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Dans les affres des nuits démontées,
Je guettais pour voir
Renaître ton étoile.
La lueur de l'aube
Somnole dans mon café
Je voudrais dormir.
Apaisement des vagues sur les visages
Et tendresses enfantines
A contempler la grand-mère et son petit fils
J'ai retrouvé l'odeur de ma mère.
A chaque instant
Nous nous jetons dans le monde
A cœurs ébouriffés.
Choses insondables
Comme ton Regard
Jeté sur un son.
Il se peut même
Qu'ils soient devenus
Un peu moins silencieux.
Lorsque je reviendrai
Me rendras-tu
Mes remords?
J'observe désormais
Impuissante ces barrages inventés
Pourtant si difficiles à ouvrir.
Sylphe derrière la verrière
Confus et moite
Tu m'étourdis
Ainsi j'envisageais Ta solitude
Comme un temple étrange
Digérant le murmure des courants.
La certitude s'échappait soudain
Froide et sourde comme une illusion
Hors du temps et de la lumière aveuglante.
Peu à peu dépouillés
Nos habits ont disparu
Comme s'ils nous dévoraient la peau
Encore une fois
Desserre ce poing
Ce n'est que moi.
Se dresser aussi
Là où il n'y a
Plus de possible.
Le pouvoir m'épouvante
Le mien
Comme celui des autres.
"Mais moi qui suis pauvre et n'ai que mes rêves,
Sous tes pas je les ai déroulés.
Marche doucement car tu marches sur mes rêves."
William Butler Yeats
Ã?tre au milieu du rire
Comme au milieu
De la mer
Des âmes
Qui passent si rapidement
Qu'on doit les inventer.
Ne livre pas tes regrets
A l'eau et son reflet,
La courbure de la vie révélée
N'exige aucune purification.
Matin D'abandon
Où tout semble
Baigné de lumière
Comme fabuleux tout à coup
Je t'ai vu
Captiver les ténèbres.
Arrachée à la terre
Hurlant aux nuages sa pudeur.
Une herbe folle.
Blindés d'appréhensions
Tes fers entortillés
Perforent implacablement les civilisations
La nuit
Tapisse les mots
De clarté.
Captive j'imaginais te dévoiler
Je n'atteignais que ton ombre
Et son refuge mélancolique
La vitesse
Vaporise
Mes incertitudes
Bribes de réminiscence
Comme Pezzetino
à l'Ã?me éparpillée.
Une fois par an
De l'arbre de soie Sortent des plumes
Jets de peinture dans l'air.
L'ampoule les matins d'hiver
Plaisir à manipuler son reflet chaud
Dans mon café au lait.
Je suis encore passée
Rien n'a bougé. Vide.
Les ronces se réjouissent de ton absence.
Chahut intérieur
Cœurs qui tanguent
Et s'accrochent.
