Dans le bleu d'un Ciel dépouillé
Et la vérité nue du monde.
Traverser tes défenses
Quand tout me persuade de
Passer mon chemin
J'ai emprunté
Ta brosse à dent
Ce matin.
Pourtant Il faut traverser un monde
dans lequel nous déambulons morcelés,
Habiter cette âme décousue.
D'autres aurores brumeuses
Le temps paralysé par ton absence
l'eau ruisselle sans fin.
Incapable de saisir
Ce que tu dénonçais
Je ne voyais que toi.
Nos racines se tordent
et rient sur le dos rond de Souvenirs
Comme des Serpents féeriques.
Certains matins si je me dépêche
j'espère presser le temps
Que l''eau coule sur les rancœurs.
Tant de portes fermées
Que m'importe le refuge
Je contemple le verrou.
